Dans un avenir proche, les biscuits et pâtisseries Colibri seront de retour dans les rayons de la grande distribution et des épiceries. Un challenge qu'entend bien relever le nouveau directeur de l'entreprise, Jean-Christophe Bertin.
Jean-Christophe Bertin présente la gamme de produits Colibri |
Une seconde entreprise le Donjon vient bientôt s'ajouter, suivie d'une troisième ouverte par un boulanger, Daniel Faure, l'inventeur du "Petit Colibri". En modernisant l'outil de production et surtout en englobant ses concurrents, Gabriel Moreau, un homme ingénieux, donne une véritable impulsion à cette activité qui emploie un personnel nombreux. Il installe ses ateliers sur les hauteurs de la ville, près de l'actuelle salle des fêtes.
Dans les années 60, la société Colibri est parmi les plus florissantes de l'économie régionale avec pour fleuron, la madeleine au chocolat. Tout semble aller dans le meilleur des mondes.
C'est mal connaître le destin qui s'acharne parfois à contrarier projets et événements. Quand Gabriel Moreau cède son affaire en 1982, il ignore que les repreneurs qui vont lui succéder connaîtront des fortunes diverses : les groupes Midial, Brossard, Philippe Darves-Bornoz et, depuis 2011, Roullier de Saint-Malo.
Redonner sa place à la marque Colibri
Dans le bureau de Jean-Christophe Bertin, on aperçoit la photo de Didier Pironi, pilote de courses offshore, sur un bateau sponsorisé par Colibri. Le nouveau directeur n'ignore rien du passé de la société dont il a pris les rênes. En mai dernier, avec femme et enfants, il s'est installé à Pons, ville au riche passé médiéval. A 34 ans, ce Sarthois a une belle expérience derrière lui.
Ingénieur, diplômé d'un master de Sup de Co Bordeaux, il a travaillé durant plusieurs années pour Appro Lustucru, le grand distributeur d'œufs en France et Ovalis, avant d'entrer au service d'une multinationale qui l'a conduit de la région parisienne à Istanbul, en Turquie. Enrichissant, ce poste lui a ouvert de nouveaux horizons et permit de découvrir une autre forme de business : « Le groupe pour lequel je travaillais employait 13000 personnes de par le monde. Ce sont des dirigeants dynamiques et optimistes. J'ai rapidement constaté les différences de mentalités. Nous, les Français, sommes frileux au changement et craignons la prise de risque ». Jean-Christophe Bertin veut démontrer le contraire !
Jean-Christophe Bertin devant une ancienne carriole Colibri |
Vingt et une recettes ont été testées et parmi elles, La Charentise 250 grammes Poire caramel au beurre salé, La madeleine de Pons, Le brouni des Charentes, La corinette aux amandes. Ces gâteaux ne comportent ni additif, ni conservateur. « Nous proposons des produits naturels comme ceux préparés à la maison ».
A l'automne, ces ambassadeurs de Colibri devraient se trouver dans les boulangeries pâtisseries, grandes surfaces et épiceries. « L'objectif est de passer de 3500 tonnes de produits à plus de 4500 en trois ans. Je souhaite imprimer un rythme et insuffler un optimisme aux équipes qui s'interrogent sur leur avenir, ce qui est naturel. M. Roullier, le PGD du groupe, a choisi d'aller sur un plan de relance, ce qui nous offre une perspective » remarque Jean-Christophe Bertin qui partage la devise : " Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait !". Qu'ajouter de plus, sinon lui souhaiter bonne chance dans son entreprise !
Coupure de presse, article écrit par Charly Grenon |
Quand Colibri alimentait les rubriques ! |
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