jeudi 25 septembre 2008

Sénatoriales
en Charente-Maritime


Belot, Bussereau : Nous deux ?

L’élection sénatoriale 2008 avait attiré quelque 16 candidats, signe de vitalité démocratique. Sur la scène, il y avait les connus et les moins connus. Si tout le monde (ou presque) peut tenter sa chance, il n’en reste pas moins que ce scrutin oppose traditionnellement les blocs Gauche/Droite. Ainsi, le radical Xavier de Roux, qui n’avait pas réussi à obtenir l’investiture UMP, Philipe Most, l’ancien maire de Royan, les Verts et les Communistes ont obtenu des scores assez bas, les parts du gâteau revenant à l’UMP et au PS.
Les trois candidats de l’UMP, Michel Doublet, maire de Trizay, sénateur sortant (878 voix), Daniel Laurent, maire et conseiller général de Pons, (861 voix ) et Claude Belot, maire de Jonzac et sénateur sortant (804 voix) se sont imposés face à la liste de gauche composée de Christophe Dourthe, maire de Bussac sur Charente et conseiller général de Saintes Nord (554 voix), Marylise Fleuret Pagnoux, conseiller général de la Rochelle (545 voix) et Emmanuel Arcobelli, conseiller muncipal de Jonzac (521 voix). La Gauche grignote des points cependant…
Au sein de UMP, Claude Belot, ex patron de la Charente Maritime, a fait un score inférieur à celui de ses collègues. « Certains maires étaient mécontents, ils n’ont pas voté pour lui » expliquent les observateurs. A Marans, par exemple, le premier magistrat ne cachait pas ses sentiments ! Pourtant, l’actuel Président du Conseil général, Dominique Bussereau, par ailleurs Secrétaire d‘Etat aux Transports, avait largement soutenu son prédécesseur durant la campagne, n’hésitant à s’impliquer sur le terrain et à le soutenir publiquement, via déclarations et communiqués. Serait-ce une grande sympathie de sa part ou le souhait (dissimulé) de voir Claude Belot quitter le Département où lui-même pourrait alors évoluer librement ? Voilà bien la question ! Le fils doit s’affranchir du père, dit-on!

Et maintenant, que vont-ils faire ?

Daniel Laurent est atteint, comme Claude Belot, par le cumul des mandats. Il quittera sans doute la mairie, plutôt que le Conseil Général, où lui succédera son premier adjoint, André Gasquet. Si ce cas de figure s’avère exact, il laissera la présidence de la Communauté de Communes de la région de Pons.
A Jonzac, le contexte risque d’être plus compliqué. Claude Belot n’a aucun intérêt à s’en aller de la mairie (il s’est engagé à ne pas démissionner auprès de ses électeurs). Par ailleurs, s’il abandonne les rênes du conseil municipal, il perd de ce fait la présidence de la Communauté de Communes de Haute Saintonge. Or, il a encore des projets à concrétiser.
S’il n’est plus conseiller général, une nouvelle élection sera organisée sur le canton de Jonzac car sa suppléante, Danièle Giraudeau, maire de Fontaines d’Ozillac, ne peut lui succéder automatiquement. Déjà, des noms sont annoncés sur la ligne de départ, ceux de Jean Claude Beaulieu (UMP), Jean Charles Chapuzet (DVG) et Pierre Yves Bégouin (Nouveau Centre). A gauche, Gilles Clavel, socialiste, aura sans doute à cœur de remporter ce scrutin qu’il a manqué la fois dernière. Côté communiste, il faudra chercher un nouveau candidat puisque Pierre Jacques Rambeaud a rejoint la majorité de Claude Belot au conseil municipal.
Bref, la situation n’est pas simple, d’autant que les « courants » Bussereau et Belot n’étant pas les mêmes, ils risquent de se heurter quant à leurs soutiens respectifs.
Une affaire est cependant réglée : la présidence du Sénat devrait revenir à Gérard Larcher qui s‘est imposé, mercredi dernier lors d’une primaire, face Jean-Pierre Raffarin. A 59 ans, le sénateur des Yvelines rajeunit agréablement cette haute assemblée !

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