mercredi 19 novembre 2025

Citadelle de Brouage : Pose de la première fleur de lys sur l'échauguette du bastion Hiers

Historiquement mobilisé aux côtés des communes de Marennes-Hiers-Brouage, en faveur de la préservation et de la restauration de la citadelle de Brouage, le Département mène en tant que maître d'ouvrage, les travaux de restauration des remparts sur la période 2022-2026, pour un total de 9 millions d'euros (cofinancé par l'Etat et la Région).

©Dept17


Après la restauration de différents monuments (Halle aux Vivres, tonnellerie, poudrière, église, etc) au cours des 30 dernières années, il a été décidé d'intervenir sur les secteurs des remparts endommagés par le temps (oxydation des ferrailles, pierres fragilisées et déchaussées) et n'ayant jamais fait l'objet de restauration : le bastion d'Hiers (entrée de la place forte par le sud) et la courtine de la mer (partie ouest du rempart).

Parmi les particularités de ce chantier : un suivi archéologique indispensable au respect des vestiges historiques et une dimension environnementale très importante sur ce site Natura 2000 où la biodiversité est préservée (rapaces, reptiles et amphibiens).

Les échauguettes, au nombre de 19 à Brouage, sont des guérites en pierre placées en encorbellement sur le rempart, ou à l'angle d'un bastion, permettant d'en surveiller les abords, côté mer et côté terre. Certaines d’entre elles sont ornées de fleur de lys, emblème de la royauté par laquelle les rois démontraient leur toute puissance. À Brouage, ville marchande rattachée au domaine royal depuis 1578, puis arsenal de Richelieu à partir de 1628, l'ennemi navigant pouvait distinguer dès l'entrée de l'embouchure du havre ce symbole arboré en tête d'échauguette qui signifiait : "Terre royale en vue" !

 L’échauguette du bastion d’Hiers ayant perdu sa fleur de lys depuis plusieurs années, l’architecte du patrimoine, Marie-Pierre Nigues, a souhaité remettre cet emblème à droite de la porte d’entrée de la citadelle pour redonner le cachet d’un symbole de richesse et d’appartenance de la citadelle.

Région Nouvelle-Aquitaine : Commerce alimentaire à Lorignac, scénographie du Musée des Cordeliers à Saint-Jean d'Angély, Ligue pour la Protection des Oiseaux, aides aux lycées et CFA

Biodiversité, aide aux investissements et innovation des entreprises, commerces de proximité, liaisons douces autour du fleuve Charente, appui aux équipements culturels, économie circulaire, lycées et CFA : la Région agit en Charente-Maritime. Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et les élus régionaux se sont réunis en Commission permanente lundi 17 novembre à l’Hôtel de Région à Bordeaux. Au total, 263 délibérations ont été votées et 2 384 subventions attribuées pour un montant de 171 076 720,03 euros.

 • Plusieurs dossiers importants concernent la Charente-Maritime dont les suivants :

 La Région soutient les entreprises dans leurs investissements

• 119 059 euros pour Bio Chaux – Beurlay

Création d’emplois prévue > 2

Créée en 2023, la société Bio Chaux développe une nouvelle activité de production d’enduits à la chaux destinés aux professionnels. Ce projet s’inscrit pleinement dans une démarche d’innovation et de transition environnementale. Il vise à proposer des enduits conditionnés sous forme humide dans des pots recyclables, réduisant ainsi les émissions de poussières, la consommation d’eau et la pénibilité sur les chantiers tout en favorisant la recyclabilité des contenants. L’entreprise investit dans des équipements de dosage et de malaxage automatiques, de conditionnement, ainsi que dans des outils numériques pour améliorer la traçabilité, la gestion des stocks et l’efficacité opérationnelle. Ce procédé pilote, économe en ressources, repose sur des partenariats régionaux et s’adresse aux chantiers de rénovation ou de construction de petite taille. La Région accompagne Bio Chaux à hauteur de 119 059 euros au titre de l’aide aux investissements.

 Estimer les risques de mélanome grâce à l’intelligence artificielle

• 200 000 euros pour Huvy – Vaux-sur-Mer

Création d’emplois prévue > 8

Créée en 2021, Huvy développe SLC.AI, une solution d’intelligence artificielle capable d’analyser en 15 secondes une photographie d’une lésion cutanée pour estimer le risque de mélanome. Destinée aux professionnels de santé de premier recours, cette innovation vise à renforcer le dépistage précoce, réduire les inégalités d’accès aux soins, notamment dans les déserts médicaux, et optimiser l’orientation vers les spécialistes. La solution d’Huvy combine des modèles avancés d’IA, une interface ergonomique et un impact social fort. Le projet actuel porte sur l’optimisation technique, clinique, réglementaire et commerciale pour assurer le passage à l’échelle dès 2025 et le développement du modèle B2B en collaboration avec l’Assurance Maladie. Huvy compte 9 collaborateurs et prévoit 8 recrutements d’ici 2027. La Région accompagne Huvy à hauteur de 200 000 euros au titre de l’aide aux start-up.

 Le ponton de Tonnay-Charente réhabilité et celui de Crazannes créé

• 200 000 euros pour le Conseil départemental de la Charente-Maritime – La Rochelle

Le Département de la Charente-Maritime poursuit la valorisation du fleuve Charente à travers un projet d’itinérances douces visant à développer le tourisme fluvial et fluvestre. Ce programme s’inscrit dans le cadre du contrat de fleuve, en lien avec la Flow Vélo et la destination « Vallée de la Charente », et vise à rendre les équipements attractifs, intégrer le fleuve aux usages des habitants et structurer une destination touristique. Le projet 2025 prévoit la construction et la réhabilitation de pontons pour sécuriser l’accueil des usagers, avec notamment le ponton flottant de Tonnay-Charente et le ponton fixe de Crazannes. La Région accompagne le Département de la Charente-Maritime à hauteur de 200 000 euros au titre de l’aide aux itinérances douces.

 A Lorignac, le dernier commerce alimentaire se développe

• 99 242,25 euros pour la commune de Lorignac

La commune de Lorignac (511 habitants) porte un projet structurant pour renforcer l’attractivité économique et touristique du territoire et améliorer l’accès aux services de proximité. Dernier commerce alimentaire du bourg, l’épicerie existante sera agrandie afin d’intégrer un snack-bar et un espace détente convivial destiné aux habitants comme aux vacanciers. Le logement attenant sera réhabilité pour accueillir ce multiple rural, permettant ainsi de maintenir un emploi et d’en créer un à deux supplémentaires. Les travaux de réhabilitation et de maîtrise d’œuvre débuteront fin 2025 pour une ouverture à l’été 2026. La Région accompagne la commune de Lorignac à hauteur de 99 242,25 euros dans le cadre du Contrat de développement et de transitions Haute-Saintonge 2023-2025.

 La scénographie du Musée des Cordeliers entièrement repensée

@ Ville Saint Jean d'Angély

 185 764 euros pour Commune de Saint-Jean-d’Angély

Le Musée des Cordeliers, installé sur le site d’un ancien couvent fondé en 1626, puis hôtel de sous-préfecture, a été inauguré en 2003. Seul établissement labellisé « Musée de France » du territoire, il constitue un pilier culturel majeur avec une fréquentation en hausse de 162% depuis son ouverture, atteignant 9919 visiteurs en 2023. Il conserve des collections uniques sur les Expéditions Citroën en Afrique et en Asie (1922-1932) et des œuvres emblématiques de l’histoire locale. Afin de moderniser ses espaces et répondre aux standards muséographiques actuels, la commune engage une refonte complète de la scénographie, réorientée autour du voyage, de l’exploration et de l’histoire angérienne. Le projet porte sur 700 m² répartis sur trois niveaux et vise à accueillir 15 000 visiteurs par an. La Région accompagne la commune de Saint-Jean-d’Angély à hauteur de 185 764 euros au titre du soutien aux projets structurants des structures culturels.

 De nouvelles espèces intégrées au programme « Hotspots »

• 121 500 euros pour Ligue pour la Protection des Oiseaux – Rochefort

La Ligue pour la Protection des Oiseaux pilote, aux côtés du Conservatoire botanique national Sud-Atlantique et de plusieurs partenaires naturalistes, la troisième phase du programme « Hotspots » dédié à la cartographie des zones majeures de biodiversité en Nouvelle-Aquitaine. Cette nouvelle étape, prévue sur 2026-2028, actualise les données collectées depuis 2019 et élargit l’étude à de nouveaux groupes d’espèces tels que champignons, poissons, orthoptères ou oiseaux agricoles. Elle permettra d’affiner la localisation des secteurs à forts enjeux à 500 mètres, d’améliorer la connaissance sur les habitats d’intérêt communautaire, de soutenir la restauration des milieux naturels dégradés et d’éclairer les politiques agricoles territoriales grâce à des cartes par filière. Un portail web offrira un accès partagé et gratuit à ces données essentielles. La Région accompagne la Ligue pour la protection des oiseaux à hauteur de 121 500 euros au titre du soutien à la connaissance et de la protection des habitats et espèces d'intérêt communautaire des zones Natura 2000.

Les bouchons en liège deviennent matériaux d’isolation

• 144 295 euros pour l’association Echo-Mer – La Rochelle

L’association Echo-Mer développe des solutions innovantes de prévention et de valorisation des déchets issus des activités maritimes et littorales. Après quatre années d’expérimentation en Charente-Maritime, elle structure une filière locale de collecte et de recyclage des bouchons de liège détenus par les restaurateurs du littoral. En 2024, 10 tonnes de bouchons ont été valorisées, soit cinq fois plus qu’en 2020. Le liège collecté est broyé à La Rochelle puis transformé en éco-matériau isolant. En partenariat avec l’entreprise Les Chaux de Saint-Astier (Dordogne), une solution d’isolation par le sol à base de béton de liège a été mise au point et appliquée sur des chantiers locaux. L’objectif des trois prochaines années est de valoriser 30 tonnes, d’étendre la filière aux départements voisins et de renforcer l’usage du broyat. Trois salariés et 24 bénévoles œuvrent à son déploiement. La Région accompagne l’association Echo-Mer à hauteur de 144 295 euros au titre de l’économie circulaire.

Du côté des lycées et des CFA

51 308,50 euros pour le lycée maritime et aquacole de La Rochelle pur le Tour de l'Atlantique Nord.

782 307,88 euros pour le Centre de Formation par Apprentissage à Saint-Germain-de-Lusignan pour la réhabilitation énergétique et réfection des toitures de la zone atelier.

15 000 euros pour le lycée Bernard-Palissy à Saintes (15 000 euros pour les études préalables et remplacement des équipements de laverie et son environnement, 250 000 euros pour la rénovation des vestiaires et de la salle principale du gymnase).

220 000 euros pour le lycée de la Mer et du Littoral à Bourcefranc pour le traitement des infiltrations dans les bâtiments A, J et P et le remplacement de portes extérieures détériorées.

100 000 euros pour le lycée Emile-Combes à Pons pour les aménagements extérieurs pour accueillir les formations des filières bâtiment et les travaux publics (complément aux 200 000 euros déjà votés).

170 000 euros pour le lycée Rompsay à La Rochelle pour la remise à niveau du R+3 de l'internat filles

1 890 000 euros pour le lycée Le Petit Chadignac à Saintes pour la substitution énergétique du gaz naturel par la géothermie (complément de 210 000 euros déjà votés)

1 705 000 euros pour l’EREA Théodore-Monod à Saintes pour la substitution du gaz naturel par la géothermie (complément de 195000 € déjà votés)

La Commission permanente du lundi 17 novembre en chiffres 

Nombre de projets de délibération : 263

Nombre de dossiers d’aides versées : 2 384

Nombre de dossiers d’aides affectés : 1 912

Montant affecté aides versées (attributions et opérations globales) : 171 076 720,03 euros

Nombre d’opérations des travaux dans les lycées : 200

Montant affecté des opérations concernant des travaux dans les lycées (attributions et opérations globales) : 105 111 718 euros.

Jonzac : « Une histoire d’amour vraie, réelle et forte » entre un prêtre et une jeune femme soulève la question du mariage des prêtres

Il y a ceux qui sont opposés au mariage des prêtres et les autres qui comprennent la nature humaine et rappellent que le protestantisme, l'islam ou le judaïsme autorisent les unions. Le célibat sacerdotal, dans l'Église catholique latine, est une règle selon laquelle seuls des hommes célibataires peuvent être ordonnés prêtres. Les Églises catholiques orientales n'imposent pas ce célibat. Cette question se pose souvent et les récents événements qui ont secoué la paroisse de Jonzac permettent d'ouvrir le débat


Revenons sur l'affaire révélée par la presse l'été dernier : une relation entre un prêtre et une jeune majeure. Le communiqué de l'Evêque, Mgr Jacolin, était clair  : « C’est le 11 juillet qu’une amie de cette jeune fille qui avait déjà pris contact avec moi, m’a laissé un message me disant qu’elle avait la preuve de la relation sexuelle de son amie avec le curé de Jonzac. Le 13 juillet, ce dernier a demandé à rencontrer l’abbé Bertrand Monnard, vicaire général, et a reconnu sa grave faute. Le diocèse de La Rochelle et l’Institut du Verbe Incarné sont en train de compléter le dossier de cette affaire avant de lancer des procédures ecclésiales et, si nécessaires, civiles. Il devrait être envoyé dans une communauté de l’Institut en Italie ». Inutile de préciser que cette annonce a provoqué la stupéfaction des paroissiens, dès lors scindés selon leurs sensibilités respectives. 

Récemment, au civil, le tribunal de Saintes a écarté toutes poursuites envers le père del Castillo accusé dans un premier temps d'avoir séduit « une jeune fille vulnérable ». « Le parquet de Saintes a décidé de classer sans suite les procédures visant le prêtre. Il a considéré que les faits dénoncés n’étaient pas fondés d’un point de vue pénal ». 

La jeune fille a témoigné « d'une histoire d’amour vraie, réelle et forte » avec Anthony del Castillo qui a renoncé à son sacerdoce. Pour l'heure, la congrégation du Verbe Incarné à laquelle il appartenait est toujours en place à Jonzac pour un an. Le père Pablo y célèbre les offices aux côtés du père Domenech. Le nouvel évêque, Mgr Bozo, viendra en début d'année 2026 dans la capitale de la Haute-Saintonge réunir les équipes du doyenné afin d'apaiser le climat d'interrogation qui règne.  

L'Eglise exige le célibat des prêtres. « Le moment ne serait-il pas venu d’accorder à ceux qui le souhaitent la possibilité de se marier ? Cela mettrait fin aux hypocrisies et à des situations douloureuses. Et ne changerait pas notre foi en Dieu » soulignent des croyants. Facile à dire mais difficile à mettre en œuvre. « À partir du 11ᵉ siècle, les prêtres mariés sont considérés comme des hérétiques par l'Église. Pour séparer davantage le clergé du monde laïc, la papauté impose le célibat à tous les prêtres. Toute activité sexuelle et vie conjugale est à présent proscrite » rappellent les historiens qui ajoutent : « Le célibat, comme le disait Saint-Ignace, est en l’honneur de la chair du Seigneur. Il établit une relation intime avec la personne humaine de Jésus-Christ. Le prêtre célibataire a ainsi l’opportunité d’être consacré directement au Christ dans toute son humanité, âme et corps »

Toutefois, certains intéressés faisaient bien ce qu'ils voulaient dans les siècles passés. « Ainsi le Pape Alexandre VI au XVe siècle. Rodrigo Borgia n'observe pas les exigences du célibat sacerdotal. Il ne cache d'ailleurs pas son attirance pour les femmes. Il a été le père de six enfants reconnus. Il en aurait eu sept ou huit de trois ou quatre maîtresses différentes. Un des témoins les plus crédibles de son inconduite est Johann Burchard de Strasbourg. Ce prélat, maître des cérémonies, a tenu de 1483 à 1508 un journal très précis, jour par jour, parfois même heure par heure, de tous les événements qui se sont déroulés à la Cour pontificale ». Évidemment, il s'agit d'un cas extrême...

• Question : Etes-vous pour ou contre le mariage des prêtres ?Quelques témoignages 

• Église catholique de France : « Pourquoi les religieux et les prêtres s’engagent-ils à vivre dans le célibat ? Ni mépris du mariage, ni aversion à l’égard de la sexualité, le célibat est une façon particulière de vivre cet appel à l’amour. Vécu dans la chasteté, il est un signe prophétique : il signifie que leur vie vient d’un Autre qu’eux-mêmes et qu’elle se réalise pleinement quand ils deviennent don pour les autres. En dehors des prêtres diocésains, certains religieux sont aussi appelés par leur institut à devenir prêtres. A l’image du Christ resté célibataire pour faire alliance avec tous les hommes, le prêtre renonce à aimer une personne en particulier pour être signe de l’amour de Dieu pour tous les hommes. Le Christ y fait allusion dans l’Évangile : « il y a des personnes qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des cieux ». C’est donc le critère de l’amour qui doit guider la personne dans son discernement pour devenir prêtre. Répondant librement à l’appel de Dieu, il ne vit pas le célibat comme une contrainte, mais comme une ouverture à une grande fécondité, certes différente de celle d’un couple, mais tout aussi riche ».

• Sylvie Marcilly, présidente du Conseil départemental : « Je ne vois pas pourquoi aujourd'hui, au XXIe siècle, on empêcherait des prêtres de se marier et d'avoir des enfants. Au nom de quoi est-ce que le célibat ferait vaciller la foi chrétienne de tous les fidèles ? Je suis moi-même chrétienne et suis absolument pour. Enfin, de la même façon, je ne vois pas pourquoi nous n’aurions pas des femmes prêtres. Je pense qu'il faut évoluer avec son temps. La foi chrétienne, c'est une croyance d'espoir, de conviction. La bonne parole, la foi, l'amour de son prochain, l'entraide, la solidarité ne se mesurent pas à l'aune d'un célibat ». 

• Sophie : « L’Eglise doit suivre la société. Elle avance trois fois plus vite qu'elle et cela lui fait du tort. Les diacres sont mariés. Pourquoi pas les prêtres ? Et pourquoi ne pas confier la prêtrise aux femmes ? Les Protestants ont bien des femmes pasteurs ! ».

• Jean-Michel : « Ce serait bien que les prêtres puissent vivre leur vie pleinement et je suis persuadé que de nombreux fidèles ne verraient aucun obstacle à leur mariage. Si un jour il y a un référendum sur le mariage des prêtres, je voterai oui. Ainsi que pour les religieuses d’ailleurs. Les protestants, les orthodoxes, les rabbins, les imams peuvent se marier. Pourquoi l’Eglise catholique reste-t-elle sur ses positions ? ».

• Philippe  : « Pour ma part et sans doute comme pour beaucoup, en tant que citoyen de culture catholique, je ne peux pas ne pas m'interroger sur le lien entre l'interdiction du mariage des prêtres et des scandales de pédophilie dans l'église catholique. Nous savons bien que l'abstinence sexuelle imposée peut conduire à des dérèglements. Ainsi, des prêtres commettent des actes en contradiction avec le message d'amour des Evangiles. Jamais peut-être cette fameuse citation de Pascal ne nous a autant éclairés : "L'homme n'est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête ". L'autorisation du mariage des prêtres, à ceux qui le souhaitent, serait donc à mes yeux la bienvenue ».

mardi 18 novembre 2025

Biscuits Colibri/Pons : « Un patrimoine industriel et humain à sauver » souligne le député Fabrice Barusseau

• Communiqué du député Fabrice Barusseau : 

« En tant que député, je suis profondément préoccupé par la situation critique de la Maison Colibri à Pons. Fondée il y a 130 ans, cette biscuiterie emblématique est menacée de disparition, victime de la logique financière d’un grand groupe industriel : le Groupe Roullier et sa filiale Paticeo, pourtant prospères.

Colibri, ce n’est pas qu’une usine : c’est une fierté locale et nationale, un savoir-faire artisanal transmis de génération en génération, des dizaines de familles et des centaines d’emplois directs et indirects. Les 68 salariés de Colibri qui ont contribué par leur travail à la richesse de cette entreprise, ne peuvent être les variables d’ajustement de la spéculation sur les matières premières ou la recherche de profits.

Les salariés ne sont pas responsables des licenciements boursiers, ni des politiques industrielles qui sacrifient l’emploi sur l’autel de la rentabilité. Pourtant, c’est bien leur outil de production qui pourrait être délocalisé vers une autre usine du groupe, comme le craignent légitimement les travailleurs.

Face à l’annonce d’un plan social et à l’absence de repreneur, certains évoquent déjà la reconversion du site. Mais comment parler de reconversion quand il s’agit d’abord d’expulser des femmes et des hommes qui ont fait vivre cette entreprise ?

Je me place résolument du côté des salariés et contre la fermeture de la Maison Colibri. L’argent doit servir à maintenir la production, pas à détruire des vies et un patrimoine industriel unique. Je demande solennellement au Groupe Roullier & Paticeo de reconsidérer leur décision, et à l’État d’intervenir pour garantir la pérennité de ce site historique. La Maison Colibri mérite mieux qu’un abandon ».

Députés et sénateur de Charente-Maritime réagissent : « La jeunesse sacrifiée sur l’autel des déficits »

Communiqué de Benoît Biteau, député de la 2ème circonscription, Fabrice Barusseau, député de la 3ème circonscription et Mickaël Vallet, sénateur de Charente-Maritime au sujet du projet de loi de finances 2026


« La réalité du projet de budget 2026 est sombre : une politique d’austérité se profile, avec de nombreuses coupes budgétaires dans de nombreux secteurs essentiels. Parmi eux, le secteur de la jeunesse, qui est pourtant affiché comme une « priorité nationale » du gouvernement.

Quelques exemples des coupes budgétaires proposées par le gouvernement :

• - 6,4% pour les Missions Locales, pourtant essentielles pour accompagner les jeunes vers l’emploi, en priorité ceux sortis du système scolaire sans situation, sans projet.

• - 19% pour l’enveloppe allouée au financement des Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA), contrats qui touchaient pourtant près de 230000 jeunes en 2024, suivis par les Missions Locales

• - 19% pour les missions de service civique par rapport à 2025 (c’est - 27% par rapport à 2024) : le recul de l’engagement citoyen engagé en 2024 (à l’époque, 150000 jeunes étaient en service civique), poursuivi en 2025 (ils n’étaient plus que 135000), s’intensifie en 2026 (en l’état, ils ne seraient plus que 110000 en 2026).

• Taxation accrue des apprentis, retrait de l’aide au permis de conduire et baisse des aides à la formation.

• Gel ou suppression des APL pour de nombreux étudiants, notamment étrangers.

• - 18% pour le budget « Sport, Jeunesse et Vie associative » : il s’agit d’une baisse historique.

Dans sa proposition, le Gouvernement fait le choix de sacrifier la jeunesse au profit d’équilibres comptables très contestables. Ce sont les plus fragiles – en milieu rural, dans les quartiers populaires, en décrochage scolaire – qui subiront de plein fouet ces renoncements. Derrière les chiffres, il y a des vies : des jeunes demandeurs d’emploi sans moyens d’agir, des apprentis qui ne pourront plus financer leur permis et qui paieront des charges, des étudiants contraints d’abandonner leur logement, des jeunes souhaitant s'engager en service civique à qui l'on refuse un engagement citoyen et une voie pour l'insertion professionnelle, des structures de terrain qui accompagnent au quotidien des jeunes qui doivent renoncer à des projets pourtant utiles, justes et légitimes.

A l’inverse de ce que prétend le Gouvernement, l’austérité aveugle et la rationalisation, à outrance amputent les budgets permettant aux territoires de lutter durablement contre la précarité, n’ont jamais permis d’améliorer l’efficacité des services publics. Bien au contraire, le travail minutieux effectué par les missions locales et les associations d’accompagnement de la jeunesse, permet très souvent d’éviter des décrochages et de la perte de talents. Que ça soit par idéal de justice sociale ou pour des raisons d’efficacité de l’argent public, financer les acteurs de politiques jeunesse est toujours un choix juste et efficace.

En outre, les jeunes n’ont pas créé la dette que le Gouvernement souhaite leur faire assumer. Et pourtant, ils en subissent déjà les conséquences : un avenir souvent verrouillé, un emploi souvent précaire et une planète en sursis.

Nous le disons avec force : la jeunesse n’est pas une variable d’ajustement budgétaire. Éducateurs, conseillers professionnels, associations, bénévoles, élus de terrain savent qu’investir dans la jeunesse, ce n’est pas une dépense, c’est un investissement pour construire la société d’aujourd’hui et celle de demain, dans la confiance et le lien.

Nous, parlementaires de gauche, refusons d’être spectateurs de ce recul social. La jeunesse mérite de l’espoir, des droits et des moyens pour construire son avenir. Nous combattrons, pied à pied, chaque mesure d’austérité visant la jeunesse et les structures chargées de les accompagner ».

Une conférence de presse est organisée vendredi 21 novembre à Rochefort avec les présidences des cinq Missions Locales de Charente-Maritime et les représentants d’Unicités, acteur central du service civique. Le débat sera axé sur les enjeux et conséquences du Projet de loi de Finances pour les politiques jeunesse.