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mercredi 11 mai 2011
Tour Auto 2011 : Étape au château de Villebois Lavalette
et au Pôle mécanique
de la Genétouze
Parti de Paris le 11 avril du circuit de Montlhéry, le Tour Auto 2011 s’est terminé à Anglet le 16 avril, soit 2 000 kilomètres à travers l’hexagone. Le vainqueur de ce périple est Ludovic Caron sur AC Cobra, déjà vainqueur en 2008. Le rallye a fait étape au château de Villebois-Lavalette, en Charente, un lieu cher à l’un des pilotes, Norbert Fradin.
Porsche, Jaguar, Lotus Elan, AC Cobra, Ford GT 40, Ligier JS2, Mercedes, De Tomaso, toutes les voitures de prestige étaient au rendez-vous ! À leurs côtés et sans complexe, des modèles plus “accessibles“ et tout aussi chargés d’histoire, participaient au Tour Auto 2011. En effet, la R8 Gordini, bleu triomphant, n’est pas sans rappeler les gerbes de décibels qui envahissaient les routes de campagne sur son passage… au grand dam des villageois qui se demandaient pourquoi cette « bagnole faisant autant de boucan » ! Aujourd’hui, elles sont devenues des véhicules de collection. Bichonnées par leurs propriétaires, elles sortent dans le grand monde et pas seulement le soir du bal des débutantes !
Le Tour Auto est un challenge important qui comprend des épreuves de temps, des “spéciales“ où les moteurs doivent montrer ce qu’ils ont dans les tripes. La particularité de ce rallye, qui réunit de nombreux équipages, est de conjuguer une ville et un circuit renommé. Le programme des cinq jours était le suivant : journée de vérifications à Paris, au Jardins des Tuileries avec départ du circuit de Montlhéry ; Poitiers-Objat, circuit du Vigeant ; Objat-Bordeaux, circuit de la Genétouze ; Bordeaux-Pau, circuit de Nogaro ; arrivée à Pau-Biarritz-Anglet, circuit Pau Arnos.
Parmi les deux cents participants, Norbert Fradin, ex Jonzacais qu’on ne présente plus, était sur la ligne de départ avec sa fille Claire. La voiture qu’il avait choisie, une De Tomaso Pantera, s’est montrée un peu capricieuse : « après deux jours de galère, nous sommes parvenus à résoudre les problèmes techniques. Nous avons terminé dans les temps des autres équipages, malgré les pénalités liées aux réparations qui constituaient un handicap ».
Un événement régional !
La forteresse de Villebois Lavelette (16) : après les destriers, les bolides du Tour Auto !
Le tour passant par la Charente, Norbert Fradin s’est fait un plaisir d’organiser une pause déjeuner au château de Villebois Lavalette dont il est propriétaire. Jeudi 14 avril, vers midi, le public était nombreux, massé devant la porte de l’ancienne forteresse, à l’affût des voitures suréquipées qui filaient sous leurs yeux comme les destriers d’antan. À l’intérieur, le “break“ permit aux pilotes de faire d’une pierre trois coups : se restaurer, regarder où en était leurs mécaniques respectives, tout en admirant les énormes travaux de restauration entrepris dans ce château aux six tours de garde, dont la chapelle est construite sur deux niveaux. On dit que la construction originelle possédait l’un des plus grands donjons qui fût dans la région !
Au repos devant les murs d’enceinte, les bolides ont attiré les curieux, heureux de les observer de plus près. L’étape suivante était le circuit de la Genétouze, cher au président de la CDCHS, Claude Belot, et la famille Beltoise. Là encore, les aficionados attendaient sous le soleil, ce qui ne gâtait rien. Une épreuve de vitesse y était organisée.
Après Bordeaux, le Tour a fini sa traversée à Biarritz-Anglet, avec une épreuve sur le circuit de Pau-Arnos. Ludovic Caron y a décroché la victoire. C’est quasiment un habitué de la première place ! L’an prochain, le Tour de France Auto connaîtra une nouvelle édition. Reste à en définir le parcours.
• De Tomaso : le rêver italien d’un Argentin et d‘un ex Saintongeais, Norbert Fradin !
Fondée par un Argentin, Alejandro de Tomaso, la société de construction automobile du même nom voit le jour à Modène, en 1959. Le logo de la marque, qui représente la déesse égyptienne Isis, serait un hommage du constructeur à son épouse Isabella.
Dans les années 70, il réalise plusieurs prototypes de voitures de course, dont une Formule 1 pour l'équipe de Franck Williams. Il se tourne ensuite vers la voiture de tourisme avec la Vallelunga, dotée d'un moteur Ford Cortina de 78 kW. Vitesse maxi, 215 km/h ! Le deuxième modèle est la Mangusta produite de 1968 à 1970. Pourquoi ce nom ? Parce qu’elle est censée contrecarrer l’AC Cobra qui fait fureur à l’époque. La mangouste vient à bout des serpents, dit-on ! Elle est équipée d'un V8 Ford de 4,7 litres.
Arrive la De Tomaso Pantera, « supercar » présentée en 1970 au salon de New York. Sa particularité ? Elle est dotée d’un châssis monocoque en acier, contrairement à ses modèles précédents montés sur châssis-poutre. La marque produit un autre modèle, la Guara, dévoilée en 1993 au Salon de Genève. Ce nom fait référence à une race argentine de chiens de chasse.
Dès la fin des années 1990, De Tomaso rencontre des difficultés financières et la société ne survit pas à son créateur, mort en 2003. Pourtant, est-ce en raison de la nostalgie que suscite cette marque prestigieuse associée à une époque où la vitesse n’était pas encore limitée, l’italien Gian Mario Rossignolo, ancien président des Télécommunications italiennes, décide de relancer la marque avec Pininfarina en 2009. Il espère vendre 3000 unités de son Sport Luxury Car par an, au prix de 85 000 €, gamme qu’il devrait compléter d’un coupé et d’une berline de luxe.
Posséder une De Tomaso « historique » est un privilège, et même si la dame fait de temps en temps la capricieuse, il faut avouer que la conduire vous propulse dans un monde en voie de disparition où la vitesse était alliée à la coupe et à une mécanique sophistiquée. Sur le chapitre de l’élégance, les Italiens restent les plus doués !
Du 11 au 16 avril 2011, le Tour Auto Optic 2ooo a vécu sa 20e édition réunissant épreuves chronométrées sur circuits et étapes touristiques. Soit 2000 kilomètres à effectuer en cinq étapes. Cette épreuve est un événement du sport automobile. Pour y participer, le modèle piloté doit avoir couru le Tour de France Automobile entre 1951 et 1973. Deux catégories sont proposées pour l'inscription, compétition et régularité.
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