mardi 11 octobre 2022

Chepniers : Renaissance de l'église Saint-Etienne après six ans de chantier

Samedi dernier, la mairie de Chepniers a inauguré la fin des travaux de restauration de l’église Saint-Etienne. Figurant parmi les plus remarquables de Haute-Saintonge, sa renaissance extérieure et intérieure s’est étalée sur plusieurs années. Originalité : des peintures murales couvrent l'ensemble des élévations. Remontant à la fin du XIXe siècle, elles la distinguent parmi les autres édifices du Sud du département. Scènes religieuses et motifs ont ainsi été "rajeunis". Compagnons, artistes et artisans sont intervenus pour redonner à cette « aïeule » sa beauté initiale. Les municipalités successives, conduites par Michel Louassier et Thierry Clémenceau - élu depuis 2020 - peuvent être fières : elles ont relevé le défi grâce à leur détermination à sauver ce monument gravement menacé. Remercions les généreux donateurs, les collectivités (l'Etat, le Département, la Région, la CDCHS via le fonds leader), la Sauvegarde de l’Art français, le Crédit Agricole ainsi que des particuliers qui ont apporté leur pierre à l’édifice sous l'égide de la Fondation du Patrimoine.

Les municipalités qui se sont succédé, conduites par les maires Michel Louassier et Thierry Clémenceau, ont contribué à la renaissance de l'église Saint-Etienne
Propriété des Templiers, puis des Hospitaliers, l'église de Chepniers a traversé le temps jusqu'à sa restauration complète au XXIe siècle

Cette inauguration s'est déroulée en présence de nombreuses personnalités, Thierry Clémenceau, maire, les élus de la commune de Chepniers, Jeanne Blanc et Yves Poujade, conseillers départementaux, des représentants du Conseil régional, la Communauté de Communes de Haute Saintonge, la Fondation du Patrimoine, la Sauvegarde de l’art Français, le Crédit Agricole, Marie-Pierre Niguès, architecte du patrimoine, la société Verre Jade et Sandrine Jadot-Pivet, restauratrice du chemin de croix, la société Arthema, chargée des peintures murales, Mgr Colomb, évêque de la Rochelle et Saintes, le père Veillon, curé de Montlieu la Garde, Annie Lavaud, historienne, et tous ceux et celles pour qui cette restauration incarne une valeur de transmission aux générations futures.  

Les allocutions (ici la Sauvegarde de l'art français)


Deux maires réunis, Michel Louassier et Thierry Clémenceau

En effet, l’église de Chepniers a traversé le temps jusqu’à un rapport inquiétant établi en 2013 par l’Architecte des Bâtiments de France. L’édifice était en péril et des travaux d’urgence s’imposaient. Un choix grave pour la municipalité. En 2014, suivant les recommandations de l’ABF, elle ouvrait le processus de sauvegarde et de restauration de l’église : elle faisait alors un appel à candidatures auprès de maîtres d’œuvre pour la réalisation d’un audit de l’état du bâtiment. Le cabinet Niguès était choisi pour effectuer le diagnostic complet. Conclusion : l’édifice n’était vraiment pas en bonne santé ! En 2016, ce même cabinet présentait son rapport devant le conseil municipal et la population lors d’une grande réunion. Le budget prévisionnel atteignait un million d’euros. Un choc pour les responsables qui se demandaient comment une commune de moins de 700 habitants pouvait honorer une telle dépense ! 

Et c’est là que se sont produits quelques « miracles » permettant la concrétisation des travaux. Il a fallu être patient et convaincant pour que le dossier puisse suivre son cours. On dit souvent que pour trouver leur accomplissement, les justes causes doivent se situer au bon endroit au bon moment ! L’église de Chepniers, que le maire qualifie de « notre château », a bénéficié de cette heureuse conjoncture. 

Oubliée la période délicate où l’église était jugée trop dangereuse pour être ouverte au public ! Après six ans de fermeture, elle célèbre sa renaissance avec une sérénité qui touche le cœur de chacun, quels que soient ses engagements. Pour les habitants, c’est un fleuron local, une richesse dont ils sont les gardiens ; pour les amoureux du passé, ce sera un endroit où les étudiants en histoire de l’art pourront s’attarder et les conférenciers échanger ; pour les croyants, un lieu de culte et de recueillement ; pour tous enfin, un symbole de la volonté des municipalités de sauvegarder leur patrimoine et l'héritage des anciens. Quatre tranches de travaux ont été nécessaires. 

Philippe Jounet, ancien élu s'étant largement impliqué dans la restauration de l'église, a rendu hommage à Claude Lataste qui a contribué à la renaissance du monument
Le dévoilement des deux plaques

Après le dévoilement des deux plaques commémoratives et les allocutions d’usage, la manifestation s’est poursuivie par la visite de l’église et les commentaires de l’architecte du patrimoine qui a expliqué les restaurations réalisées dans un esprit de continuité. La longue chaîne de la main qui se tend vers une autre « in secula secularum ». 

Cette rencontre s’est achevée par le verre de l’amitié offert par la municipalité

La contribution de la Fondation du Patrimoine
Les explications de Marie-Pierre Niguès, architecte du patrimoine


 • Le financement global de la restauration est de 857.400 euros (Etat, Région, Département, Fonds leader via la CDCHS, Fondation du patrimoine, donateurs privés, Sauvegarde de l’art français, Crédit agricole).

• Texte la plaque située à l'entrée : L'église Saint Étienne a fait l'objet d'une importante campagne de rénovation dont les travaux se sont réalisés de 2018 à 2022. C'est grâce au soutien de l'État (DRAC), de la Région Nouvelle Aquitaine, du Département de la Charente-Maritime, de la Communauté des Communes de Haute-Saintonge mais aussi à la générosité de mécènes, la Sauvegarde de l'Art Français, le Crédit Agricole ainsi qu'aux 145 dons de particuliers et d'entreprises sous l'égide de la Fondation du Patrimoine que ce projet a pu voir le jour. Nos sincères remerciements - Le Conseil Municipal de Chepniers

• Messe en l'église de Chepniers mercredi 12 octobre à 18 h 30 célébrée par le père Veillon.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Merci Madame pour ce très beau reportage complet juste et précis !
Respectueusement
Michel, Louassier