vendredi 5 juin 2020

Cannes 2020 : une 73e édition spéciale qui met à l'honneur 8 films soutenus par la Région Nouvelle-Aquitaine

Faute de festival de Cannes, pas de palmarès au programme de la 73e édition. Mais les organisateurs ont dévoilé hier une sélection officielle de longs-métrages bénéficiant d'un label « Cannes 2020 ». On y retrouve cinq films soutenus par la Région Nouvelle-Aquitaine et accompagnés par ALCA (agence livre, cinéma et audiovisuel en Nouvelle-Aquitaine). Avec les sélections de la Semaine de la Critique et d'ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion) annoncées aujourd'hui, ce sont au total 8 films accompagnés par le Conseil régional qui sont placés sous les projecteurs cannois.

• Sélection officielle : Cannes décerne son label à 5 films soutenus par la Région Nouvelle-Aquitaine


Résultat d'une politique cinématographique diversifiée, le très attendu "The French Dispatch" de Wes Anderson y côtoie le film d'animation « Josep » de Aurel et trois premiers films : « Garçon Chiffon » de Nicolas Maury, « Si le vent tombe » de Nora Martirosyan, et « Vaurien » de Peter Dourountzis.

Si le vent tombe de Nora Martirosyan, avec Grégoire Colin. Produit par Sister Production, ce film tourné en Arménie et dans le Haut-Karabakh a été soutenu à hauteur de 120 000 euros par la Région Nouvelle-Aquitaine. Il figure également dans la sélection ACID.
Alain, un auditeur international français, vient expertiser l'aéroport d'une République auto-proclamée du Caucase afin de donner le feu vert à sa réouverture. Edgar, un petit garçon du coin, erre autour de l'aéroport et se livre à un étrange commerce. L'homme et l'enfant finissent par se rencontrer...

Garçon Chiffon de Nicolas Maury, avec Nicolas Maury et Nathalie Baye. Tourné à Limoges et en Haute-Vienne, ce film produit par cg cinema  et distribué par Les films du losange a été accompagné par la Région à hauteur de 200 000 euros.
Jérémie est un jaloux maladif tiraillé entre ses déboires sentimentaux, professionnels et familiaux. Au bord de la rupture, il décide de quitter Paris et se rend sur sa terre d'origine, le Limousin, où il va tenter de se réparer auprès d'une mère envahissante.

Vaurien de Peter Dourountzis, avec Pierre Deladonchamps et Ophélie Bau (vue dans Mektoub My Love d'Abdellatif Kechiche).  Produit par 10:15 Productions, ce film tourné à Limoges a bénéficié d'un soutien régional de 180 000 euros.
Le film suit le quotidien d'un vagabond, caméléon qui erre entre centres de sans-abris et squats ; son visage angélique cache un redoutable prédateur.

The French Dispatch de Wes Anderson. Tourné à Angoulême, ce film a reçu une aide de 75 000 euros de la Région, complétée par un soutien financier de 75 000 euros du Département de la Charente.
Un ensemble de vies de Français au XXe siècle vues par l'intermédiaire d'un journaliste originaire des États-Unis d'Amérique.

Josep de Aurel : Ce film d'animation produit par Les Films d'Ici et fabriqué en partie à Angoulême a été soutenu à hauteur de 140 000 euros par la Région et de 100 000 euros par le Département de la Charente.
Février 1939. Complètement submergé par le flot de Républicains fuyant la dictature de Franco, le gouvernement français ne trouve comme solution que de parquer ces Espagnols dans des camps de concentration où les réfugiés n'auront d'autres choix que de construire leurs propres baraquements, de se nourrir des chevaux qui les ont portés hors de leur pays, et de mourir par centaines à cause du manque d'hygiène et d'eau...
Dans un de ces camps, deux hommes, séparés par un fil de fer barbelé, vont se lier d'amitié. L'un est gendarme, l'autre est Josep Bartoli (Barcelone 1910 - New York 1995), combattant antifranquiste et dessinateur.

/// ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion) : 2 films labellisés "ACID 2020"

The last hillbilly de Diane Sara Bouzgarrou et Thomas Jenkoe, produit par Films de Force Majeure. Les deux réalisateurs ont été accueillis en résidence au Chalet Mauriac en 2017
The last hillbilly est le portrait d'une famille hillbilly à travers les mots d'un des leurs, qui en a écrit et interprété la voix-off. Diane Sara Bouzgarrou et Thomas Jenkoe y mêlent l'observation documentaire à l'évocation d'un monde intérieur étonnant, témoin d'un monde en train de disparaître.

Si le vent tombe de Nora Martirosyan (Sister productions). Ce film figure également dans la sélection officielle.

Les films labellisés « ACID 2020 » seront projetés à l'automne dans les salles en présence des équipes du 25 au 29 septembre au Louxor à Paris, du 2 au 4 octobre au Comoedia à Lyon, du 8 au 11 octobre au Gyptis et à La Baleine à Marseille.

/// Semaine de de la critique

La Nuée de Just philippot, produit par Capricci. Tourné en partie en Lot-et-Garonne, ce film a été soutenu à hauteur de 150 000 euros par la Région et à hauteur de 70 000 euros par le Département de Lot-et-Garonne.
Pour sauver sa ferme de la faillite, une mère de famille célibataire se lance dans un élevage de sauterelles comestibles risqué et développe avec elles un étrange lien obsessionnel. Elle doit faire face à l'hostilité des paysans de la région et de ses enfants qui ne la reconnaissent plus.

De l'or pour les chiens d'Anna Cazenave Cambet, produit par CG Cinéma, en coproduction avec Rezo Productions. Tourné principalement dans les Landes, ce film a été accompagné par la Région, avec une aide de 150 000 euros, et par le Département des Landes avec un soutien financier de 50000 euros.
Esther, jeune femme de 17 ans aux traits juvéniles, vit selon une seule règle : son corps est une monnaie d'échange. Inconsciemment, elle a assimilé tous les regards et les sollicitations des hommes, elle a fait de sa sexualité une manière d'être au monde. Alors, lorsqu'elle rencontre un jeune garçon dans le Sud de la France, où elle travaille en tant que saisonnière, elle s'apprête à lui offrir sa vie. Des plages aux murs secrets d'un couvent parisien, elle va suivre cet amour de vacances et traverser une longue aventure intérieure, au terme de laquelle elle prendra enfin le pouvoir sur son existence.

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