La côte royannaise abrite encore de nombreux blockhaus, témoignages de la Seconde Guerre Mondiale.
Hitler pensait ses ennemis viendraient de la mer. Il avait donc doté les côtes, donc celle de Royan, d'équipements sophistiqués |
Le mur de l'Atlantique |
Quitte à en déplaire à quelques-uns, le conférencier admit que « les Allemands étaient forts ». Pourquoi ? Parce que les bunkers ont été construits par les Français. En 1943, on comptait 20 000 ouvriers sur le Mur de l’Atlantique et de nombreux volontaires. Il faut dire que leur salaire était double ! Il n’y avait pas de chômage dans l'hexagone à cette époque. Sur 3 000 entreprises du BTP, 2000 ont accepté les propositions de l’occupant. L’éventail des professions concernées était large, maçonnerie, électricité, équipement.
André Voisin, historien, a animé une réunion à la Maison de l'Estuaire (Saint-Georges de Didonne) avant de conduire le public à la Pointe de Suzac où subsistent des blockhaus. |
« Ces patrons misaient sur la victoire de l’Allemagne » admet André Voisin. Sans les Américains, nous serions sans doute une province de l’Allemagne. Et d’ajouter : « certains ouvriers travaillaient pour les Allemands sans le savoir ». Sur ce sujet, il est permis d’en douter à moins d’être ‘‘demeuré’’ ou d’avoir carrément des œillères…
La France de Pétain était bonne fille : « Dans son budget de 632 milliards, 250 étaient destinés au Mur de l’Atlantique ». En conséquence, comme tout ce beau monde était fort occupé aux ouvrages des belligérants, les logements, destinés à la population, se faisaient cruellement attendre. Les entreprises tricolores recevaient leurs instructions des Allemands qui leur imposaient des règles strictes de construction : « il n’y avait pas de place pour l’improvisation ».
La suite, on la connaît avec le Débarquement en Normandie et le fameux bombardement de Royan en 1945, victime des troupes alliées. Un comble. S’ensuivit un débat où le conférencier s’exprima franchement : «il y avait peu de résistants en 43. S’il avait fallu juger les collaborateurs, toute la France quasiment aurait été concernée ! ».
La Pointe de Suzac |
De nombreuses personnes s'intéressent à la Seconde Guerre Mondiale dont le maire de Saint-Georges, M. Bouffard |
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