mardi 18 février 2020

Lutte contre la pollution plastique : Brune Poirson reçoit les fabricants de machines à laver

Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, a reçu des fabricants de lave-linges afin de leur détailler la mesure de la loi anti-gaspillage qui les concerne directement visant à lutter contre la pollution plastique en mer. 


La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire promulguée la semaine dernière prévoit une mesure pour équiper obligatoirement les 2,7 millions de lave-linges vendus en France chaque année de filtres à microparticules d'ici fin 2024. Cette disposition – qui est une première mondiale – fait suite à plusieurs études scientifiques et un constat : passer ses vêtements à la machine à laver libère des microparticules de plastique dans les eaux usées.
Ces microplastiques, trop petits pour être totalement filtrés dans les stations d’épuration se retrouvent partout dans l’environnement et notamment au fond des océans. A chaque cycle ce sont jusqu’à 700 000 fibres microscopiques qui sont libérés dans l’environnement : une très grande quantité quand on sait que 97% des foyers sont équipés de lave-linges en France et que chaque foyer utilise en moyenne son lave-linge 5 fois par semaine.
C’est pourquoi la réunion organisée au ministère avait pour objectif d’établir une feuille de route avec les industriels du secteur, aux côtés de porteurs de solutions et d’ONG afin de trouver les innovations technologiques, à grande échelle, pour empêcher que les centaines de milliers de microparticules libérées à chaque lavage se retrouvent dans l’environnement et notamment au fond des océans.
Les fabricants de machines à laver domestiques et industrielles ont ainsi cinq ans pour trouver des solutions technologiques pour intégrer ces filtres à leurs chaînes de production. La feuille de route établira un calendrier des prochaines échéances pour atteindre l’objectif fixé par la loi.  
« Les fabricants de machines à laver vont devoir innover pour s'adapter à ce nouveau standard. Cette mesure place la France à l’avant-garde de la lutte contre la pollution aux microplastiques et de l'innovation pour la transition écologique. Je souhaite que tous les inventeurs et chercheurs voient notre pays comme un laboratoire de solutions à grande échelle » a déclaré Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

En tant que citoyenne, je me demande pourquoi ce ne sont pas les stations d'épurations qui ont le devoir d'améliorer leur système de filtration.
Une fois de plus, la solution au problème du plastique retombe sur l'usager. Ce n'est pourtant pas nous qui avons mis sur le marché les emballages. Les micro-fibres nous ont été vendues en nous expliquant comme c'est fantastique de passer de la bouteille plastique au vêtement chaud...
Quant à trouver des vêtements en fibre naturelle non mélangée, c'est de plus en plus difficile. Normal puisqu'il faut réutiliser le contenu de nos poubelles.
Et vive l'Economie circulaire.
Marie Persyn