mercredi 28 août 2019

Disparition de Philippe Madrelle : « je lui dois tout » déclare Alain Rousset, président du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine

Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, exprime sa vive émotion à l'annonce du décès de Philippe Madrelle :


« Je veux tout d'abord faire part de mon émotion à l'annonce du décès de Philippe Madrelle.
Philippe Madrelle incarnait profondément et intimement la Gironde. Un département dont il était l'émanation dans ses valeurs de tolérance, de solidarité, de modération, de tempérance, d'humilité. Un département qu'il avait mis au service de tous les territoires, du Médoc à l'entre deux mers, du Blayais au sud Gironde. Un territoire dont il connaissait les contours de chaque ville et village.
Maire, député, sénateur, président de Région et de Département, il a occupé quasiment tous les mandats locaux avec la même ferveur et la même intensité. Ce laboureur infatigable du plus grand département de France laissera l'image d'un homme toujours proche, attentif et soucieux de chacun. Il savait réunir, apaiser comme se montrer d'une rare combativité lorsqu'il fallait défendre les intérêts du territoire ou mener un combat électoral. Il avait placé la solidarité au cœur de l'action départementale entre les territoires mais bien plus encore entre les femmes et les hommes qui les habitent. Souvent, bien au-delà de ce que les compétences du Département lui imposaient.
A cet égard, il a toujours attaché une importance particulière à la solidarité, à la cohésion entre les territoires ruraux et urbains... il avait quelque part pressenti les fractures territoriales mises en relief, avec fracas, ces derniers mois.
Sur un plan plus personnel, j'ai eu le privilège d'évoluer à ses côtés, à la Région Aquitaine où j'ai participé à ses côtés à la signature du premier Contrat de Projet Etat-Région et singulièrement au Conseil général, où j'ai eu l'immense honneur d'être son premier vice-président. Nous lui devons, pour beaucoup, notre engagement en politique.
La Gironde gardera l'empreinte de son action pour de longues années comme le souvenir de cet homme d'exception qui de Saint-Seurin de Cursac au Palais du Luxembourg ne s'est jamais départi de l'humanisme profond qui l'habitait.
La marque la plus indélébile que laissera Philippe Madrelle sur la Gironde, c'est l'empathie constante et sincère qui trouvait sa source dans l'amour qu'il portait aux gens, quelle que soit leur condition ou leur sensibilité. Des qualités humaines que l'exercice du pouvoir n'a jamais altérées ».

Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine

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