Jean-Pierre Raynaud chez le ministre de l'Agriculture
Jean-Pierre Raynaud, vice-président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge de l'Agriculture, rencontrera Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, à propos de la colère agricole causée par la réforme de la cartographie des zones défavorisées, vendredi 9 février à Paris.
À la demande de la Commission européenne, le Gouvernement a engagé depuis plusieurs années un travail de redéfinition des zones défavorisées simples en France, devant entrer en application en 2019.
Par sa taille et la variété de ses territoires agricoles, la Nouvelle-Aquitaine est concernée au premier chef par cette réforme. Elle serait la région la plus impactée avec 2.000 éleveurs qui ne bénéficieraient plus de l'Indemnité Compensatrice de Handicaps Naturels (ICHN) dès 2020, ce qui représenterait pour ces exploitations une perte nette de 15 millions d'euros par an.
Plusieurs zones importantes d'élevage de Dordogne, de Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques perdraient le bénéfice de cette indemnité, une composante essentielle du revenu de la majorité des éleveurs. De même, l'ensemble du département des Deux-Sèvres serait déclassé.
Dans un courrier daté du mardi 6 février et adressé à Edouard Philippe, Premier ministre, Alain Rousset, président du Conseil régional, fait part de sa vive inquiétude suite aux dernières propositions de révision de zonage formulées par ses services, et l'alerte sur les conséquences sociales, financières et environnementales de cette réforme.
Alain Rousset demande à ce que les propositions de zonage soient réexaminées. « Elles auraient pour conséquences, si rien n'était fait, d'entraîner une régression notable de l'élevage dans des zones intermédiaires, de conduire à des pertes significatives d'emplois en milieu rural et d'aboutir à des impacts négatifs sur l'environnement et sur l'attractivité de nos territoires » indique Alain Rousset.
En 2016, 11.500 éleveurs ont bénéficié de cette indemnité compensatrice de handicaps naturels en Nouvelle-Aquitaine pour un montant total de 92 millions d'euros. Ils représentent plus de 20% des bénéficiaires.
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