dimanche 18 juin 2017

Les députés de Charente-Maritime : Olivier Falorni (DVG), Frédérique Tuffnell (IREM), Jean-Philippe Ardouin (IREM), Didier Quentin (LR), Raphaël Gérard (lREM)

Sur La Rochelle et Royan, Olivier Falorni et Didier Quentin conservent leurs sièges. Trois nouveaux élus, de la République En Marche, siègeront au Palais Bourbon : Frédérique Tuffnell (Rochefort), Jean-Philippe Ardouin (Saintes/Saint Jean d'Angély) et Raphäel Gérard (Jonzac/Royan).

Dépouillement à Jonzac
Ce second tour des Législatives a connu un taux d’abstention encore plus important que le premier (57% à l'échelon national). Comme le déclare Jean-Luc Mélenchon, « une grande partie des électeurs est en grève » ! C’est pourquoi Emmanuel Macron, supernova sortie de la constellation politique, a dans sa main l’avenir social du pays. Ou il répond aux attentes des Français en réformant en dehors de l’été quand les mouvements vivent au ralenti (surtout en période de canicule), ou celui que la presse parisienne surnomme "Jupiter" reste sur son Olympe élyséenne et le climat risque de s'envenimer. Perspectives que ne manqueront pas de souligner Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée Nationale.

En Charente-Maritime, quels sont les résultats ? Sur La Rochelle, Olivier Falorni (DVG) s’impose sur Otilia Ferreira (LREM) avec 69% des voix ; sur Rochefort, Sylvie Marcilly (LR) s’incline devant la candidate de la République en Marche Frédérique Tuffnel qui l’emporte avec 57,3% des voix ; sur Royan, Didier Quentin, député sortant, après bien de péripéties, triomphe de Gérard Potennec (Modem), lui-même bien plombé par Christian Gerin qui aurait pu être le candidat d’En Marche si des tweets malencontreux n’avaient troublé sa campagne.
Avec près de 55% des voix, Didier Quentin est le seul candidat des Républicains à sauver sa tête. « Je souhaite vivement que le groupe Les Républicains garde son unité, comme il a su le faire par le passé, malgré des crises profondes qu’il a su surmonter. Il ne s’agit pas pour nous de céder à la "Macromania" ambiante, mais d’avoir un comportement constructif pour sortir notre pays de l’ornière dans laquelle l’a fait verser le pitoyable quinquennat passé. Au risque de faire un mauvais jeu de mots, je crois être Macronpatible : je voterai pour tout ce qui me semblera aller dans le bon sens, comme la réforme du Code du travail, la prorogation de l’état d’urgence ou une nouvelle loi contre le terrorisme. Les réformes envisagées par le nouveau Ministre de l’Education Nationale me paraissent aussi intéressantes, avec les classes bi-langues, le retour des langues anciennes au collège et la mise en place de soutien scolaire. En revanche, je ne voterai pas la hausse de la CSG de 1,7%, pénalisante pour les petites retraites et je demande à voir les modalités de l’exemption de la taxe d’habitation pour 80% de la population. Elle risque, en effet, d’amputer gravement les ressources des collectivités locales » déclarait-il récemment.

Didier Quentin interviewé par France 3
Sur Saintes/Saint-Jean d’Angély, Jean-Philippe Ardouin, investi par En Marche, obtient 57,52% des voix contre le candidat LR Frédéric Neveu 42,48%. Par un tour de passe-passe extraordinaire, il faut l’avouer, Jean-Philippe Arduoin, que rien ne prédestinait à devenir député tant sa présence sur la circonscription était discrète, siègera au Palais Bourbon. « Chapeau l’artiste » pourrait-on ajouter ! Une manière pour la Gauche qui l’a soutenu de préparer les prochaines municipales de Saintes en 2020 ?…


Malgré une campagne commencée tôt, Frédéric Neveu (LR) ne parvient pas à s'imposer face à Jean-Philippe Ardouin (LREM)
Enfin, sur Jonzac/Royan, la victoire de Raphaël Gérard, le candidat d’En Marche, est plus serrée que le laissait supposer le premier tour, avec 51,29% des voix contre le candidat des Républicains Loïc Girard, maire de Gémozac. En fait, cette élection reflète le « duel » qui s’est déroulé entre l’actuel président du Conseil départemental Dominique Bussereau (LR) et son prédécesseur Claude Belot qui est actuellement maire de Jonzac et président de la Communauté de Communes de Haute Saintonge.
Claude Belot a décidé de favoriser le candidat d’En Marche, c’est-à-dire de se détacher de la Droite qui l’a toujours soutenu en diverses occasions : pour accéder à la présidence du Département, pour être élu sénateur (la dernière fois, d’une faible avance) ou pour aider son fils Nicolas à figurer en bonne position sur la liste aux Régionales, instance où il siège actuellement.
Pour des raisons qui n’appartiennent qu’à lui, Claude Belot a rejoint le camp Macron de la Majorité présidentielle en oubliant ses vieilles alliances. Précédemment, il avait fait parler de lui quand le conseiller départemental de Jonzac en exercice, Jean-Claude Beaulieu (LR), avait été contraint de démissionner à mi-mandat pour laisser sa place à Christophe Cabri, premier adjoint de Jonzac (affaire qui a fait pas mal de bruit tant la pratique est discutable)...
Bref, pour sauver le soldat Loïc Girard qui n’a pas démérité, Dominique Bussereau a mouillé sa chemise, mais cela n’a pas suffi puisque c’est l’impact « Belot » avec toute la Haute-Saintonge et plus si affinités qui a été le plus important.
L’avenir politique du Conseil départemental, où s’affrontent depuis des lustres la Gauche et la Droite, sera forcément modifié par la nouvelle donne qu’apporte En Marche. Pour les métamorphoses, il convient d’attendre un peu mais sans nul doute, nombreux monteront dans l’arche d’Emmanuel pour essayer de garder la tête hors de l’eau…


Claude Belot (au centre de la photo) a soutenu En Marche sur la quatrième circonscription. Raphaël Gérard et sa suppléante Evelyne Delaunay sont élus sur cette circonscription que tenait de longue date Dominique Bussereau, lequel ne s'est pas représenté.
Bref, en Charente-Maritime, nous avons donc trois nouveaux députés En Marche qui feront leurs premières armes Frédérique Tuffnell, Jean-Philippe Ardouin et Raphäel Gérard ; un député des Républicains Didier Quentin et un député du Centre Gauche Olivier Falorni.

Le dépouillement à Pons en présence de Daniel Laurent, sénateur-maire
• Les résultats à Montendre : inscrits 2260, Votants 1009, Blancs 99; Nuls 39, exprimés 870, Raphaël Gérard 64,14%, Loïc Girard 35,86%.
• A Jonzac : Inscrits 2657, votants 1184 (44,56%°, blancs 80, nuls 34, exprimés 1070, Raphaël gérard 683 (63,83%), Loïc Girard 387 (36,17%)
• A Pons : inscrits 3115, votants 1265 (40,35%), nuls 55, Blancs 101, exprimés 1109, Raphaël Girard 578 voix (52,12%), Loïc Girard 531 (47,77%).

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