vendredi 27 février 2015

Une détérioration générale
de la liberté de la presse en 2015,
selon Reporters sans Frontières

Source : Reporters sans frontières
• Blasphème 
une utilisation politique de la censure religieuse. Si l’année 2014 enregistre une baisse des arrestations et des condamnations de journalistes pour avoir traité de la question religieuse, de plus en plus de pays utilisent le délit de “blasphème” et autres atteintes au sacré pour censurer toute critique politique. Certains dirigeants étendent même l’interdit à leur personne, en promulguant des lois abusives, qui rendent illégale toute critique à leur encontre et toute remise en question de leurs actions politiques.
•  La difficulté croissante de couvrir les manifestations 
Les journalistes jouent un rôle crucial d’information, d’observation et de témoignage dans les manifestations, événements par essence d’intérêt public. S’inscrivant dans la lignée de 2013, l’année aura été marquée par une intensification de la violence à l’encontre des acteurs de l’information couvrant ce type de rassemblements.
• L’érosion du modèle européen 
Année après année, le Vieux Continent régresse au classement mondial de la liberté de la presse. Stable entre les éditions 2013 et 2014, l’Union européenne marque le pas en 2015. Outre les pays nordiques qui restent, cette année encore, en tête de classement, les autres membres de l’Union dévissent globalement. Une tendance générale qui nourrit de sérieuses inquiétudes quant à la pérennité du “modèle européen”. Le prétexte fallacieux de la sécurité nationale "Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux" affirmait déjà au XVIIIe siècle, Benjamin Franklin, l'un des pères fondateurs des États-Unis d’Amérique. Deux siècles plus tard, la sécurité est devenue le premier argument de nombreux gouvernements, démocratiques ou non, pour piétiner les libertés fondamentales et museler l’information.
• L’information, redoutable arme de guerre 
En 2014, de nombreux Etats et acteurs non-étatiques ont utilisé l’information comme arme de guerre. Entre surabondance médiatique et blackout, cette instrumentalisation crée un climat hostile aux journalistes et a des conséquences désastreuses sur le pluralisme médiatique.
• Le despotisme sans Etat 
Outre la pression exercée par les Etats, les journalistes ont été confrontés en 2014 aux menaces violentes de groupes non étatiques. Ces entités, loin de représenter un ensemble homogène, sont motivées par des logiques expansionnistes, des objectifs politiques ou bien encore des intérêts économiques et mafieux.


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