Après la capitale de la Haute Saintonge, le père Delage a célébré dimanche dernier sa première messe en l'église Notre Dame de Royan. L'immense édifice abritait des centaines de fidèles venus souhaiter la bienvenue à leur nouveau curé.





À Royan, le "paysage" est différent. De 30.000 l'hiver, l'été grouille d'une population de 100.000 habitants. Les retraités y occupent une place importante (ils représentent 40%).
Le secteur de Royan compte trois prêtres, deux vicaires et des diacres : « Nous avons ici l'équipe de prêtres la plus jeune du département ».
La mission du père Delage se définit en trois axes : tisser des liens avec les familles (sans oublier les estivants), guider les enfants, aider les personnes âgées à rompre leur solitude, en tendant la main à ceux que la vie a laissés au bord de la route. Une initiative a d'ailleurs été lancée qui consiste à organiser un déjeuner une fois par mois : « Pour un prix modique, quelque trois euros, ce repas réunit une centaine de convives. Nous sommes chargés de l'organisation et du transport ».


Les laïcs s'investissent de plus en plus, comblant le vide creusé par le manque de prêtres dont le nombre a chuté ces dernières décades. Des diacres participent à « cette mission au service de l'humain ». Rappelons que les diacres, qui sont issus de la société civile (et généralement mariés), existent depuis le début du christianisme. Cette fonction a été rétablie en 1965 par le Concile Vatican II. Pour l'instant il n'y a pas de diaconesse, mais il est permis d'espérer...
Entouré d'une équipe motivée, le père Delage poursuit son action envers les autres. « Grand travailleur », il avance avec bienveillance, sachant que la seule façon de convaincre est de montrer le chemin.
• L'info en plus
Bien que Royannais, le père Delage suit avec attention les fouilles qui ont lieu devant l'église de Jonzac (où lui succède le père Emile Braud).
« Il y a vraisemblablement des sépultures sous l'édifice religieux. Peut-être, lors de l'installation d'un chauffage au sol par exemple, un chantier pourrait-il être ouvert ?» souligne-t-il. Pour l'instant, la mairie a fort à faire avec les travaux actuels.


Que reste-t-il des bâtisseurs d'antan ?
Le père Delage succède à l'abbé Jacques Sureau. Après l'église de Jonzac et ses sarcophages mérovingiens, le voici dans un édifice aux lignes contemporaines dessinées par M. Gillet, architecte. Si son agencement est remarquablement conçu, on ne peut guère décerner de lauriers aux artisans qui ont réalisé les travaux. Les embruns salés attaqueraient le béton, dit-on. Manifestement, il n'y a pas que cela ! De meilleurs matériaux et un savoir-faire plus "confirmé" des corps de métiers auraient sans doute permis à cet édifice de moins souffrir des aléas du temps. Alors que nos églises romanes et gothiques traversent les siècles grâce aux bâtisseurs du Moyen-Âge, il n'est pas sûr que Notre Dame de Royan garde la tête haute ad vitam æternam...
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