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samedi 22 octobre 2011
Raid Latécoère : Des nouvelles
de Sophie Denis
Elle avait promis de nous donner des nouvelles de son voyage dans les « ailes » de l’Aéropostale . En voici !
« Je suis désolée, mais je n'ai pas eu le temps plutôt de donner des nouvelles. Soit de longues étapes sous des températures de 35 à 45°, soit des petits vols, mais avec des visites dans les écoles, des réunions ... Sans oublier qu'étant la trésorière du Raid, j'ai pas mal de choses à m'occuper en plus des vols, tout cela avec peu de WIFI qui fonctionne dans les hôtels. Je sais, ce n’est pas une raison, mais je profite au maximum de cette fabuleuse expérience !
Après plus d'une semaine sur les traces de Saint Exupéry, Mermoz, Latécoère et tous ces pilotes qui défiaient la météo pour relier les hommes, j'ai découvert ce nouveau continent, l'Afrique. Un climat beaucoup plus aride qu'en France, des étendues désertiques à perte de vue et des petites mosaïques de vert de temps en temps. Exception pour la Casamance, qui est toute verte.
Bref, les paysages sont magnifiques, une amatrice en photos comme moi ne peut qu'admirer et apprécier. L'expérience est largement à la hauteur de mes espérances.
Petit retour en arrière. Avant le départ, nous avons rencontré la classe de CM1, option aéronautique de l’école Victor Hugo à Lézignan, qui nous suit sur tout le trajet. Dans le département de l’Aude, les enseignants ont inclus au programme le raid et ses fondamentaux : l’aérien, l’histoire, la solidarité. Nous avons acheminé leur courrier jusqu'à Saint Louis pour l’école Sidi N’diayé avec qui ils correspondent.
Puis c’est le grand départ, la traversée de l’Espagne, un petit passage bas sur Gibraltar oblige, et terre en vue, bonjour l’Afrique, le Maroc. Après notre mésaventure de l’année dernière, ça y est, nous sommes en Afrique. Un peu de stress en moins et tout à découvrir à partir de maintenant.
Tétouan, puis un jour de repos à Essaouira pour reposer les équipages et l’occasion pour moi de faire les comptes et de visiter la Médina, des milliers d’échoppes et découvrir des coutumes marocaines en traînant dans les rues.
En pleine forme, nous repartons donc cap sur Tarfaya, anciennement Cap Juby, la ville où est né Le Petit Prince… Vue du ciel : des militaires délimitent la piste en étant postés tous les 100 m, au même endroit que celle qui existait il y a plus de 90 ans. Nos 10 avions se posent à même le sable tassé. Chaque avion est parqué dans le sable (quelques problèmes d’ensablement, mais il y a des mains…). Puis, le lendemain, 15 minutes après le dernier décollage, ce désert réapparaît et la piste disparaît jusqu'à notre prochaine venue, l'année prochaine ! Un moment tellement mythique pour moi, beaucoup d'émotion, et une grande pensée pour les personnes qui m'ont permises de vivre ça. Merci M. Belot, Corinne, Annie, et bien sûr toutes les entreprises de Haute Saintonge qui m’ont soutenue.
C’est alors au tour de Dakhla, Ziguinchor, très longues étapes sous des températures avoisinant les 45°. A l’arrivée, visite d’une école sponsorisée à Soutou et des colis en moins dans notre avion. Nous avons financé toutes les fournitures scolaires de cette école, des ballons et du matériel pédagogique. Après le raid, normalement, nous financerons un nouveau bâtiment. Très bel accueil des enfants, mais les étapes sont courtes, cap sur Banjul (Gambie), nouvelle école aidée, école catholique française Sainte Thérèse. De nouveau, un accueil inoubliable des enfants.
Fini pour la Gambie, direction St Louis, ville aussi très mythique historiquement, survol de l’hydrobase où se posaient les hydravions Latécoère et visite de cette ville. Puis jour de repos bien mérité. Visite à 9 h de la première école aidée par la bande de copains qui a créé ce raid depuis 11 ans. A l’époque 4 murs et un toit, 20 élèves ; aujourd’hui cette école est le troisième employeur de St Louis, tout ça grâce à la volonté d’un homme et au financement du Raid Latécoére, une belle leçon d’humanité.
Départ ce matin, survol de la Mauritanie avec une escale à Nouakchott pour le carburant. Toujours aussi chaud, 5 h de vol et arrivée dans un hôtel vue sur la mer, avec un wifi…
A bientôt. Encore merci à tous ceux qui me permettent de vivre ce pèlerinage ».
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