Depuis 2004, le programme de dépistage du cancer du sein cible les femmes âgées de 50 à 74 ans sans symptôme apparent, ni facteur de risque particulier, et ce, afin de lutter efficacement contre le cancer le plus fréquent en France qui représente la première cause de décès par cancer chez la femme.
« En Charente-Maritime, le taux de participation sur l’année 2022 est tombé à 48 %, il est bien loin des objectifs nationaux de 70 % ! » remarque le député Olivier Falorni. C’est pourquoi il a interrogé la Ministre chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé dans l’Hémicycle.
« En 2023, c’est environ 61.000 nouveaux cas de cancers du sein qui sont attendus, soit une augmentation constante depuis 2010. Pour toutes les femmes à qui un cancer sera détecté dans les prochains mois, dans les prochaines années, nous ne pouvons pas en rester là. Car si le taux de participation était de 70% dans notre département, près de 1.000 cancers du sein supplémentaires pourraient être détectés et soignés » indique le parlementaire.
« La mammographie est une chance » écrit l’Etat dans la promotion de son action. « Encore faut-il avoir la chance de pouvoir en bénéficier rapidement » souligne Olivier Falorni.
A la question sur les mesures que pourrait prendre le Gouvernement pour réduire de façon drastique les délais excessivement longs pour l’obtention d’un rendez-vous, la Ministre a indiqué des chantiers qui seront mis en œuvre dans le cadre du plan régional de santé en Nouvelle-Aquitaine : expérimentation mobilisant l’intelligence artificielle pour un gain de temps et une meilleure prise en charge ; obtention d’un mammographe numérique grâce à l’opération « Octobre Rose » pour un déploiement en Saintonge, territoire qui connaît le plus faible taux de dépistage en Charente- Maritime ; versement de 2 millions d’euros à l’ARS, ce qui a permis l’acquisition de mammographes mobiles afin d’aller plus largement à la rencontre des femmes du territoire.
En conclusion, la Ministre a précisé au député qu’un plan d’action est en cours de finalisation par l’ARS et l’Assurance maladie pour porter le taux de participation à 80% de femmes dépistées.
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