jeudi 14 août 2014

Sénatoriales :
Les Radicaux de gauche
vont-ils faire alliance
avec Jean-Pierre Tallieu ?


Le 28 septembre prochain, les grands électeurs de Charente-Maritime désigneront leurs trois nouveaux sénateurs élus pour six ans. Sur les 178 sénateurs à renouveler à l’échelon national, 96 sont de droite, 82 de gauche. La droite doit donc gagner sept sièges pour faire basculer la majorité au Palais du Luxembourg. 


Dans le département de Charente-Maritime, ces postes étaient jusque-là occupés par trois UMP : Claude Belot (Jonzac), Michel Doublet (Trizay) et Daniel Laurent (Pons). Les deux premiers ne souhaitant pas se représenter, Daniel Laurent conduit la liste avec, à ses côtés, Corinne Imbert (Matha), Stéphane Villain (Aytré), Brigitte Rockvam (Montlieu) et Martial de Villelume (Saint-Sulpice de Royan). 
 A gauche, et selon les accords nationaux passés entre le PS et les PRG, un ou une radical(e) de gauche aurait obtenir la première place. Or, les socialistes n’ont pas tenu compte de cet engagement et Solférino, malgré son embarras, ne peut que constater la situation. Bernard Lalande, maire PS de Montendre, a pris les commandes, suivi d’une PRG "dissidente" Bérangère Gilles (Angoulins), Pierre Feydeau (Rochefort), Françoise Mesnard (Saint-Jean d’Angély) et Fabrice Barusseau (Burie).
Voilà pour les listes déclarées, le dépôt officiel des candidatures devant se dérouler entre le 8 et le 12 septembre au plus tard.

 La surprise vient du Centre 

Habituellement, on ne comptait que deux listes. Or, le Centre, encouragé par un contexte national qui n’est guère favorable au PS et à l’UMP, a décidé de se lancer dans l’aventure. Les Radicaux Valoisiens et l’UDI auront un candidat en la personne de Jean-Pierre Tallieu, maire de La Tremblade et président de la Communauté d’Agglomération de Royan. Malgré des pressions diverses et variées, il tient le cap. Normal pour un homme qui a vue sur la mer !
Une alliance avec les PRG pourrait avoir lieu, ce qui constituerait un événement en Charente-Maritime où le Parti Radical a occupé une place importante dans le passé avec Emile Combes en particulier.
Mais pourquoi les Radicaux de gauche rejoindraient-ils Jean-Pierre Taillieu qui appartient à la majorité de Dominique Bussereau (UMP) au Conseil général ? Les explications sont simples : « Nous devions être tête de liste dans le département. Bernard Lalande et Mickaël Vallet ont écarté l’accord national et même si le PS nous dit qu’il est désolé lors de l’Université d’été de La Rochelle qui se tiendra fin août, cela ne changera pas les choses. Le PS départemental nous demande de surmonter cette situation de blocage et d’envisager ensemble les échéances futures, régionales et cantonales. C'est à dire de faire comme si rien ne s'état passé »...
Dans un premier temps, les PRG avaient pensé faire bande à part, mais leur possible tête de liste, la rochelaise Marylise Fleuret Pagnoux a, semble-t-il, préféré laisser le bateau au port. Dans ces conditions, Jean-Pierre Tallieu pourrait accueillir un ou deux PRG sur sa liste. « Ce n’est pas exclu car nous partageons des valeurs républicaines basées sur la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité. Nous pouvons fonctionner en bonne intelligence » estime un élu PRG.
De là à imaginer la création d’un grand Centre en Charente-Maritime qui représenterait une alternative crédible face à la montée du Front National : après tout, pourquoi pas ?

La course est donc ouverte entre Daniel Laurent, Bernard Lalande et Jean-Pierre Tallieu. Selon les estimations et compte-tenu du scrutin à la proportionnelle, Daniel Laurent aurait de fortes chances d’être élu. A qui iront les deuxième et troisième places ? Question.
Si Jean-Pierre Tallieu est désigné, la région royannaise disposera de marges de manœuvre accrues.  S’il s’agit de Bernard Lalande, Claude Belot, qui suit de près les opérations, comptera dans la Communauté de Communes de Haute-Saintonge deux sénateurs « amis » avec Daniel Laurent. Lesquels ne manqueront pas de soutenir ses projets, dont le palais des congrès de Jonzac au coût très élevé. Il n’en reste pas moins que les Rochelais, dont les responsables politiques sont Jean-François Fountaine, maire, et Olivier Falorni, député, ou bien encore les Saintais veulent également être entendus de leurs sénateurs…

La Sénatoriale 2014 risque d'être âprement disputée. Le président socialiste de l’assemblée, Jean-Pierre Bel, a déclaré qu’il ne briguerait pas de second mandat. Sont sur les rangs le socialiste François Patriat et le patron de Radicaux de Gauche, Jean-Michel Baylet. A droite, Gérard Larcher, Philippe Marini et Jean-Pierre Raffarin sont pareillement intéressés.

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