L'assemblée générale de l'Académie de Saintonge s'est tenue vendredi dernier à Saint-Saturnin. En matinée, selon la coutume, une visite était organisée à l'initiative d'Éric Depré au GEVES, Groupe d'Etudes et de contrôle des Variétés et des Semences, situé sur le site du Magnereau. « Un moment d'échanges instructif et passionnant » selon l'avis des participants. « Les compétences et centres d'intérêt variés des académiciens sont une source d'enrichissement pour nous tous » remarque Christine de Ponchalon.
Après le déjeuner à Surgères (au restaurant Chez les Copains, ça ne s'invente pas !), les académiciens se sont réunis, sous la direction de Marie-Dominique Montel, à Saint-Saturnin où ils ont été accueillis par le maire Didier Barreau. Le premier magistrat a présenté sa dynamique commune qui possède un patrimoine antique dont une villa gallo-romaine découverte à l'occasion des travaux d'un lotissement (on parle aussi d'un amphithéâtre). Sa flore est également intéressante, comprenant de nombreuses orchidées sauvages.
Marc Seguin et Olivier Dubois |
Déjeuner au restaurant Chez les copains ! |
Parmi les travaux qui ont suivi, l'Académie de Saintonge a présenté ses rapports moral, financier et étudié le palmarès qui sera dévoilé lors de la prochaine cérémonie en octobre 2025. Une exposition sur l'Académie est envisagée dans le hall de la Maison du département à La Rochelle ; à noter la bonne santé de la chaîne YouTube de l'Académie : à ce jour, elle a reçu 22 500 visiteurs. La directrice souligne l'importance de l'alimenter régulièrement. Appel est donc fait à la réalisation de vidéos, sur tous les sujets que les académiciens peuvent proposer dans leur domaine (conférences, visites, etc). Les archives du conteur Pierre Dumousseau, disparu en 2024, seront déposées aux Archives départementales de Jonzac. Ses livres sont destinés à la bibliothèque de Meschers qui portera désormais son nom. L'inauguration est prévue le 25 janvier.
Prochain rendez-vous en mars dans l'Île d'Oléron.
Marie-Dominique Montel et Olivier Barreau, maire de Saint-Saturnin |
Rose Coutant, Eric Depré, Anne Richard |
• Visite du GEVES (Groupe d'Etudes et de contrôle des Variétés et des Semences)
L’objectif permanent de la réglementation « Variétés, Semences et Plants » est de garantir à l’utilisateur une semence de qualité. Les premiers dispositifs réglementaires ont été mis en place en France dans les années 1920 et 1930 (création du Comité de Contrôle des Semences en 1922, création du Catalogue Officiel des Espèces et Variétés en 1932). En 1942, la création du Comité Technique Permanent de la Sélection des plantes cultivées (CTPS) a permis de passer de la notion de « semences » à la notion de « variété », puis de « progrès génétique ».
A partir de cette date, chaque espèce cultivée concernée par cette réglementation a vu son catalogue officiel s’enrichir chaque année de nouvelles variétés permettant de répondre à l’évolution permanente des marchés. Ainsi, depuis les années 60, la création variétale répond aux objectifs successifs et cumulatifs qu’on lui a assigné : améliorer la productivité de l’agriculture française, assurer la sécurité alimentaire du pays, développer la compétitivité des filières dans un marché européen et mondial ouvert, proposer de nouvelles espèces, de nouveaux usages et de nouveaux débouchés.
Le CTPS accompagne et oriente le progrès génétique en faisant évoluer ses règlements techniques d’inscription. Ces règles visent à la meilleure adéquation entre les objectifs des utilisateurs de variétés, de la société civile, des pouvoirs publics et les capacités scientifiques et techniques des sélectionneurs. Elles doivent aussi participer aux objectifs fondamentaux que sont la productivité, la régularité et la qualité de la production, garanties indispensables à la rentabilité et la pérennité économique de l’agriculture française et de ses filières.
Pour répondre aujourd’hui aux nouveaux défis en matière d’environnement, de santé et de maintien de la biodiversité, le CTPS poursuit sa mission d’orientation du progrès génétique dans le cadre du plan « Semences et Plants pour une Agriculture Durable » (SPAD) du Ministère de l’Agriculture. L’ensemble des parties prenantes du CTPS a décidé d’amplifier ses actions menées déjà depuis plusieurs années vers une agriculture en cohérence avec le plan Ecophyto et les orientations de la mission Agriculture-Innovation 2025.
Plus de 800 experts scientifiques et techniques participent aux travaux et aux orientations de la politique publique en matière d’innovation et d’orientation du progrès génétique. Chaque année, le Comité Scientifique du CTPS rédige un appel à projets . ON compte quinze sections spécialisées par groupe d’espèces : Arbres forestiers, Arbres fruitiers, Betteraves et Chicorée industrielle, Céréales à paille, Colza et autres Crucifères, Lin et Chanvre, Maïs et Sorgho, Plantes fourragères et à gazon, Plantes ornementales, Plantes légumières, Plantes protéagineuses, Pomme de terre, Tournesol/Soja/Ricin, et Vigne.
La Commission Inter-Sections dédiée à l’Agriculture Biologique (CISAB), chargée de favoriser l’inscription de variétés adaptées à l’Agriculture Biologique (AB), a pour objectif d’identifier les besoins et les manques de l’Agriculture Biologique pour les différentes espèces - en termes de variétés et de semences et plants - et de permettre au catalogue français de proposer des variétés adaptées à l’Agriculture Biologique et identifiées de façon claire.
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