mardi 3 décembre 2024

Jonzac/Feuillets d’automne/La Double Inconstance de Marivaux : Quand l’amour parle, il est le maître !

Présentée en 1723 pour la première fois à l’hôtel de Bourgogne (l’un des principaux lieux de représentation théâtrale parisien aux XVIIe et XVIIIe siècles), la pièce de Marivaux s’est installée au centre des congrès en novembre 2024 dans le cadre des Feuillets d’automne


Cette intrigue, qui s’amuse des tentations et des pièges de l’amour, a-t-elle pris une ride ? Le décor d’époque, sans doute, mais dans ses intimes fondements, pas vraiment. Les sentiments et les ruses restent ce qu’elles sont et il est plus joyeux d’en rire plutôt que de s’en désoler. Sans être dupe cependant… D’autant que cette Double Inconstance se termine par une charmante compréhension. 

D’abord distante, Silvia, jeune et jolie villageoise, est finalement séduite par le Prince qui l’a initialement fait enlever. Voilà qui gomme la hiérarchie sociale ! Son ex petit-ami, Arlequin, s’entiche à son tour de Flaminia, fine conseillère chargée par son boss de briser le lien l’unissant à Silvia. Bref, après moult rebondissements, tout ce beau monde s’harmonise sur une mise en scène de Jean-Paul Tribout qui, lui-même, joue le rôle de Trévelin (officier du palais). 

Arlequin au centre du jeu amoureux


L’ambiance est vive, les comédiens au meilleur de leur forme, les costumes délicieusement colorés, les textes superbement formulés dans une langue qu’on aimerait bien retrouver en d’autres hémicycles. Que demander de plus sinon que la soirée fut belle et lumineuse ! 

Intrigue...
 Photos Nicole Bertin

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