Présentation de la liste "Agir pour la Charente-Maritime" conduite par Bernard Lalande aux côtés de Catherine Benguigui, Jean-Pierre Servant (Françoise Mesnard et Christophe boulle, suppléants) |
Depuis ce scrutin, l’eau a coulé sous les ponts et le paysage politique a changé, mettant fin au traditionnel balancier gauche/droite. L’élection d’Emmanuel Macron et l'avènement de la République en Marche ont fait bouger les lignes. Les Républicains ont succédé à l’UMP et aux Présidentielles de 2017, le PS a réalisé son pire score en obtenant 6,35% des voix. Dans ces conditions, certains ont préféré prendre un peu de recul.
Le 27 septembre prochain, les 1735 grands électeurs désigneront leurs trois nouveaux sénateurs. Quatre listes sont en lice dont celle conduite par Bernard Lalande "Agir pour la Charente-Maritime".
Bernard Lalande : « L’heure n’est pas de savoir à quel parti nous appartenons »
Lors d’une conférence de presse organisée à l’Aquarium de La Rochelle aux côtés de ses colistiers, Bernard Lalande a expliqué sa position : « Personnellement, je n’appartiens pas à la gauche radicale de Mickaël Vallet, je suis social-démocrate. Le PS de Charente-Maritime n’a plus 120 adhérents alors qu’il en a compté jusqu’à 2500. Ancien maire de Montendre, j’ai été présent dans ce parti pendant des décennies, me situant dans le sillage de Michel Rocard et Jacques Delors. Aujourd’hui, j’entends dire que je suis de droite ! Je reste profondément ancré à gauche, mais chacun évolue à un moment donné. Les Sociaux-démocrates sont porteurs de valeurs républicaines, laïques, européennes, loin des nationalistes ». Et d’ajouter : « nous vivons une période difficile liée à la Covid-19 avec la menace de perdre entre 800.000 et 1 million d’emplois en France. L’heure n’est pas de savoir dans quel parti nous sommes, mais de nous unir. Le Sénat est une institution essentielle à la démocratie, l’expression des territoires. C’est la voix de la Charente-Maritime unie que nous entendons représenter en étant assidus et actifs au Sénat, à l’écoute des cantons et des communes ». Outre la crise sanitaire, cet Européen convaincu redoute les dangers d’un repli ainsi que les débordements et violences dont nous avons des aperçus quotidiens. « L’unité nationale est plus que jamais nécessaire pour conduire une vraie politique de reprise. Les clivages politiciens ne peuvent que ralentir les actions entreprises ».
Sénateur sortant et questeur, Bernard Lalande (qui a quitté le PS de Charente-Maritime en 2018) partage des valeurs communes avec ses colistiers, dont la défense de la ruralité |
Professeur agrégé de Sciences physiques, Jean-Pierre Servant est maire de La Ronde et président de la CDC Aunis Atlantique (courant la République en Marche). Il estime que le rassemblement des bonnes volontés, dans un esprit constructif, est essentiel pour affronter les années à venir. Tant dans les secteurs urbains que ruraux. « Bannissant les postures partisanes, nos prises de position seront pragmatiques et indépendantes » dit-il.
Christophe Boulle, suppléant, insiste sur l’aspect humain : « le rôle des élus est d‘aider les communes et leurs habitants. En tant que restaurateur, lors du confinement, j’ai obtenu des informations utiles au devenir de mon entreprise auprès des élus. C’est ainsi que je conçois l’engagement politique, être à l’écoute de tous ».
Le programme de la liste "Agir pour la Charente-Maritime"
« Républicaine et de progrès », la liste Agir pour la Charente-Maritime composée de Bernard Lalande, Catherine Benguigui, Jean Servant et deux suppléants Christophe Boulle et Françoise Mesnard (maire de Saint-Jean d’Angély), s’engage « à défendre les libertés locales, à donner plus de responsabilités aux collectivités en augmentant leur autonomie, à faciliter une coopération "à la carte" entre communes et intercommunalités, à donner des compétences nouvelles aux Départements et Régions, à renforcer les capacités des collectivités en matière de transition écologique, à instituer un droit à la différenciation et à l’expérimentation ». Elle réaffirme un besoin d’Etat, lequel est gardien des droits fondamentaux et des grands équilibres territoriaux.
Les domaines d’action : l’école publique, l’équilibre agro-cynégétique, la viticulture durable, la mutation numérique, la recherche, l’accès aux soins, la justice de proximité, la mobilité structurante, les services publics locaux.
Les champs d'action de Bernard Lalande de 2014 à 2020 |
Liste Les Républicains (Corinne Imbert, Daniel Laurent, sénateurs sortants), liste d’Union républicaine et de progrès (Bernard Lalande, sénateur sortant), liste du PS conduite par Mickaël Vallet, liste du Rassemblement national (Séverine Werbrouck, Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie, Rachel Cointet).
• Score des Sénatoriales de 2014 : Inscrits 1735, exprimés 1687. Les scores : Liste Laurent UMP 857 (50,80%), liste Lalande PS 473 (28,04%), liste UDI Tallieu 238 (14,11%), Liste Verts 84 (4,98%), liste FN 35 (2,07%).
Election sénatoriale 2014, Corinne Imbert et Daniel Laurent |
Archives 2014 : Bernard Lalande fête sa victoire ! |
« Nous avons été très proches. Au Conseil général, je lui ai laissé la présidence du groupe socialiste » explique Bernard Lalande qui regrette la situation actuelle.
Pour sa part, Mickaël Vallet rappelle qu’il a été élu par les instances du PS en toute transparence : « Il y a quelques semaines, Catherine Benguigui et Françoise Mesnard, souhaitant se présenter aux Sénatoriales avec Bernard Lalande, ont demandé l’investiture du PS auprès des instances et des militants. 79% d’entre eux ont voté pour Eric Authiat et moi-même. Aujourd’hui, j’entends dire que nous représentons une gauche radicale. Dans ces conditions et si nous ne sommes pas fréquentables, pourquoi avoir cherché à obtenir l’investiture du PS ?… Si je n’avais pas été retenu, je me serais non seulement incliné, mais j’aurais soutenu le candidat désigné ».
• Et Claude Belot, président de la CDCHS ?
Aux dernières nouvelles, le patron de la Haute Saintonge ne serait pas hostile à la candidature de Bernard Lalande. Ce dernier, alors maire de Montendre, n’a pas hésité à travailler avec lui lors de la création de la Communauté de Communes : « au départ, certains n’ont pas compris pourquoi, en tant que socialiste, je ne m’opposais pas au maire de Jonzac qui n’était pas dans la même mouvance politique que moi. C’était dans l’intérêt général et le développement du territoire. Aujourd’hui, les résultats de la CDCHS parlent d’eux-mêmes. Si nous avions passé notre temps à nous diviser au prétexte que nous n’étions pas dans le même parti, la situation actuelle serait sans doute différente ! ».
• Les Sociaux-démocrates conduiront-ils des listes à de nouvelles élections, départementales, régionales ?
Ce n’est pas impossible. A suivre !
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