On connait peu Kléber Haedens, romancier, critique littéraire, passionné de rugby et de bonne chère, ami de Paul Morand, d'Antoine Blondin et Michel Déon. On aurait tort de l’ignorer, mais son remarquable livre « L’été finit sous les tilleuls », paru en 1966 chez Grasset, émouvant hommage aux bords de la Seudre, est un titre à lire ou relire de toute urgence. Ce tilleul que tout Charentais se doit de voir pousser dans la cour de sa ferme est un arbre singulier. Solange Tellier en a percé quelques secrets qu’elle dévoile dans son premier ouvrage « Si le Theil me racontait », récit paru aux Editions Les 2 encres.
Solange habite aux confins de la Saintonge, dans le canton de Jarnac, à Florac où coule la Guirlande qui trace en pointillé les limites de notre province d’avec celles de l’Angoumois, à peine à deux ricochets.
Professeur des écoles à Jarnac et correspondante de presse, elle aime aller à la rencontre des autres, de leur vie au quotidien. Et quand ses deux filles ont quitté le nid familial, pour combler un vide, le besoin d’écrire s’est emparé d’elle. Une écriture faite de poésie et de convergences, notamment avec la photographe Laurence Colmart. Les textes de Solange accompagnaient les clichés montrés dans des expositions. « Cela m’a donné confiance en moi et j’ai vu que cette démarche plaisait. J’ai participé à des concours de poésie, fréquenté des ateliers d’écriture et j’ai même obtenu, en 2007, un premier prix remis par la ville de Saint Junien (87) ».
Le tilleul
Un concours de nouvelles, organisé par la médiathèque de Jarnac sur le thème de l’arbre, va décider de tout. « Au fil des jours, de six pages, je suis passée à 90 et mon récit sur le tilleul –le theil, en vieux français – a pris du volume et de la force. Au-delà de mon histoire, j’ai fait des recherches sur l’étymologie, la toponymie. J’ai réinventé son histoire et j’ai eu en permanence présent à l’esprit le jour où j’ai acheté une maison à deux personnes âgées. Elles m’ont littéralement confié le tilleul de la cour ».
Dimanche prochain à Mortagne, Solange Tellier proposera à la dédicace son ouvrage qui en appellera d’autres. Nous le lui souhaitons bien sincèrement. Comme les abeilles laborieuses qui butinent les frondaisons des tilleuls en été, Solange peaufine d’autres histoires dont elle pourrait bien nous en confier le miel.
Didier Catineau
• Solange Tellier, "Si le Theil me racontait" Editions Les 2 encres. 90 pages, 11 €. Si vous souhaitez retrouver Solange Tellier, allez savourer son blog : http://siletheilmeracontait.wordpress.com
1 commentaire:
Merci à Didier pour cet article paru dans Haute-Saintonge, et à vous Nicole de l'avoir publié sur cet espace. L'édition 2011 du Salon Estuaire et Ecrivains d'chez nous, a vraiment été une réussite et suis très heureuse d'avoir pu y participer. Vive l'édition 2013 !
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