jeudi 5 juillet 2012

Théâtre au Conseil régional


Lundi dernier, le Conseil régional a ouvert ses travaux sans Ségolène Royal. En effet, elle a indiqué son désir « de rester auprès de Rochelais après cette épreuve ».

Les trois vice-présidents Jean-François Macaire, Yves Debien et Françoise Mesnard, susceptibles de prendre un jour les rênes du Poitou-Charentes, sont donc chargés de la remplacer. François Macaire rend un vibrant hommage à sa présidente, rappelant le travail important qu’elle a accompli. Une façon de panser – mais peuvent-elles être pansées ? - les plaies que la Législative rochelaise a provoquées.

Bientôt, une certaine agitation règne dans la salle. Olivier Falorni, « le roi maudit », vient d’y faire son entrée. Surpris, il ne trouve pas sa place dans les premiers rangs au motif qu’il ne fait plus partie du groupe socialiste. Sympas, les camarades ! Il a été relégué à l’arrière, « au coin » tel un enfant désobéissant.

Ce qui était censé être une humiliation se transforme en avantage : toutes les caméras sont braquées sur lui. Difficile de passer inaperçu ! Et que dire des photographes qui accourent au grand galop ! Georges Stupar, conseiller régional, l’interpelle maladroitement. Olivier Falorni répond : il est maintenant rôdé à ce genre d‘exercice.

Élu député de La Rochelle (ça, tout le monde le sait !!!), il annonce l’abandon de son mandat de conseiller régional, siège qu’il occupe depuis mars 2010. En réponse du berger à la bergère, il souhaite qu’à la Région, « la démocratie participative soit une réalité plutôt qu’un slogan ».
Olivier Falorni quitte l’hémicycle et c’est alors que Ségolène Royal y fait son apparition. La scène publique se transforme en estrade cornélienne. Dans les rangs, certains croient entendre cette acide tirade : « Olivier, as-tu du cœur ? Ne réplique point, plus l’offenseur est cher et plus grande est l’offense. Mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».

« Elle est arrivée sur les dernières délibérations » se souvient Nicolas Belot, élu de l’opposition. Elle reprend les choses en main, assume le rôle qui est le sien. La réunion s’achève, les élus quittent leurs sièges.

Elle reste, entourée d’une nuée ardente de journalistes. La presse ne l’a pas abandonnée. Sur ce point, elle peut être rassurée.

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