Responsable à Saintes du Syndicat Sud où il était chargé des personnels territoriaux, Daniel Pierre a pris en juillet 2020 une retraite méritée, selon la formule consacrée. Portrait d’un homme engagé, sincère et soucieux des autres
Daniel Pierre au Col d'Aspin |
Une joyeuse ambiance a envahi la rue Alsace Lorraine. Le covid semble avoir réduit ses "ambitions" et les masques sont tombés, pour le plus grand plaisir des passants qui retrouvent la vie d’avant. Parmi eux, Daniel Pierre, nouvellement retraité, goûte à la sérénité de cet après-midi ensoleillé.
- Et si on prenait un café à la Musardière ? Histoire de musarder un peu précisément. Il acquiesce. Dans l’établissement, les arômes d’un arabica flottent dans l’air, donnant à cette rencontre un côté chaleureux. L’heure est à la confidence. Le regard de Daniel Pierre s’éclaire. Raconter sa vie, c’est surtout parler de ses engagements syndicaux, nés d’une injustice dont lui-même avait été victime. C’est ainsi que d’une situation particulière, naissent des réactions. Ajoutons que sa grand-mère était une militante soucieuse de défendre les plus faibles. Dès lors, il sera de tous les combats, c’était inscrit dans ses gênes !
Il possède une palette professionnelle assez vaste allant de chauffeur routier, fleuriste à l'hôpîtal de Cognac à garde-champêtre en Charente avant son installation sur la commune de Chaniers, puis Saintes en 2003. Il occupe alors un poste aux espaces verts de la cité santone. Après avoir été délégué du personnel et adhéré à la CGT, il crée en février 2006 une cellule Sud à Saintes en partenariat avec Sud La Rochelle : « nous étions 2 à Saintes au commencement, 45 à mon départ ».
Attentif à la qualité de vie des employés communaux, il n’hésite pas à monter au créneau chaque fois qu’un dossier est à défendre. Il ne regrette rien quand il s‘agit d’exposer un état des lieux et de porter la parole du personnel : la vie d’un syndicaliste n’est pas un long fleuve tranquille !
Le rendez-vous des sportifs ! |
En septembre dernier, Daniel Pierre a monté le col d’Aspin « pour une mise en jambe », le Tourmalet le lendemain pour finir avec le Mont Ventoux. Mission accomplie avec succès. « Je voulais voir si j’en étais encore capable. C’est aussi une manière de rendre hommage à mon père décédé en 2015 à l’âge de 80 ans » avoue-t-il. En pleine forme sur son Cannondale, il pense aux nouveaux défis à relever ! Pour être en bonne condition physique, il a quelques petits secrets dont le yoga, l’assouplissement et le paddle qu’il pratique avec dextérité. S’il ne regrette rien de ses activités syndicales passées - « certaines personnes me demandent quand je reviens ! » - il a tourné la page avec cette devise : « prendre son temps, c’est gagner du temps ».
Il voyage également, heureux de découvrir d’autres peuples, d’autres paysages, d’autres histoires. Que cet homme généreux est toujours prêt à partager !
Les Pyrénées et ses nombreux cols |
• Daniel Pierre a remporté deux victoires en cyclotourisme dans les Vosges en 1977 (sur de grandes distances). Il a obtenu "le brevet randonneur des Vosges".
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