Samedi dernier, Dominique Bussereau, président du Conseil général, était à Saint-Bonnet pour remettre à Jean-Pierre Feugnet la Croix de Chevalier dans l’Ordre du Mérite Agricole.
Jean-Pierre Feugnet est né le 20 avril 1943 à Saint-Bonnet sur Gironde, en Charente-Maritime, où son père était tonnelier. Après le certificat d’études, il obtient son brevet et rentre à l’École Nationale d’Industrie Laitière de Surgères. En 1963, il fait son service militaire à Saint-Maixent l’École. Dégagé des obligations militaires, il fait son entrée dans la vie active en Bretagne, dans les laiteries Bridel, situées à Retiers (35). Responsable du développement jusqu’en 1976, il dépose plusieurs brevets d’invention de matériels laitiers en Europe et aux USA.
Tout en faisant des recherches en laiterie, notre "cagouillard" pense aux escargots - les cagouilles de son enfance ! - et étudie ces gastéropodes avec le professeur Daguzan, de l’Université de Rennes.
En 1975, Jean-Pierre Feugnet dépose à l’Institut National de la Propriété Industrielle son premier brevet d’invention de clôture électrique pour escargots. Actuellement, cette clôture électrique, fabriquée par les Ets Chapron Leménager d'Isigny-sur-Mer (50), équipe l’ensemble des élevages hélicicoles d’engraissement et de reproduction.
En mars 1976, la Charente-Maritime innove au niveau national. En effet, pour la première fois, la MSA inscrit un héliciculteur à temps plein pour la production, la transformation et la commercialisation d’escargots. Neuf ans plus tard, une autre innovation arrive quand les œufs d’escargots sont transformés et commercialisés façon "caviar". En 1990, la production de juvéniles atteint les 20 millions de jeunes escargots vendus dans toute la France, mais aussi en Europe du Sud.
A cette époque, les cagouilles de Saint-Bonnet et Saint Sorlin sont bonnes pondeuses ! Les unités cumulées sont, de loin, les plus importantes pour la production d’œufs et de juvéniles escargots : plus de 20 millions de juvéniles par an ; jusqu’à 12 kg d’œufs par jour de petit-gris et plus de 30 kg par jour pour l’Hélix Aspersa Maxima.
Dans le monde, la production d’escargots est prise au sérieux. En 1993, Jean-Pierre Feugnet est nommé consultant en héliciculture par l'Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, avec le soutien de l’Institut National de Recherche Agronomique. Pour sa première mission, il met en place une unité de transformation des escargots locaux (achatines) à l’université de Cotonou au Bénin. Actuellement en retraite, Jean-Pierre a conservé son rôle de conseiller technique et de consultant pour la FAO.
Depuis sa retraite, Jean-Pierre Feugnet s’est découvert une autre passion née de son goût pour la nature. Il manipule la tronçonneuse, non pas pour massacrer des arbres, mais pour réaliser de superbes sculptures animalières dans le bois. Il reproduit toutes sortes d’animaux, de la fourmi au sanglier en passant par le blaireau, la cigogne ou le le cerf. Comme ce "Bonnetais" connaît bien l’estuaire de la Gironde, il a immortalisé l’esturgeon, dont on trouve des exemplaires aux Pôles Nature de Vitrezay et de Saint-Georgesde Didonne. Il se propose de sculpter un esturgeon de quatre mètres de longueur qui sera placé au rond-point de la route de Bordeaux à St-Georges de Didonne.
Roland Pelletant, maire de Saint Bonnet, et Dominique Bussereau félicitèrent Jean-Pierre Feugnet dont la carrière est intéressante et originale. Il méritait bien de recevoir la croix de Chevalier dans l’Ordre du Mérite Agricole
L’intéressé, visiblement ému, remercia la centaine de personnes présentes, puis il invita les convives au verre de l’amitié, ainsi qu’à déguster l’excellent lunch (certains toasts étaient garnis de « caviar » blanc, c’est-à-dire des œufs d’escargots préparés à cet effet). Son épouse Pierrette, toujours fidèle au poste, veillait à ce que les invités ne manquent de rien.
• Jean-Pierre Feugnet : C’est en 1985 que commença la production des œufs d’escargots façon "caviar". En 1986, cette production est mentionné dans le "Guinness des Records".
Il existe une confrérie de la Cagouille, le grand maître en est Claude Moreau. Parmi les membres actifs, on trouve Jean-Claude Bonnet, chercheur en héliciculture à l’INRA du Magneraud de Saint-Pierre d’Amilly (17) et quelques héliciculteurs français
2 commentaires:
Merci pour cette information interessante
bravo pour ce genie le merite agricole c est bien , mais il aurait du avoir le merite national !!!pour <une v ie bien remplie deja !elus il n est jamais trop tard !!!! feugnet jean claude 17400 courcelles
Enregistrer un commentaire