dimanche 28 octobre 2012

Jonzac fait son cinéma
avec Jean-Luc Blanchet


Récemment, le Familia 
accueillait Jean-Luc Blanchet. On lui doit de nombreuses réalisations, dont une série de portraits sur la région 
de l’estuaire.

Se retrouver dans la salle de cinéma de Jonzac est toujours un moment agréable. Dotée de dernières technologies, elle dispose de fauteuils suffisamment douillets pour faire oublier les fatigues de la journée ! Pour preuve, la salle était archi-pleine, prête à découvrir les courts-métrages de Jean-Luc Blanchet, responsable avec Jean-Pol Soriano de la société West Océan Production.
Il fait partie de ces hommes qui ont quitté la région parisienne pour s’installer dans un lieu qui leur parle. La Charente-Maritime appartient à ces havres qui attirent les créateurs. En choisissant Arces sur Gironde, Jean-Luc Blanchet est dans l’air du temps. À ceux qui brandissent le spectre de l’isolement, la réponse coule de source : grâce à internet, on communique avec le monde entier et pour se rendre dans la capitale, il suffit de prendre un TGV à Angoulême (en attendant la prochaine ligne en cours de réalisation dans le Sud Saintonge !).

Avec Jean-Luc Blanchet, Jean-Pol Soriano, Christophe Cabri et Christel Brière
Un nombreux public réuni au cinéma Le Familia

« Avec Jean-Pol, nous avons monté une société pour faire des films sur la région » explique-t-il. Les portraits sélectionnés ont été diffusés sur France 3. Ils révèlent des personnalités attachantes qui ont une passion, que ce soit pour les airs, la mer, le sport. Ou bien un goût prononcé pour l’histoire en valorisant un château de la Guerre de Cent ans comme Saint-Jean d’Angle !
« Beaucoup sont devenus des amis » avoue Jean-Luc Blanchet. D’ailleurs, l’un d’eux, pilote d’hélicoptère aux belles bacchantes, a fait le déplacement jusqu’à Jonzac !
On y voit également Philippe Croizon avant qu’il ne traverse la Manche à la nage. Il explique comment, du jour au lendemain, sa vie a basculé en réparant une antenne de télé. Amputé, il a fait preuve d’un courage exemplaire, démontrant à son épouse et à ses enfants qu’il avait banni le mot « fatalité » de son vocabulaire. Un as du parachutisme, que l‘on voit en pleine évolution, lui a offert son premier saut. De tels moments ne s’oublient pas. Ces défis sont « un peu fous », mais que serait l‘existence sans cette montée d’adrénaline ?

L’authenticité

Jean-Luc Blanchet en profite pour mettre en lumière un ancien projectionniste qui a longtemps travaillé au Lido, à Royan. Sa manière à lui de remercier ceux qui contribuent à la « communication » audiovisuelle. On découvre aussi le père du Cricri ainsi que des amateurs de 2 CV. Après que leur camping-car a failli brûler à Saint-Genis de Saintonge, ils sont partis en Grèce avec leur fameuse « deudeuche ». Depuis, ils restent fidèles à ce véhicule increvable. Bien que peu confortable, il n’engendre jamais la monotonie !

Les courts-métrages sont pleins d’humour et de poésie. S’y succèdent des gens que l’on ne voit généralement pas aux heures de grande écoute. Loin du terrorisme international, de la crise de l’euro et des querelles politiciennes, ils ont pour eux l’authenticité du cœur. Déterminés, ils avancent parce qu’ils sont ainsi faits ! De vrais humanistes à classer en espèces protégées !

La soirée s‘achève sur les mésaventures d’un coiffeur espagnol, Ramon, dont le héros principal n’est autre que l’un de ses clients, Jean-Luc Blanchet. Il se livre à cet exercice avec une bonne humeur communicative. Ole la coupe au carré !


Sous le charme, le public applaudit ce travail qui sort des sentiers battus. Un dialogue s’instaure avec le public : « Une histoire nous relie à Jonzac depuis 1998 au moment du Téléthon, avec Laurent Neau en particulier. Nous ne sommes pas là par hasard » explique le réalisateur qui était également présent en 2011, toujours pour le Téléthon, où il représentait France Télévision. N’en doutons pas, il reviendra dans la capitale de la Haute-Saintonge…

• En souvenir de l'Amiral Duperré

Tempête 1999, port des Monards (photo Nicole Bertin, pilote Alain Perrier)
Le premier film était consacré au dernier jour de l’Amiral Duperré. En effet, cette longue embarcation, qui a navigué sur l’estuaire de la Gironde durant 50 ans, servit de bac entre le littoral et l’Île d’Oléron avant de transporter le sable des gravières. Désormais, elle a pris sa retraite ! L’Amiral Duperré est entré dans les annales avec la tempête de décembre 1999. C’est lui que de nombreux médias ont immortalisé dans le port des Monards où, poussé par les vents et les eaux, il s’était retrouvé prisonnier. Personne n’a oublié cette vue aérienne largement publiée dans la presse !

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