mardi 22 septembre 2009

Jean-Louis Borloo :
« le port méthanier du Verdon ne se fera pas »


Rappelez-vous, en 2008, Jean Louis Borloo, ministre de l'Environnement est venu à Saint Georges de Didonne annoncer une bonne nouvelle à tous les défenseurs de la nature : le prochain classement de la côte royannaise en aire marine naturelle protégée. Cette perspective tombait bien : elle permettrait à cette rive d'être mieux "armée" contre le projet de port méthanier au Verdon.

Depuis, le dossier a largement avancé puisque la convention de réservation de terrains de la société 4Gas n'a pas été prolongée. « Cette décision s'explique par des raisons environnementales et énergétiques. Ce projet industriel classé SEVESO II était prévu par la société 4Gas à l'embouchure de la Gironde. Ayant suscité de très fortes oppositions en Gironde et en Charente-Maritime depuis le débat public de l'automne 2007, ce projet a cependant été poursuivi par la société. Celle-ci a présenté des demandes de permis de construire et d'autorisation d'exploiter, qui ont été déclarées irrecevables en l'état par le Préfet de la Gironde en décembre 2008. Le Commissaire du Gouvernement a donc annoncé aux instances du Grand Port Maritime de Bordeaux, le 23 juillet 2009, que la convention de réservation de la société 4Gas ne serait pas renouvelée au-delà de son échéance du 4 août 2009 » expliquent différents responsables.

L'estuaire de la Gironde est l'un des derniers grands estuaires européens partiellement intacts en cours de protection. On comprend pourquoi ce secteur doit être sauvegardé : Outre le fait de menacer les équilibres fragiles de son écosystème, de telles installations ne feraient qu'enlaidir cette région fréquentée par les touristes, l'été particulièrement.
Interrogé sur ce sujet samedi dernier lors de la réunion de la Fédération des Élus Républicains et Radicaux, Jean Louis Borloo a répondu qu'il était hostile au port méthanier du Verdon. « Il ne se fera pas » estime-t-il.

Ardent défenseur de l'écologie, ce ministre, issu du Parti Radical, entend joindre le geste à la parole. Autrement dit, les décisions prises au Grenelle de l'Environnement doivent s'accompagner d'actions concrètes sur le terrain.
Question de crédibilité, en effet...

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