Dernièrement, le bonheur était dans le pré, au domaine de Pimbert à Arthenac (Charente-Maritime). C’est là, en effet, que les familles Julien Labruyère, Julien Laferrière et de Larquier avaient choisi de se retrouver à l’occasion d’une joyeuse cousinade
Dimanche. Un tivoli trône en bonne place dans le pré, en contrebas du logis de Pimbert. La tour qui monte le guet depuis des lustres, s’interroge : Qui sont donc les personnes qui affluent en ce dimanche de juin ? Toutes semblent se connaître et pour mieux s’identifier (au cas où), des badges leur ont été remis à l’entrée.
Un homme est le maître de cérémonie. Le teint hâlé, ce n’est pas un skipper sorti de la dernière Transat, mais Dominique Julien Labruyère, le frère de François, bien connu en Charente-Maritime où il dirige les éditions du Croît Vif.
Dominique Julien Labruyère a la lourde et agréable mission d‘accueillir les membres du rassemblement Julien Labruyère, Julien Laferrière et de Larquier. Ils viennent des quatre coins de France, voire du Canada.
Réunissant quelque 150 convives, cette rencontre est moins “dense“ que l’édition précédente, organisée il y a cinq ans à Bois, chez le Marquis et la Marquise de Lestrange. Au lieudit Saint-Julien, comme par hasard ! Il y avait affluence dans les jardins. Pour être précis, ce domaine, situé dans le canton de Saint-Genis, est l’ancienne propriété de François Eutrope Julien, l’ancêtre commun des Laferrière et des Labruyère. Grâce à lui, la généalogie familiale possède de nouveaux rameaux. Elle s’étend désormais aux de Larquier et Petitcol.
« C’est donc une cousinade élargie » remarqua Dominique Julien Labruyère dans son allocution.
Désormais, existe un site internet “Julien“ grâce à Cyrille, qui a réalisé un arbre généalogique géant : « en 2006, il mesurait 12 mètres et recensait 1 634 noms. Aujourd’hui, ce nombre est passé à 2 265 et sa longueur approche les 20 mètres. Un jour, la tente ne suffira plus ». Qu’on se rassure, il reste encore un peu de place.
L’objectif des cousins est de publier une nouvelle brochure “collective“ semblable à celle que réalisa Pierre Julien Laferrière en 1968 : « c’est pourquoi nous avons besoin de notes brèves sur chacun d’entre vous ». Quant à l’édition, Dominique J.L.B. n’est pas inquiet, François devrait apporter une réponse à cette question ! Et de rappeler que ce déjeuner était le résultat du travail de l’association, Michel JLF trésorier, Patrice JLF secrétaire, Paul JLF généalogiste, François JLB, Bertrand, Bruno, Cyrille JLF et Dominique Chevallier. Une équipe active qui tisse des liens !
Un exemple aussi pour les jeunes générations dont Aurèle, petit-fils de Dominique JLB, né après la dernière cousinade !
Dominique Julien Labruyère aux côtés de Françoise et Jean Bernard de Larquier, propriétaires du Logis de Pimbert à Arthenac.
Bref, les retrouvailles furent sympathiques, avec une promesse faite au moment du départ : se revoir prochainement en un autre lieu emblématique pour la parenté. Pour garder le contact, il reste bien sûr la toile, devenue incontournable !• L’histoire de la propriété de Pimbert contée par la famille de Larquier
La première mention du fief de Pimbert ou Puy Imbert date du XVe siècle. Une certaine Marguerite de Saint Ciers l’apporte en dot à son époux, Saint Legier de la Laigne. Au fil du temps, le domaine change de propriétaires et juste avant la Révolution, il appartient à Nicolas, Arnaud et Joseph de Madronnet, seigneurs de Saint Eugène.
Après 1789, Pimbert est confisqué au profit de la nation. Le 16 Fructidore de l’an II, l’ensemble est acheté par le citoyen Pierre Dumontet, originaire de la Chaise qui le revend au docteur Jousseaulme d’Arthenac. Grâce à l’argent de la vente du château d‘Usson, qui lui vient de sa femme Pauline, il édifie à Pimbert de grandes écuries.
En 1856, le dr Émile Larquier épouse la fille du dr Jousseaulme. Il restaure les toitures et la tour. C’est alors qu’entre en scène un homme politique, Fernand Larquier, procureur de la République et député de 1902 à 1914. Il ajoute un étage à la tour ! Par la suite, ses héritiers restaurent les bâtiments et construisent un chai au bout de la distillerie.
Aujourd’hui, Pimbert abrite la nouvelle génération des de Larquier. Le domaine est le siège d’une marque de spiritueux bien connue, la Fine Goule.
• Originalité du déjeuner, une tombola était organisée dont le premier lot était un blason. Représentant une gerbe de blé, il s’agit du premier blason attribué à un Jullien en 1696 (le nom avait deux l à l’époque). « Ce doit être Hélie ou Claude, tous deux sieurs de la Sonde et chirurgiens à Arthenac. Le fameux blason apparaît en page 217 de l’Armorial de La Rochelle ».
La photo de groupe devant la tour de Pimbert. La branche des Julien Labruyère est moins “fournie“ que celle des Julien Laferrière !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire