La commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français, présidée par Olivier Falorni, député de Charente-Maritime, a effectué le 9 mai dernier son premier déplacement dans un abattoir.
Le président Falorni et le rapporteur Jean-Yves Caullet, accompagnés des députés Thierry Lazaro et Christophe Bouillon, se sont rendus à 4 h 30 à l'abattoir de Feignies, près de Maubeuge.
Cet abattoir, spécialisé dans le bovin, avait été choisi car correspondant à un type d'établissement de taille industrielle, de construction récente et en gestion privée, type que la commission souhaitait expertiser.
La commission a pu s'assurer que les règles en matière de bien-être animal étaient respectées dans cet établissement, tant pour l'amenée des animaux que pour l'étourdissement et la mise à mort.
Cette situation satisfaisante n'enlève rien à la réalité des situations inacceptables constatées par les lanceurs
d'alerte et qui ont justifié la création de la commission d'enquête.
C'est pourquoi la commission procédera à d'autres visites
inopinées dans les semaines à venir dans des établissements de types
différents afin d'avoir la vision la plus complète possible des réalités
de terrain.
• Déplacement inopiné à Autun
La commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français a effectué ce matin un deuxième déplacement dans un abattoir.
Le président Olivier Falorni et le rapporteur Jean-Yves Caullet, se sont rendus à 4 h 30 à l'abattoir intercommunal d'Autun, en Saône et Loire.
Cet abattoir a été choisi car il correspond à un type d'établissement que la commission souhaitait visiter : multi-espèces (bovins, porcs, petits ruminants), de petite taille et en gestion publique (intercommunale).
La commission salue la volonté de communication de la direction de cet abattoir qui lui a immédiatement ouvert ses portes.
Aucun signe de maltraitance animale n'a été observé, les salariés adoptant un comportement adéquat. La commission a néanmoins constaté plusieurs dysfonctionnements majeurs, en particulier lors de l'amenée des animaux. Les derniers mètres du parcours avant l'immobilisation sont source de stress pour les animaux. Une fois ceux-ci arrivés dans le piège, le dispositif de contention ne permet pas une immobilisation satisfaisante pour l'application de la pince à électronarcose, ce qui rend le travail des salariés d'autant plus difficile.
La situation constatée est révélatrice du manque d'investissements passés dans la modernisation du bâtiment et dans le matériel utilisé. Un plan d'investissement de 4,7 millions d'euros est d’ailleurs prévu. Au centre de cet investissement futur figure le rééquipement des postes d'amenée et de contention des ovins et des porcins qui constitue effectivement une urgence pour le bien-être animal et celui des opérateurs, qui lui est lié.
La commission procédera à d'autres visites inopinées dans les semaines à venir dans des établissements de types différents afin d'avoir la vision la plus complète possible des réalités de terrain.
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