Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et les élus régionaux se sont réunis en Commission permanente lundi 18 octobre à l'Hôtel de Région à Bordeaux. Au total, 343 délibérations ont été votées et 4 397 subventions attribuées pour un montant total de 134 035 378,67 euros par les élus régionaux.
Plusieurs dossiers importants concernent la Charente-Maritime dont les suivants :
La Région Nouvelle-Aquitaine soutient l'amorçage, la R&D, les investissements productifs des entreprises de Charente-Maritime...
• 1 494 224,80 euros à VoltAéro (Médis) pour soutenir son amorçage et le programme de R&D collectif de démonstrateur de mobilité aérienne verte et durable > 30 créations d'emplois à la cléVoltAero, implantée sur l'aérodrome de Royan-Médis, développe un avion d'aviation générale avec une propulsion hybride-électrique pour un vol sûr, silencieux et respectueux de l'environnement, avec un faible coût d'exploitation. L'entreprise emploie une vingtaine de personnes hautement qualifiées. Pouvant assoir de 4 à 10 personnes, l'avion Cassio a une durée de vol d'au moins 3,5 heures, et sera commercialisé auprès des propriétaires privés, des compagnies d'affaires, ou des vols commerciaux pour des liaisons régionales. VoltAero installera son usine d'assemblage sur l'aéroport de Rochefort. Les premières livraisons des modèles 4 places sont prévues à partir de fin 2023. A plein régime, ce seront 150 avions produits par an. Dernièrement, le démonstrateur hybride-électrique Cassio 1 a effectué avec succès un tour de France en ralliant 11 villes étapes et 3.000 km parcourus jusqu'à Rochefort. À ce jour, VoltAero a levé 9,7 millions d'euros de financement.
La Région Nouvelle-Aquitaine lui accorde 1 million d'euros de financement sous forme de prêt public afin de sécuriser l'amorçage de son projet. A noter également que dans le cadre du plan Maryse Bastié, renforcé par le Plan Nouvelle-Aquitaine Rebond visant à accélérer la transformation environnementale de la filière aéronautique et faire de la Nouvelle-Aquitaine le territoire de la mobilité aérienne verte et durable, une des actions phares de cette ambition est la création d'un démonstrateur à l'échelle régionale. A ce titre, VoltAero est membre d'un projet collaboratif de démonstrateur (Cassio HPU) avec des acteurs du territoire et va bénéficier d'un soutien complémentaire lié à ce projet d'un montant de 494.224,80 euros
• 200 000 euros à Avi Charente (Aytré) pour soutenir ses investissements productifs et créer une nouvelle pâte à tartiner > 15 créations d'emplois à la clé
Avi Charente, société qui appartient à 100% au groupe familial Senoble, est spécialisée dans la production et la commercialisation de produits à base d'œufs, de lait et de crème. Elle produit et distribue des desserts ultra frais pour l'ensemble de la grande distribution française, en marque distributeur ou en B to B. Les produits principaux sont des crèmes aux œufs, iles flottantes, riz et semoules au lait, moelleux au chocolat, desserts à base de lait végétal (soja, lait de coco, avoine), produits bio... Avi Charente, souhaite aujourd'hui se diversifier en développant de nouveaux produits, qui sont recherchés par les consommateurs (bio, vegan, moins de sucre, sans huile de palme). Pour ce faire, ils souhaitent investir et développer une nouvelle ligne de production afin d'accompagner son développement et sa diversification dans une gamme de produits innovants et différenciants, le tout dans un cadre environnemental raisonné. La société s'oriente notamment vers le développement de mousses prémium, de pâte à tartiner et de projets apéritifs. Le présent projet concerne la création d'une pâte à tartiner, les investissements regroupent la ligne de production, d'étiquetage et de conditionnement. Ce projet, qui devrait permettre la création de 15 emplois, bénéficie d'une subvention régionale de 200 000 euros.
… et les projets innovants du secteur agroalimentaire
• 105 000 euros à la SAS Alfaprotei (Surgeres) pour une étude de faisabilité sur la valorisation de la luzerne
L'entreprise Alfaprotéi a été créée dans l'objectif de mettre en œuvre de nouveaux procédés et technologies pour valoriser les végétaux, notamment ceux à forte teneur en protéines. L'objectif principal de ce projet consiste à mettre en place un procédé d'obtention d'un concentré protéique à base de luzerne. Ce dernier sera mis au point jusqu'à l'échelle semi-pilote. Le concentré protéique obtenu devra être valorisable en alimentation animale. Cela permettra de réduire le recours à des tourteaux de soja (très souvent importés) impliquant ainsi une meilleure balance commerciale et un impact environnemental réduit. En parallèle de l'obtention de ce concentré protéique, l'entreprise prévoit d'étudier la faisabilité de la valorisation énergétique des coproduits obtenus. Afin de mener à bien ce projet, l'entreprise fait appel à deux centres techniques régionaux ainsi qu'une entreprise locale spécialisée dans la production de ferments traditionnels.
Présenté dans le cadre de l'Appel à Manifestation d'Intérêt (AMI) développement et valorisation des protéines végétales, ce projet s'inscrit donc dans le cadre du plan régional Protéi-NA qui consiste à réduire la dépendance aux importations de soja, à augmenter la production de protéines végétales par des leviers d'actions à l'échelle des exploitations agricoles et à l'échelle territoriale, à améliorer l'autonomie fourragère et protéique d'un maximum d'exploitations d'élevage de la région et à développer les légumineuses à destination de l'alimentation humaine. De ce fait, il s'inscrit également pleinement dans l'ambition porté par la feuille de route régionale Néo Terra. Il bénéficie d'une subvention régionale de 105 000 euros.
• 77 203 euros à la Coopérative CEA Loulay pour la conversion du site de stockage de céréales bio de Coivert
La Coopérative CEA Loulay a été créée en 1933. Avec 648 agriculteurs adhérents, elle dispose de plusieurs sites de collecte (125 000 t), séchage et stockage de céréales, oléagineux, protéagineux et légumes secs. Elle développe également une gamme bio et Label Rouge. En 2019, CEA Loulay fait partie des 14 coopératives qui ont créé Aquitabio pour construire un outil commun de stockage et de commercialisation de productions biologiques. En 2020, avec 2 autres partenaires, la Coopérative a créé une usine de méthanisation à Melle (79). Elle y valorise ses issues de céréales. Le projet actuel concerne la conversion d'un site de stockage de céréales bio. En effet, dans le cadre de la conversion du site de stockage de céréales conventionnelles de Coivert en site de stockage de céréales bio, la Coopérative CEA souhaite investir dans un système de ventilation par venticônes, d'aspiration et de transport des grains plus performant. De par son adossement à une gamme 100% Bio, ce projet répond à l'ambition de Néo Terra. Il bénéficie d'une subvention de 77 203 euros du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.
Tourisme : le Conseil régional finance la modernisation des hôtels
• 75 000 euros à Cap Sud (Saint-Palais-sur-Mer) pour soutenir la rénovation de l'hôtel
L'objectif de ce projet hôtelier est de proposer une offre haut de gamme, face à la mer, en centre-ville de Saint Palais. Cette offre viendra diversifier l'offre de restauration actuelle (650 couverts) et permettra à l'établissement, actuellement saisonnier, d'ouvrir toute l'année.
Cet établissement disposera à terme de 5 suites familiales, avec une volonté d'être classé 4 étoiles pour une capacité de 15 à 18 couchages. Le bâtiment attenant, non classé actuellement, sera refait entièrement. La rénovation et la modernisation portent essentiellement sur les chambres (revêtement, décoration, mobilier), les salles de bain (réfection ou modernisation), l'isolation thermique et phonique et les parties communes (rénovation). Des aménagements extérieurs seront nécessaires afin d'embellir l'établissement. Par ailleurs, l'hôtel souhaite diversifier et améliorer son offre de services : renforcer l'offre à destination de la clientèle professionnelle et créer un espace bien-être, indispensable pour compléter l'offre à destination de la clientèle individuelle. Les travaux ont débuté courant du premier trimestre 2021 et s'échelonneront sur l'année afin de pouvoir proposer cette nouvelle offre dès l'hiver 2022. La commercialisation se fera par un nouveau site internet et les différents réseaux habituels. L'aide régionale, d'un montant de 75 000 euros, porte sur les investissements de second œuvre et de confort concourant à la réalisation du projet.
• 75 000 euros au Grand Hôtel de Pontaillac (Royan) pour sa rénovation
Le Grand Hôtel de Pontaillac bénéficie d'une situation exceptionnelle, se situant à Royan, face à la mer. Il dispose de 39 chambres actuellement classées 3 étoiles. Des travaux de modernisation ont déjà été réalisés, en 2018, sur la moitié des chambres. Aujourd'hui, les travaux portent sur les extérieurs (ravalement des façades) afin de répondre au cahier des charges de la mairie concernant les bâtiments situés en front de mer ainsi que sur la rénovation globale de l'établissement dans l'objectif de monter en gamme tout en répondant aux attentes des clientèles. La modernisation porte essentiellement sur une partie des chambres et salles de bain (modernisation, revêtement, décoration, mobilier...), l'isolation thermique et phonique, les parties communes (couloir, salle petit déjeuner, réception...) et le renouvellement du système de chauffage réversible. Les travaux porteront globalement sur les menuiseries, le carrelage, la plomberie, les peintures, l'isolation, la plâtrerie et l'électricité. L'optimisation environnementale de l'hôtel porte sur plusieurs actions : travaux réalisés dans le respect de l'environnement et des normes HQE, radiateurs et ampoules électriques renouvelés pour réduire la consommation et achats privilégiant les circuits courts. Les travaux ont commencé début 2021 et s'échelonneront jusqu'à l'hiver 2022, hors période d'ouverture estivale. L'aide régionale, d'un montant de 75 000 euros, porte sur les investissements de second œuvre, de confort et de décoration.
• Plan de formation : le Conseil régional aux côtés des entreprises et de leurs salariés
• 76 155, 38 euros à la Holding Mulot (La Tremblade) pour le plan de formation de 24 salariés de l'entreprise pour les années 2021-2022
La Holding Mulot regroupe trois entités, toutes sur le même site de La Tremblade : Mulot Equipement, Mulot Naval et Mulot Gestion. Les 3 sites emploient respectivement 22, 6 et 15 salariés, et sont spécialisés dans la conception, la fabrication, la commercialisation et le SAV de matériel inoxydable pour l'aquaculture, la conchyliculture, l'agroalimentaire et dans la construction navale aluminium. Toutes ses fabrications sont entièrement réalisées en Charente-Maritime et le SAV est assuré sur tous les bassins ostréicoles de France. Le groupe, qui participe au programme régional Usine du Futur, est leader sur le marché national. Il est également présent à l'export dans une trentaine de pays. Le groupe Mulot a rationalisé son fonctionnement par la création d'une entité par métier (équipement, naval et gestion). Cette stratégie lui permet de se positionner au meilleur prix face à la concurrence qui est très agressive. De plus, l'entreprise vient d'investir afin de moderniser son unité de traitement de surface par une solution écologique puisque tout le traitement se fait en circuit fermé et permet de réutiliser l'eau traitée en eau déminéralisée. En 2019, la Holding a bénéficié d'une première aide pour la formation de ses salariés afin de les aider à s'adapter aux nouveaux métiers de l'entreprise. Par cette nouvelle demande, les entités du groupe souhaitent poursuivre la politique forte du groupe sur ces questions : transmission de savoirs et de savoirs faire, acquisition de nouvelles compétences techniques, organisationnelles, et technologiques.
Ce nouveau plan de formation comprend donc des formations dans différents domaines tels que l'hydraulique pour installation de grue sur bateau, le management qualité-sécurité-environnement, le process machines industrielles aquacoles, la lecture de plan, le développement de l'ERP, la communication digitale... Il assurera ainsi la montée en compétences des équipes et la sécurisation des emplois, de même que le développement de l'activité de l'entreprise. Il est ainsi prévu que 24 salariés bénéficient d'un total de 5 208 heures de formation. La Région soutient l'accompagnement des coûts pédagogiques à hauteur de 76 155,38 euros.
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