jeudi 27 décembre 2018

L’Union pour Pons/Elections municipales : « Nous n’avons pas démissionné de gaieté de cœur, mais ça ne pouvait pas continuer »

Les raisons qui ont poussé Jacky Botton et ses colistiers à se présenter à la nouvelle élection municipale


L’année 2018 aura été "difficile" pour certains conseils municipaux dont celui de Saintes, où le maire Jean-Philippe Machon traverse des turbulences, et surtout à Pons où les électeurs sont appelés aux urnes les 13 et 20 janvier prochains. A l’approche des municipales de mars 2020, ce rendez-vous peut surprendre. Jacky Botton et Fabienne Dugas Raveneau, qui conduisent la liste L’union pour Pons, expliquent pourquoi ils ne cautionnent pas la gestion du maire sortant Jean-Luc Dibar, « interpellé de longue date sur des dysfonctionnements concernant, entre autres, les commissions d’appels d’offres et de développement économique »…

Le 22 octobre dernier, 13 conseillers municipaux en poste sur les 27 membres du conseil municipal ont démissionné en prenant leurs responsabilités. C’est-à-dire en pleine connaissance de cause, sachant qu’une nouvelle élection serait organisée. Il s’agit de Jacky Botton, Fabienne Dugas-Raveneau, Stéphanie Fargier, André Gasquet, Sandra Guillemain, Philippe Hélis, Roland Hollender, Pierre Naud, Etienne Péré, Dorothée Raine, Benoit Renaud, Frédérique Salles, Thierry Viaud. Autrement dit, une partie de la majorité partage le même sentiment que l’opposition.
Que reprochent ces élus à Jean-Luc Dibar, devenu maire quand le sénateur Daniel Laurent a été atteint par le cumul des mandats ? « Cet épilogue intervient après de nombreuses interpellations privées et publiques adressées au premier magistrat et ses adjoints, et restées vaines, pour les alerter sur les conséquences de leurs décisions, leurs choix de gestion et de management du personnel. Nous nous sommes unis, nous qui étions en 2014 sur des listes opposées, pour donner la possibilité aux habitants les 13 et 20 janvier prochains, de changer le cap de notre commune ».
Actuellement, Pons se trouve dans une situation compliquée puisque seules les affaires courantes peuvent être traitées. « Jean-Luc Dibar a commis les mêmes erreurs que Daniel Laurent. Il décide seul, sans ses collègues, avec la Directrice Générale des Services. Bref, une absence de gouvernance et de fond. De plus, il ne fait pas l’unanimité dans le conseil car il a été désigné sans légitimité » souligne Fabienne Dugas Raveneau.
Jacky Botton estime qu’il est grand temps que Pons, belle ville possédant du potentiel, relève la tête. Parmi les actions envisagées : « il s’agit de favoriser la qualité de vie et de travail des concitoyens au cœur de l’action municipale ; d’apaiser le cadre de travail des agents de la commune ; de donner lieu à une véritable participation des Pontois aux choix qui les concernent ; d’instaurer une collaboration avec les associations, essentielles à l’animation de Pons ».

24 00 000 euros pour le gymnase

Plusieurs dossiers seraient à traiter rapidement comme la gestion des services municipaux, lesquels traversent une crise, une alerte ayant été adressée par dix d’entre eux depuis le mois de juillet. Certains ont d’ailleurs quitté leurs postes. S’y ajoutent des remarques quant aux projets : « ils doivent être conduits à partir d’un cahier des charges précis et rédigé en concertation avec les usagers pour éviter les avenants qui ont généré, à chaque modification, d’énormes dépenses non prévues. Par exemple 120000 € supplémentaires pour la nouvelle maison de santé. Il faut également respecter les conditions d’attribution des subventions afin de ne pas les perdre comme cela a été le cas pour les travaux du cours Alsace Lorraine » explique Jacky Botton. Parmi les autres sujets qui retiennent l’attention, figure le gymnase (sans tribunes pourtant demandées). Il a coûté 24 00 000 euros alors que celui de Strasbourg n’atteint que 1 900 000 euros : « c’est la technique du clinquant, on construit des bâtiments qui se voient ! » . Par ailleurs, « le contrôle de légalité de la préfecture et le Tribunal administratif ont été saisis pour la vente du bâtiment de la rue des Cordeliers, 400 m2 sur deux niveaux, estimé à 200 000 euros, que la municipalité voulait le céder 55 000€, sans aucune motivation, ni publication de l’offre de vente » ajoute Jacky Botton qui regrette le manque de dialogue au sein du conseil municipal.

Pour ces élections anticipées, la liste L’Union pour Pons recherche des effets positifs pour la commune. Ils commencent par le bien-vivre ensemble : « Une fête des aînés pour la nouvelle année remplacera le repas de fin d’année annulé par le sous-préfet faute d’avoir été prévu au budget 2018 ainsi que la réalisation du nouveau local pour les Restos du cœur qui l’attendent depuis des années ». En matière économique, « nous poursuivrons la vente d’un bâtiment communal dans la zone de Touvent, dans le respect des procédures réglementaires, et essaierons d’obtenir les financements complémentaires de l’ARS et la Région pour la maison de santé pluridisciplinaire avec l’accompagnement des professionnels de santé ». Enfin, est souhaitée une collaboration plus étroite avec la Communauté de Communes de Haute-Saintonge, porteuse des projets de réhabilitation des friches industrielles - Wesper - et de la réalisation d’une centrale de production de chaleur solaire thermique.
« Nous n’avons pas démissionné de gaieté de cœur, mais cette situation ne pouvait perdurer. Les Pontois que nous rencontrons comprennent notre démarche » concluent Jacky Botton et Fabienne Dugas-Raveneau qui organiseront prochainement une grande réunion publique. Ils ont face à eux une autre liste, soutenue par Daniel Laurent, et que conduit Philippe Hélis.

• La Liste L’Union pour Pons. Parmi les actions proposées, l’aménagement sécurisé des abords de l’école pour lequel des propositions ont été faites ; la mise en valeur des halles et des abords de la Seugne, l’entretien de l’environnement dans la commune et ses villages.


• Jacky Botton : « si nous sommes élus, la priorité sera d’élaborer le budget, après avoir dressé une situation de l’état budgétaire de la commune, et de rétablir la confiance entre les personnels. Nous sommes une équipe soudée et n’avons pas de couleur politique ».

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