Mis en service en 1966, le pont d’Oléron fait l’objet d’un entretien régulier et d’une surveillance accrue. Initié en 2023, le dernier diagnostic complet de l’ouvrage se poursuit en 2025, avec des inspections techniques les nuits des 22 et 23 mai, entraînant une fermeture nocturne.
En France, les ouvrages d’art sont construits pour une durée de 100 ans. Aussi, le Département s’astreint à réaliser des inspections détaillées périodiques, ainsi que des travaux d’entretien sur les différents organes du pont (appareils d’appui, joints de chaussée, étanchéité).
Compte tenu de l’âge de l’ouvrage et de son environnement agressif pour le béton armé (milieu salin), le Département a réalisé en 2023 un diagnostic poussé et complet de l’ouvrage : contrôle des appareils d’appui en tête des piles ; contrôle des bétons (composition, résistance, taux de chlorure et de carbonation) ; contrôle des câbles de précontraintes extérieurs.
Zoom sur le diagnostic 2025
Afin de réaliser le dernier diagnostic qui porte sur la précontrainte intérieure, le Département a choisi la technique dite de la courburemétrie. Ainsi, 6 camions de 30 tonnes réaliseront des essais de chargement ciblés en certains points de l’ouvrage, permettant de vérifier que les câbles de précontrainte les moins accessibles sont toujours en bon état de fonctionnement. Une fois l’ensemble des éléments du diagnostic établi, le Département va affiner son programme de travaux.
La Commission Nationale du Débat Public (CNDP) sollicitée
Depuis décembre 2014, date à laquelle la Communauté de Communes de l’Ile d’Oléron a délibéré pour demander l’instauration d’un droit Départemental de passage pour le franchissement du pont d’Oléron, les élus de l’île d’Oléron interpellent régulièrement le Département pour qu’une « écotaxe » soit instaurée. Par ailleurs, le pont d’Oléron, ouvrage de près de 60 ans, essentiel pour la mobilité des habitants et l’attractivité touristique du territoire, nécessitera des travaux dont le coût soulève des questions de soutenabilité financière, d’équité et d’acceptabilité sociale, dans un contexte financier particulièrement dégradé pour les Départements.
La Présidente du Département, qui a toujours annoncé ne pas vouloir prendre de décision sans mener au préalable une large concertation, a sollicité la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) afin qu’une mission de conseil soit réalisée pour ensuite définir une méthode de concertation du public.
Dans ce cadre, la CNDP mandate alors un ou plusieurs garants pour apporter des préconisations et des propositions sur toute question relative à la participation du public au nom de l’institution et dans le respect de ses principes de neutralité et d’indépendance. À l'issue de la mission, les garants rédigent un bilan, transmis à la CNDP et au demandeur.
Dans sa séance plénière du 7 mai dernier, la CNDP a répondu favorablement à cette demande et a désigné deux garants : Sylvie Denis Dintilhac et Jean-Louis Laure. Ils seront amenés à se déplacer très prochainement en Charente-Maritime pour définir les contours de la concertation, notamment recueillir les points d’attente des principaux acteurs du territoire afin de nourrir leur réflexion et élaborer leurs recommandations et propositions qui seront transmises au Département.
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