Élu dans les années 80 , ce médecin d’origine pyrénéenne a participé à la création de la station thermale de Jonzac où il exerce actuellement. Parallèlement, aux côtés de Claude Belot, il a commencé une carrière au sein du conseil municipal où il est adjoint à la culture. Contrairement à Pierre Jean Ravet, il ne fait pas partie des élus qui ont été exclus de la fameuse réunion de mercredi soir. Il n’en reste pas moins solidaire de ses amis adjoints qui, aujourd’hui, sont sur la sellette...
La semaine dernière, Gilles Clavel, tête de la liste de gauche aux municipales, a déclaré que vous n’aviez jamais réuni la commission culture. Qu’avez-vous à lui répondre ?
C’est un fait que cette commission ne s’est jamais réunie dans la mesure où l’adjoint nommé à ce poste, moi en l’occurrence, l’a été sur proposition de Claude Belot. J’ai accepté par fidélité et par amitié pour lui faciliter la tâche de façon à ce que la paix règne dans le conseil municipal...
Vous en dites trop ou pas assez ?
À bon entendeur, salut !
Auriez-vous aimé vous investir davantage dans le domaine culturel ?
Les programmes culturels existent et sont de qualité, personne ne peut le nier. Aux activités proposées par la ville, il faut ajouter la présence du casino et la vitalité des associations locales. La culture est du ressort de tous et à Jonzac, je pense que nous n’avons pas à nous plaindre dans ce domaine. L’éventail est large.
Actuellement, il est difficile d’occulter les municipales. Quelle est votre réaction face à la démission de Gérard Masson ?
À l’heure actuelle, mon sentiment est que cette démission est la suite logique de la crise actuelle. Gérard Masson n’a pas été convoqué, au même titre que P.J. Ravet et Christiane Proux, à la réunion de la majorité de mercredi dernier à laquelle j’ai assisté. A cette occasion, nous avons eu la possibilité de dire à quel point nous étions désappointés face à cette situation. Par ailleurs, nous avons été tristes de constater à quel point peu de nos colistiers étaient au courant de la totalité de l’histoire.
Quelle est la bonne version ?
C’est la parole de l’un contre l’autre, des adjoints et de Jean-Paul Tornier contre celles de Claude Belot et de Jean-Claude Texier...
Comment en est-on arrivé là ?
Il y a plusieurs mois, Gérard Masson, à la suite de discussions amicales avec Claude Belot, a été chargé de composer la prochaine liste. Cette mission lui a été confiée en toute sympathie, l’objectif étant de ne pas recommencer l’épisode de 2001, que vécurent mal les Jonzacais. La nécessité était donc d’avoir un maire tête de liste qui resterait dans ses fonctions. Gérard Masson n’étant pas intéressé par ce poste, le choix s’est porté sur Jean-Paul Tornier qui a accepté. Les discussions ont été normalement conduites. Tout le monde était au courant, contrairement à ce que des gens prétendent aujourd’hui. Encore une fois, c’est la parole des uns contre celle des autres !
La composition de cette liste, connue des principaux responsables, était faite des 3/4 de la liste précédente majorée de nouveaux visages. Aujourd’hui, Claude Belot l’a entre les mains.
Pour la petite histoire, lors d’une des dernières réunions d’adjoints, Jean-Claude Texier a déclaré qu’il céderait sa place de maire si Claude Belot était battu aux cantonales, contrairement à Jean-Paul Tornier qui a été clair sur le sujet...
Et si Claude Belot choisit de mener sa propre liste ?
Il n’est pas question que nous changions quoi que ce soit. Nous ne sommes pas dans l’optique d’une guerre et ne prendrons pas l’option de porter le coup fatal. Nous avons la sensation que le fait d’avoir ouvertement affirmé notre volonté de parler a été pris pour un crime de lèse-majesté.
Personnellement, j’admire beaucoup Claude Belot. Mais est-ce qu’un fils doit forcément se taire ou bien doit-il relever les erreurs du père ? L’amitié doit-elle être aveugle ?
Je ne suis pas Jonzacais d’origine, mais cette ville m’a beaucoup apporté. Désormais, il faut des jeunes qui assurent cet héritage fabuleux constitué par Claude Belot. Un élan de jeunesse est nécessaire. Jean-Charles Chapuzet me semble prometteur et nous devons l’accompagner dans sa démarche. Maire est un métier à temps plein. Les dossiers se traitent le plus souvent au département ou à Paris. Après une fin de règne que nous avons vécue brillamment, le futur est à construire. C’est pourquoi, de nouveaux projets doivent être menés à bien...
Photo 1 : Louis Chalié à l’époque où Jonzac s’interrogeait sur la possibilité de créer une station thermale. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts et les thermes se portent bien. Jonzac est la seule station française à proposer les trois principales indications : voies respiratoires, phlébologie et rhumatologie.
Photo 2 : Claude Belot dans les années 80, lors du premier forage géothermique qui précéda la création de la station thermale.
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