dimanche 22 novembre 2009

Saintes :
Une œuvre de Corot 
adjugée 51000  euros


La vente aux enchères organisée à l’Abbaye aux Dames par J.R. Geoffroy et 
Y. Bequet, commissaires priseurs, a créé quelques
“jolies“ surprises…



Samedi après-midi à Saintes. Catalogues à la main, les participants, qu’ils soient spécialistes ou simples amateurs, attendent le coup de cœur ou de la pièce qui constituera un investissement.
245 tableaux sont mis aux enchères dont un dessin du célèbre Jean Baptiste Corot. Le numéro 13 retient toute l’attention ! Son estimation se situe entre 6000 et 8000 euros.
Les acheteurs se pressent, tant dans la salle qu’au téléphone. La bataille est rude car les grandes galeries parisiennes n’entendent pas rester sur la touche. Via les portables, elles croisent le fer pour s’incliner devant un collectionneur allemand. Résultat de cette course âprement disputée : 51 000 euros pour ce personnage si tranquillement adossé à un rocher en forêt de Fontainebleau, vers 1835. Que son acquéreur soit galeriste ou particulier, une chose est sûre : il voulait cette plume et lavis sur trait de mine de plomb.
« Nous avions plusieurs personnes au téléphone. Il s’agissait de gens sérieux qui connaissent bien le marché. Corot est un maître, une signature. Que les enchères aient grimpé était prévisible » souligne J.R. Geoffroy qui ajoute : « En période de crise, la cote des grands artistes se maintient et va plutôt vers le haut. Le fossé se creuse entre les pièces exceptionnelles et celles qui sont plus courantes ».

Les toiles de l’atelier Valès ont, elles aussi, remporté un beau succès. Lors de la dernière “édition“, était proposée la période orientale de l’artiste au Maroc. Cette fois, le choix était varié : aux scènes d’Afrique du Nord, s’ajoutaient des peintures régionales avec des paysages de l’Île d’Oléron, Parthenay ou de la Tremblade.
Parmi les tableaux qui ont réalisé des prix intéressants - sans pour autant concurrencer Corot - se trouvent un "nu à l’éventail" de Paul Elie Gernez, provenant du Musée du Petit Palais de Genève (9 800 euros) ; une toile de Charles Atamian (4 500 euros) ; “la chasse aux loups“ d’Olivier Charles de Penne (5 000 euros). En ce qui concerne le mobilier, une superbe pendule Directoire, symbolisant l’Afrique, a atteint 23 000 euros et l’une des tapisseries (Bruxelles) 6000 euros.


Cette rencontre, animée, s’est terminée tard dans la soirée. Et pour cause, les enchères prennent du temps et J.R. Geoffroy ne compte plus ses coups de marteau ! Le prochain rendez-vous est fixé le 12 décembre à l’hôtel des ventes de Royan. Seront proposés du mobilier (commodes, meubles régionaux), des horloges, des tableaux et des bijoux.



Photos de cette vente qui a attiré un large public.

• La richesse des ventes démontre que la source artistique française ne se tarit pas. En effet, la France est une mine d’or quant au patrimoine culturel des XVIIIe, XIXe et XX siècles.

• Autour de J.R. Geoffroy, on notait la présence de Philippe Ravon (expert) assisté de Christine Chaton, Geneviève Baume (expert en bijoux), Stéphane Girardot (expert en horlogerie ancienne), Daniel Grenier (expert en dessin), Pierre Yves Machault (expert en tapisserie).

• Si les tableaux ont trouvé des acquéreurs, les bijoux ont quelque peu été boudés…

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