mercredi 5 février 2020

Saintes : Explications autour des vestiges archéologiques visibles non loin du chemin de Lucérat

Motif de frise antique
Plusieurs Saintais ont été interloqués par la présence, non loin du Chemin de Lucérat, de blocs appartenant vraisemblablement à des constructions antiques de Mediolanum. Ils étaient posés au bord de la route afin d’empêcher l’accès à un terrain. Des historiens s’en sont émus, pensant que des vestiges avaient été mis au jour lors de travaux de terrassement.
Interrogée, la mairie apporte des explications : effectivement, à l’automne dernier, des canalisations ont été installées à quelques mètres de profondeur dans ce secteur afin de faciliter l’écoulement des eaux pluviales. « Il s’agit d’un raccordement au réseau effectué par une entreprise » explique le maire Jean-Philippe Machon. Le chantier a été réalisé sur une ancienne décharge de la ville dont les remblais comportaient manifestement des éléments anciens. Les responsables en ont découvert et les ont mis de côté, comprenant qu’il ne s’agissait pas de simples pierres ! Cette décharge remonte à plusieurs décennies, « à une époque où l’on se souciait peu des témoignages archéologiques ».
La DRAC a été avertie et lesdits blocs rejoindront la Trocante où est entreposé le fonds du musée de la place Bassompierre. C’est d’ailleurs la Drac qui décidera d’une fouille préventive sur les lieux. Toutefois, d’après les spécialistes, il n’y avait pas de monument érigé à cet endroit.

Selon les déclarations de la mairie, ces blocs sont issus d'un ancien remblai
Le bosquet a fait place à un terrain vague
Quant au bosquet qui a disparu sous l’action des engins, enlevant terre et arbres, les amoureux de la nature ne peuvent que le regretter…  d’autant que venaient sur cette parcelle des chevreuils. « Le terrain est devenu complètement blanc et de plus, des poches d’eau sont apparues, ce qui n’était pas le cas auparavant » déplore une habitante qui appréciait ce havre de verdure. Pourrait-il être aménagé dans le cadre environnemental ? A suivre…

Avant, un bosquet, des chevreuils...
Après : un terrain blanc...
Travaux de raccordement des eaux pluviales

© PHOTOS C.R.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour je suis l'"habitante" navrée du saccage qui a été perpétré au "petit bois de Lucerat" et surtout écoeurée de la manière dont cette entreprise a laissé le terrain; ne trouvant même pas l'utilité d'y replacer la terre! Où est donc passé le "terril" qu'ils avaient construit avec toute la terre qu'ils ont enlevée? ...cette terre aurait au moins permis à quelques maigres graines de pousser et à servir de refuges à de la "petite" faune! Alos que là c'est un terrain de cailloux remblayés +++ qui ne permet aucune vie et de plus ....retient l'eau en surface! les économistes n'ont vraiment pas la même façon de raisonner que la nature!