C’est dimanche dernier qu’avait lieu la traditionnelle cérémonie des prix de l’Académie
de Saintonge présidée par Danièle Sallenavecde l’Académie française.
Plusieurs personnalités de la région saintaise ont été primées.
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M. Dominique Montel et Danièle Sallenave de l'Académie française |
Honneur à la jeunesse avec la jolie prestation vocale de Mathilde Faure qui a reçu le diplôme « jeune talent ». En l’honneur de Danièle Sallenave dont le dernier livre, intitulé
« Sibir », est un journal de voyage dans le Transsibérien, la jeune fille a interprété une mélodie traditionnelle russe. Après un cursus universitaire en France, Mathilde a été inspirée par l’école russe de mise en scène et de travail des acteurs. Elle a tenté sa chance au Conservatoire de Minsk, en Biélorussie, où elle vient de passer un an
« dans un environnement où l’on manquait un peu de tout, sauf d’enthousiasme, de créativité et de talent » avoue-t-elle.
Âgée de 21 ans, Mathilde a acquis durant ce séjour des compétences et des techniques solides, tout en se familiarisant avec les grands auteurs du théâtre et du chant russes. Bonne chance à elle dans ses futurs projets.
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Mathilde, jeune talent ! |
• Le prix Jacques et Marie-Jeanne Badois (fondé par leur fille, Christine Sebert) a été remis à Jean-Louis Hillairet pour l’étude archéologique de l’aqueduc gallo-romain de Saintes.
L’historien Alain Michaud se chargea de faire les présentations :
« Cette année, l’Académie de Saintonge prime un travail colossal. Celui de la Société d’archéologie et d’histoire de la Charente-Maritime en la personne de Jean-Louis Hillairet, membre et ancien président de cette association, archéologue ingénieur et responsable administratif à l’Institut national de recherches archéologiques préventives ».
Grâce aux fouilles dont il est l’objet depuis plusieurs années, l’aqueduc gallo-romain de Saintes livre peu à peu ses secrets. En effet, cette canalisation construite au Ier siècle, qui serpente tantôt sur des arcs, le plus souvent dans des galeries souterraines, amenait l’eau aux thermes et fontaines de Mediolanum Santonum depuis Fontcouverte, Vénérand et Le Douhet.
Jean-Louis Hillairet, passionné d’archéologie depuis ses 18 ans, est titulaire d’une maîtrise sur l’artisanat antique de Saintes et d’un DEA sur la verrerie saintaise gallo-romaine. Il œuvre sur le sujet depuis 9 ans avec une sympathique équipe d’amateurs.
« La mise au jour d’un complexe monumental sur la source du Douhet, d’une énigmatique construction troglodyte (qui pourrait être un baptistère) sont de très importants résultats à mettre à leur actif » souligna Alain Michaud. Couronnement, l’aqueduc de Saintes vient d’être inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques sur la totalité de son parcours, soit 17 kilomètres.
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Alain Michaud et M. Hillairet |
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L'équipe de la Société d'archéologie saintaise (photo Dassié) | | | | | | |
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• Le prix de la ville de Saintes a été attribué à Philippe Julien-Labruyère, Maggie Cole et Isabelle Oberson pour le livre
« Lumières romanes » paru aux éditions du Croît Vif. Odile Pradem-Faure détailla cet ouvrage aux riches photographies :
« Ce livre collectif a le talent immense de nous offrir un regard sensible sur les églises romanes qui tissent l’histoire de notre pays saintongeais. C’est avec un œil respectueux de Philippe Julien Labruyère approche de ces “vigies minérales”, attentif à l’éphémère qui se conjugue à l’intemporel, au gré de la lumière des saisons ». Félicitations également à Maggie Cole et à Isabelle Oberson qui sait si bien conter l’histoire de l’art.
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Philippe Julien Labruyère et Isabelle Oberson |
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Un nombreux public dans la salle Saintonge |
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