Suite à l’entrée en vigueur, le 1er janvier dernier, de la taxe spéciale d’équipement destinée à financer le grand projet ferroviaire Sud-Ouest, Raphaël Gérard, député de la circonscription Jonzac/Royan, a relayé auprès du ministre des Transports, Clément Beaune, le malaise exprimé par les élus locaux. 68 communes de Haute-Saintonge sont amenées à contribuer au financement de la LGV entre Bordeaux et Toulouse, tandis que les habitants du Sud du département sont confrontés à une dégradation quotidienne des conditions de desserte ferroviaire. Actuellement, 75 kilomètres de la section Beillant Saint-Mariens sur la ligne Saintes-Bordeaux sont limités à 60 km/h. « Cette situation est injuste et ne peut que venir renforcer le sentiment d’isolement et d'abandon des habitants des territoires ruraux, toujours plus éloignés des grandes métropoles et des centres de décision. C’est pour ça que je me bats, pour faire entendre leurs voix » déclare le député.
Raphaël Gérard, député de la circonscription Jonzac/Royan |
Dans sa réponse, le ministre chargé des Transports a reconnu l’importance de la ligne Nantes-Bordeaux pour les nombreux voyageurs qui l'empruntent quotidiennement, contribuant au désenclavement et l’attractivité des territoires qu’elle traverse, en particulier en Charente-Maritime. « Grâce aux hausses de budget inédites votées en faveur du ferroviaire lors des dernières lois de finances par la majorité présidentielle, l’État a pu tenir tous ses engagements dans le cadre du plan État-Région pour maintenir le fonctionnement de la ligne. Une dernière opération, financée dans ce cadre, sera réalisée en 2023 pour procéder à un remplacement de traverses sur un secteur critique et éviter une interruption des circulations qui menaçait en 2025. Clément Beaune a également rappelé que la ligne Nantes-Bordeaux intègre à compter de 2024 le réseau structurant, ce qui signifie SNCF Réseau doit prendre en charge l’intégralité des investissements liés à la régénération de la ligne. Le Ministre s’est engagé à travailler avec le gestionnaire d’infrastructures pour que les travaux de rénovation indispensables au maintien de la qualité de service de la ligne sur la section Saintes Saint-Mariens puissent être fléchés comme prioritaires et envisagés à horizon 2024. La balle est aujourd’hui dans le camp de la direction de SNCF Réseau. Priorité doit être donnée à la régénération de la section Saintes Saint-Mariens. Je n’en démords pas. On ne peut pas décemment demander aux habitants de Charente-Maritime de contribuer davantage au financement de grands projets ferroviaires, sans contrepartie. C’est un enjeu d’équité territoriale » estime Raphaël Gérard.
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