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vendredi 8 août 2014
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Reporters sans frontières
Dans sa lettre du mois d'Août, Reporters sans frontières dresse un bilan préoccupant des journalistes en reportage à l'étranger. Le baromètre 2014 de la liberté de la presse (au 8 août 2014) fait état de 41 journalistes tués, 178 journalistes emprisonnés, 12 citoyens-journalistes tués et 190 net-citoyens emprisonnés.
• Palestine/Israël - Les journalistes couvrent le conflit au péril de leur vie
Depuis le début de l’opération “Bordure Protectrice”, lancée le 8 juillet 2014, la situation de la liberté de l’information est particulièrement préoccupante en Israël et dans les Territoires palestiniens. De nombreux journalistes palestiniens ont été tués ou blessés à Gaza lors des bombardements et en Cisjordanie lors de la couverture des manifestations. Les 27 et 29 juillet, ce sont les sièges de la radio et de la chaîne du Hamas qui ont été visés par Tsahal. Pendant ce temps, à Israël, en plus de la censure militaire imposée aux médias, les autorités contrôlent les programmes. Par ailleurs, les journalistes étrangers souhaitant rentrer à Gaza n’ont pas d’autre choix que de signer une décharge imposée par le Government Press Office israélien qui désengage l’État hébreu de toute responsabilité. Cette procédure scandaleuse est contraire au droit international, et notamment à la résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies de décembre 2013 insistant sur le fait que les États sont pleinement responsables de la protection des journalistes.
• Égypte - Pétition
Le 23 juin 2014, un tribunal égyptien condamnait trois journalistes d’Al-Jazeera à des peines allant de sept à dix ans de prison. Dix-sept autres accusés écopaient également de peines équivalentes, dont onze par contumace. Suite à la condamnation pour des motifs fallacieux des trois journalistes, RSF lance une pétition appellant à leur libération. Cette pétition est adressée au président Sissi, dont le gouvernement piétine les libertés fondamentales depuis sa prise de pouvoir en juillet 2013. Six journalistes ont été tués et 65 interpellés en Égypte depuis un an.
• Ukraine - Les journalistes interdits de couvrir Donetsk
Depuis le 23 juillet, les journalistes ont l’interdiction formelle de pénétrer dans la zone Est de l’Ukraine revendiquée par les séparatistes pro-russes. Au nom de la “sécurité des travailleurs des médias”, les autorités de la République populaire de Donetsk continuent de renforcer leur contrôle sur les médias. Une dizaine de journalistes étrangers avaient déjà été interpellés devant la morgue de Donetsk les 19 et 20 juillet, alors qu’ils couvraient la catastrophe aérienne du MH17.
• Soutien à Dina Meza au Honduras
Pour avoir mené des enquêtes sur des cas de corruption, la correspondante de Reporters sans frontières au Honduras est régulièrement la cible d’intimidations et de menaces de mort. Malgré ses nombreuses demandes auprès des autorités, aucun dispositif de protection n’a encore été mis en place. Reporters sans frontières est très inquiète de la sécurité de la journaliste et a adressé au mois de juillet une lettre au ministre de l’Intérieur hondurien Arturo Corrales, l’exhortant à la protéger. En soutien, les correspondants en Amérique de RSF ont également adressé, le 30 juillet, une lettre aux autorités. Dina Meza fait partie des 100 héros de l’information.
• En Iran
L’arrestation, le 22 juillet 2014, de trois journalistes et photographes américains et iraniens porte à 65 le nombre d’acteurs de l’information actuellement emprisonnés en Iran. Parmi eux, dix femmes, dont trois sont des ressortissantes étrangères. L’Iran est devenue la plus grande prison du monde pour les femmes journalistes et net-citoyennes. Sept d’entre elles ont été condamnées à des peines allant de six mois à 20 ans de prison ferme.
• Yahya Jammeh, l’un des prédateurs de la liberté de la presse sur la liste de Reporters sans frontières, dirige la Gambie d’une main de fer depuis 1994. Dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest d’à peine 2 millions d’habitants, aucune opposition n’est tolérée et le gouvernement commet régulièrement de graves violations des droits humains. À l’occasion du triste anniversaire des 20 ans au pouvoir du dictateur, RSF souhaite alerter la communauté internationale sur la situation critique des droits de l’homme dans le pays.
• Contact avec Reporters sans frontières France : Secrétariat International 47 rue Vivienne 75002 Paris - Tel. 01 44 83 84 84 fax. 01 45 23 11 51 - Web : www.rsf.org
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1 commentaire:
Lorsque je vois certains journalistes vendant/couvrant du trop n'importe quoi, parfois je me dis qu'ils ont tort de trop se croire a l'abri. Nous ne sommes pas sous refime dictatorial ou restrictif, mais parfois une certaine humilite ferait bel habit... pour eux comme pour d'autres
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