dimanche 16 mars 2008

Quand tout va mal à Montendre, c'est la faute à Belot !


Ceux qui participaient à la réunion municipale de Bernard Lalande, l'autre vendredi à Montendre, ont assisté à un grand show. Mieux, certains n'en sont pas encore revenus. En effet, ils savent déjà que le maire sortant s'adore physiquement au point de se mettre en gros sur les affiches, mais il a trouvé une parade formidable à ses insatisfactions : si Montendre ne va pas mieux économiquement, c'est la faute à Belot avec qui, généralement, il ne s'entend pas mal.
Si le grand projet qui devait éclore près du lac Baron Desqueyroux a capoté, c'est sa faute. Idem pour Perce-Neige, l'association de Lino Ventura qui devait s'installer à Croix-Gente. Bref, cette impuissance, il l’attribue à Claude Belot, le vilain, l'affreux qui aurait saboté son village Samuel Champlain dans la pinède.
Nombreux se souviennent de ce dossier : il s'agissait de créer un grand centre d'animation autour d'un thème historique, l'arrivée de Saintongeais au Québec au XVIIe siècle dont deux personnages connus, Dugua de Mons, marié à une demoiselle Chesnel de Meux et Samuel Champlain, né à Brouage. Le maire de Monten-dre, qui ferait avaler des castors au public, a simplement oublié de mentionner des détails importants. Belot n'a pas toutes les qualités, mais tout de même ! En effet, la Commun-auté de communes de Haute-Saintonge et le Conseil général ont financé les études concernant ce grand projet.
« Ce parc englobait un passage du XXIe siècle vers le XVIIe par une passerelle entre les deux rives du Lac de Montendre. L'arrivée dans l'habitation reconstituée de Port Royal, qu'occupait Champlain, devait s'accompagner d'une restitution de la vie sociale à cette époque, coutumes indiennes, échanges commerciaux avec l'Europe, guerre avec les Anglais. L'environnement devait également faire penser aux forêts d'érables du Grand Nord. Nous avions pensé à une hôtellerie "très rondins ", voire à des cabanes dans les arbres. Des contacts avaient été pris avec des fabricants spécialisés. Nous y croyions vraiment » se souvient Catherine Ménier, alors chargée de mission à la CDCHS, que cette réalisation enthousiasmait.
Si ce projet n'avait pas été validé par le président de la CDCHS et du Conseil général, Bernard Lalande n'en aurait pas annoncé la concrétisation dans l'un de ses journaux électoraux, en mentionnant d'ailleurs une date d'ouverture. Un jeune universitaire, qui avait fait sa thèse sur Champlain, fut embauché durant quelques mois à la mairie de Montendre afin de plancher sur le dossier. Le tout fut accompagné d'un voyage de deux jours, avec visite de différents parcs, dans le but louable de se faire une idée. L'honorable professeur québécois, M. Morissonneau, vint tout exprès de Montréal pour rencontrer Bernard Lalande, estimant ce rapprochement Québec/Saintonge fort intéressant. Malheureusement, pour qu'un projet de cette dimension aboutisse, il faut « mouiller sa chemise », s'investir personnellement et avoir le courage d'aboutir ! Claude Belot en sait quelque chose avec les Antilles : sans sa détermination, ce centre aquatique n'aurait jamais vu le jour. Le dossier montendrais tomba finalement dans l'oubli. Aujourd'hui, à l'occasion des municipales, il refait surface car les électeurs sont en droit de savoir pourquoi la ville de Montendre s'est étiolée économiquement. Faute d'explications précises, il devient alors plus facile de faire porter le chapeau à Belot.
Bref, quand Brutus Lalande sort son arsenal de mots, César Belot en prend plein le jabot ! Rassurez-vous, il a le dos large !!!

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