lundi 27 octobre 2025

Alerte grandes marées du lundi 4 au samedi 8 novembre sur le littoral de la Charente-Maritime

Du lundi 4 au samedi 8 novembre 2025, des coefficients de marée supérieurs à 100 (jusqu’à 106) sont attendus sur la façade maritime de notre département. Brice Blondel, Préfet de la Charente-Maritime, appelle à la plus grande prudence tous les usagers de la mer, et en particulier ceux qui pratiqueront la pêche à pied ou qui se promèneront sur le littoral. Cet appel à la prudence s’applique également aux baigneurs. Il est recommandé de respecter les consignes de sécurité et la réglementation en matière de pêche à pied


• PÊCHER EN TOUTE SÉCURITÉ

Prenez connaissance des horaires de marée* : informez-vous au préalable sur les prévisions météorologiques et anticipez la remontée de la mer en quittant la zone de pêche dès l’heure de la basse mer ;

Privilégiez des lieux que vous connaissez ou renseignez-vous au préalable auprès des offices de tourisme, des mairies ou des associations locales.

Évitez d’évoluer seul sur l’estran et informez vos proches de votre destination et de votre heure prévue de retour.

Équipez-vous correctement : portez des vêtements de couleur vive adaptés aux conditions climatiques et munissez-vous d’un téléphone portable, d’un sifflet et d’une lampe torche pour faciliter votre repérage. En cas d’urgence, composez le 196, numéro national d’urgence en mer.

• RESPECTER LES RÉGLEMENTATIONS (consultables sur le site de la préfecture)

Respectez les quantités maximales autorisées : la pêche de loisir de coquillages est limitée à 5 kg par pêcheur et par jour, toutes espèces confondues ;

Respectez les tailles minimales de capture ;

Partagez l’estran avec les professionnels de la mer : il est interdit de pêcher au sein et à moins de 25 m des concessions de cultures marines, même si celles-ci sont inexploitées. Respectez les zones interdites à la pêche que ce soit pour des raisons sanitaires, de sécurité ou de préservation de la biodiversité.

Pour plus d’infos, rendez-vous en ligne sur la page « pêche de loisirs » sur le site internet de la préfecture de la Charente-Maritime.

• IMPORTANT

*Les horaires de basse mer et de pleine mer varient d’un lieu à l’autre sur l’estran. Renseignez-vous sur les horaires spécifiques à votre lieu de pêche : https://maree.shom.fr


Jonzac/Jean-Claude Beaulieu : Chirurgien par vocation, Secourir, sauver, soigner

Dernièrement, le dr Jean-Claude Beaulieu a animé une conférence aux Archives sur le thème : Secourir, sauver, soigner, au service de santé des armées en opérations extérieures. On ne présente plus Jean-Claude Beaulieu, chirurgien qui a opéré bon nombre de Saintongeais à la clinique Sainte-Anne ou à l’hôpital. Durant quarante-sept ans et demi, il a exercé un métier passionnant, mais pas seulement puisqu’il a été député (où il appartenait à la Commission de la Défense), conseiller départemental et son grade de colonel dans la réserve militaire l’a conduit sur de nombreux champs d’opérations : Bosnie, Afghanistan, Djibouti, Tchad, etc. 

Retour sur cette existence bien remplie ! 


C’est toujours un plaisir de rencontrer Jean-Claude Beaulieu dont les apparitions publiques se font plus rares ces derniers temps. Incarnant cette génération d’hommes cultivés, à la fois humanistes et tolérants qui gardent en eux le feu sacré, ses interventions sont appréciées parce qu’elles sortent des sentiers battus. Devant un nombreux public, il a évoqué à la fois son parcours professionnel et ses souvenirs de chirurgien militaire, là où la guerre fait rage…

Christophe Cabri, maire, accueille Jean-Claude Beaulieu aux Archives
• Poitiers puis Bordeaux


Jean-Claude Beaulieu est né à Payroux dans la Vienne limousine, en juin 1944. La période est plutôt difficile dans cette zone de démarcation où les résistants ripostent à l’ennemi. À peine né, il échappe à un massacre. En effet, les Allemands attaquent un village voisin, Joussé, et le brûlent. Le 4 août, ils tuent toute la population du Vigeant et incendient les maisons : « Ils recherchaient le colonel qui encadrait le réseau et voulaient s’en prendre également à Payroux où je me trouvais avec ma mère, dans la maison de mon grand-père. Les maquisards les ont arrêtés » confie Jean-Claude Beaulieu. Il garde pour Paul Rogeon, le médecin qui l’a mis au monde, une sincère affection. « C’était un homme courageux. Il a soigné beaucoup d’hommes blessés durant la guerre. Je suis resté en contact avec lui très longtemps ».

Jean-Claude Beaulieu passe son enfance à Poitiers où son père est haut fonctionnaire. Il poursuit ses études au lycée Henri IV où il obtient plusieurs prix d’excellence. Féru de lettres anciennes (latin, grec), mais aussi de mathématiques, de physique et d’histoire, il a l’esprit vif. Le proviseur le verrait bien faire Sciences Po et l’ENA. Il choisit médecine. À cette époque, la faculté de médecine de Poitiers est rattachée à celle de Bordeaux. « Ma promotion comptait moins d’une trentaine de candidats » se souvient Jean-Claude Beaulieu qui fait partie des heureux élus avec mention bien.

Dès la première année, il accompagne le directeur de la clinique La Providence dans ses visites aux malades et assiste à des opérations. « J’avais 19 ans. Avec le recul, je m’aperçois que c’était une situation unique ». Reçu au concours de l’externat, il rejoint le centre de traumatologie de Pellegrin, à Bordeaux. En 5e année, arrive celui de l’internat : « il y avait 17 places pour tout le Sud-Ouest. Les épreuves consistaient en quatre heures d’écrit et un grand oral public. Vingt minutes par question devant un jury qui en imposait, sans compter les spectateurs. Cette ambiance provoquait une émotion certaine chez les étudiants ! ».

Jean-Claude Beaulieu tire son épingle du jeu. Il est nommé chef de clinique à l’hôpital Saint-André et assistant à la faculté de médecine qui se trouve alors Place de la Victoire.

En 1969, le service de chirurgie digestive du professeur Doutre
• Le choix de Jonzac

Marié depuis 1967 avec Françoise qu’il a rencontrée alors qu’elle est anesthésiste à la maternité de Pellegrin, Jean-Claude Beaulieu a eu l’occasion de faire un remplacement à Jonzac. « Peu à peu, avec mon épouse, nous avons pensé quitter Bordeaux pour nous installer dans cette sous-préfecture de Charente-Maritime. En effet, nous recherchions un établissement à taille humaine. Pierre Ducau, que j’ai rencontré en 1964, y travaillait depuis 1968, après avoir racheté la clinique au docteur Peu Duvallon. Nous avons choisi de nous associer en 1972. Nos relations ont toujours été basées sur le respect et l’estime mutuels ».

Jean-Claude Beaulieu (à droite) est spécialisé en chirurgie viscérale,
orthopédie, traumatologie et gynécologie
De 26 lits, la clinique en compte bientôt 46 avec l’extension du bâtiment. Une cinquantaine de salariés, une douzaine de praticiens, la clinique, qui draine une large clientèle, devance l’hôpital en fréquentation. « Nous travaillions beaucoup et ne regardions pas nos heures ! Le personnel était très motivé et l’état d’esprit exceptionnel. Les malades le ressentaient ». Cette période reste gravée dans les mémoires.

En 1996, une page se tourne. La clinique Sainte-Anne est vendue. Ainsi en ont décidé ses responsables d’un commun accord. La clinique Pasteur de Royan rachète le droit d’exploitation des lits tandis que les murs sont vendus au CH de Jonzac. Aujourd’hui, cet espace accueille le service de psychiatrie la Passerelle : « Pierre et moi-même souhaitions que le bâtiment conserve un usage médical ».

« Autrefois, il n‘y avait pas d’urgences à Jonzac »

À compter de cette date, Jean-Claude Beaulieu intervient à temps plein à l’hôpital de Jonzac. Déjà lointaine est sa première intervention, une appendicite qu’il a pratiquée à l’hôpital des enfants de Bordeaux en 1965 ! Tout au long de sa carrière, les actes se sont succédé et quand il est entré en politique, l’assistance qui participait aux réunions comptait bien souvent d’anciens patients ! Cette proximité crée incontestablement des liens.

« L’accident de l’autoroute de Mirambeau m'a particulièrement marqué. Alors maire, Claude Belot avait décidé, alors que la Préfecture n’y était pas favorable, d’envoyer les victimes sur l’hôpital de Jonzac situé à proximité. Je peux en témoigner. Tout le monde était mobilisé, prêt à soigner les blessés ».
Le chirurgien insiste sur un point : les progrès accomplis en médecine grâce aux nouveaux matériels. Ainsi, les cœlioscopies permettent des interventions plus sûres et de grands progrès ont été réalisés en anesthésie et réanimation. Les durées d’hospitalisation s’en trouvent réduites. L’arrivée du pacemaker a facilité la vie des patients qui souffraient de problèmes cardiaques.

Au fil des années, l’hôpital a fait l’objet d‘importants travaux. « Autrefois, il n‘y avait pas d’urgences à Jonzac. Les médecins généralistes organisaient les gardes et tout se passait bien » remarque Jean-Claude Beaulieu qui a assisté aux évolutions de la profession. « Je n’ai pas compris pourquoi on a changé le système de formation médicale. N’était-ce pas mieux de rédiger et de participer à un oral ? Nos maîtres étaient des humanistes et les cours magistraux nous passionnaient. Nous n’avions pas encore de polycopiés ! ». Jean-Claude Beaulieu a pris sa retraite de chirurgien en janvier 2012.

Parmi ses autres activités, Jean Claude Beaulieu a participé activement à la vie politique. Conseiller municipal de Jonzac, conseiller régional, député, il a été conseiller général du canton de Jonzac. Entre autres, il avait été chargé, par Dominique Bussereau, de développer une coopération entre le département et Wuhan, une ville importante de la vaste Chine. 

Colonel de réserve, sur tous les fronts

En tant que chirurgien militaire, Jean-Claude Beaulieu est intervenu à plusieurs reprises à l’étranger : Bosnie, Afghanistan, Djibouti, Tchad, Kosovo, Côte d’Ivoire.  Après son service militaire comme sous-lieutenant à l’hôpital Broussais de Nantes et son intégration au sein de la réserve militaire, il aurait pu se contenter d’un itinéraire classique qui mérite la reconnaissance de l’institution militaire. Si la France était devenue l’ultime citadelle dans un conflit qui aurait embrasé l’Europe de l’Ouest, hypothèse à laquelle on croyait à l’époque, il aurait servi comme chirurgien au sein du 816e hôpital mobile de campagne entre la Fulda et le Rhin. Fort heureusement, ce conflit a pu être évité, mais d’autres foyers sont apparus. Le 816e est parti en Bosnie où il a réussi son premier engagement opérationnel d’une unité entièrement constituée de personnel de réserve. 
Jusqu’à la limite de son service actif, Jean-Claude Beaulieu a accompagné les troupes engagées en Afghanistan (deux séjours), Kosovo, Tchad, Djibouti, Côte d’Ivoire où il s’est impliqué dans l’assistance aux populations locales, sans oublier des missions de coopération au Vietnam et en Chine. 

Des moment que le dr Beaulieu n'oubliera pas

L’intéressé évoque ces périodes particulières où peuvent se poser de nombreuses questions : « Servir au travers de l’engagement politique, de l’engagement professionnel, de l’engagement humaniste, permet ainsi de porter un message de foi en l’homme, dans le respect de l’autre. Je crois profondément que la richesse de l’homme dans sa diversité est un chemin, un idéal à poursuivre plutôt qu’une réalité atteinte. Il faut donc, en dehors de tout esprit polémique, en restant simplement nous-mêmes, chercher ensemble les vérités qui éventuellement dérangent et choisir de bâtir ensemble »
Depuis ses premières interventions, des évolutions importantes sont à noter sur le terrain. Aujourd’hui, on peut installer un hôpital de campagne en quelques jours. Quant à la situation internationale, Jean-Claude Beaulieu est réaliste. En août dernier, le ministère de la santé a demandé aux hôpitaux de se tenir prêts à accueillir des milliers de soldats blessés en cas de conflit armé généralisé en Europe. Le message est clair...

Intervention en Afghanistan
• Moment émotion quand Jean-Claude Beaulieu a évoqué l’enfant de Kaboul, « assise dans le couloir de l’hôpital de toile, amputée après un attentat et opérée d’une plaie cranio-cérébrale et à qui nous avons offert un jouet bien modeste : une petite poupée de chiffon que nous avons confectionnée, mais quelle lumière dans ses yeux »

mercredi 22 octobre 2025

Tempête Benjamin : Procédures de restriction de circulation sur les ponts de Charente-Maritime

Benjamin, première tempête automnale va balayer la Charente-Maritime à partir de ce mercredi soir.  Déjà placé en vigilance jaune « Pluie-Inondation » cet après-midi, ainsi qu’en vigilance jaune « Vent » ce soir vers 20h ; le département passera demain en vigilance jaune « Vagues-Submersions » jusqu’à 20h et vigilance orange « Vent » de 6h à 14h.

Des vents seront particulièrement présents à partir de ce soir et jusque dans la nuit de jeudi à vendredi. Les rafales pourront atteindre 90km/h, avec un plus-fort dans la journée de demain (6h-16h).

Durant cette période, les 4 ponts gérés par le Département (Oléron, Seudre, Ré et Rochefort) resteront sous surveillance, permettant ainsi le déclenchement des niveaux d'Alerte 1 ou 2, selon les vents constants réellement mesurés.

Pour rappel :  

Niveau d'Alerte 1 : Interdiction de circulation pour les piétons, les 2 roues, les véhicules légers avec remorque de + de 2m de hauteur et limitation de vitesse à 50km/h. 

Niveau d'Alerte 2  : Interdiction de circulation pour les piétons, les 2 roues, les véhicules avec remorques, limitation de vitesse à 50km/h, ainsi que l'interdiction pour les véhicules dont le PTAC (poids total autorisé en charge) est supérieur à 3,5 tonnes et les véhicules de grande hauteur (+ de 2 mètres). 

Académie de Saintonge : Le prix de la Ville de Marennes-Hiers-Brouage décerné à Alain Champagne et Éric Normand pour "De l’eau, du sel et des hommes"

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge a eu lieu dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Le prix de la Ville de Marennes-Hiers-Brouage a été décerné à Alain Champagne et Éric Normand pour "De l’eau, du sel et des hommes" (Presses Universitaires Rennes)

Alain Champagne, Eric Normand, Christian Vernou
Rapport de Christian Vernou : Alain Champagne et Éric Normand sont bien connus des amateurs d’archéologie. Ils sont impliqués dans la recherche de terrain depuis plus de quatre décennies sur les terres du Poitou et des Charentes. Ils nous livrent cette fois une somme assez considérable concernant « les marais charentais », à savoir ceux situés entre les estuaires de la Seudre et de la Charente. On y retrouve deux figures de proue qui ont rythmé leurs recherches, la Tour de Broue qui résume à elle seule le Moyen Age et la ville-port de Brouage, symbole intangible de l’époque moderne.

Cet ouvrage, publié aux Éditions universitaires de Rennes, est le fruit d’un PCR, Projet collectif de Recherches, débuté en 2011 et qui, pour aboutir, a nécessité les contributions de plus de 25 chercheurs, issus d’horizons divers. Ce résumé ne peut permettre de les citer tous, mais rappelons-nous que c’est une œuvre plurielle qui est ainsi primée. C’est tout l’art de MM. Champagne et Normand d’avoir su coordonner, encourager, solliciter cette équipe de passionnés afin de rendre intelligible leurs travaux scientifiques, mais aussi d’avoir su rendre compte, au public le plus large, des avancées historiques majeures recueillies sur leur territoire d’étude.

Ne nous y trompons pas, cet ouvrage est un formidable outil d’apprentissage des méthodes et techniques de recherche les plus actuelles. Mise en place d’un WebSIG, exploitation historique d’un Dynmap, intégration des images LIDAR, sont autant de notions auxquelles nous nous initions progressivement afin de mieux comprendre les données évolutives de cette zone de marais, qui rappelons-le, est passée d’une exploitation saline à des activités de culture et d’élevage, telles que nous les connaissons aujourd’hui.

Académie de Saintonge : Le prix La Rochelle Université remis à Marie Materna pour ses recherches sur les ressorts génétiques de l’immunité

La cérémonie de remise des prix de l'Académie de Saintonge a eu lieu dimanche 6 octobre salle Jean Gabin à Royan. Le prix La Rochelle Université a été décerné à Marie Materna pour ses recherches sur les ressorts génétiques de l’immunité

Marie Materna et Olivier Dubois

Rapport d'Olivier Dubois : Née à Saint-Jean d’Angély, Marie Materna a été, très tôt, fascinée par les mécanismes invisibles qui régissent le vivant, et par les mystères du corps humain. Après son bac, elle suit un double Master de Biologie Cellulaire, Génétique et Pathologies, et Master of Engineering en Biologie-Santé, puis un stage à la Rockefeller University de New York. En 2020, elle rejoint le Laboratoire de Génétique Humaine des Maladies Infectieuses à l’Institut Imagine (Hôpital Necker), sous la responsabilité des Pr Casanova et Abel.

Sa recherche se concentre sur un acteur-clé du développement du système immunitaire : la chaîne pré-TCRα, molécule indispensable à la formation de certains globules blancs, les lymphocytes T β. Elle identifie des patients porteurs d’une mutation délétère dans un gène codant, le pré-TCRα. Contre toute attente, ces patients ne présentent pas de conséquence majeure de leur immunité fonctionnelle. Ces observations modifient profondément nos conceptions sur le développement de ces lymphocytes.

Parallèlement, Marie Materna a identifié un variant d’un autre gène particulièrement présent dans les populations d’Asie du Sud, facteur de risque de maladies auto-immunes. Cette avancée ouvre la voie à des stratégies de dépistage et de prise en charge des pathologies auto-immunes. Ces travaux ont donné lieu à une publication dans la revue Science. Ils lui ont mérité un prix de l’Institut Imagine et le prix L’Oréal-UNESCO qui récompense les femmes scientifiques. Notre championne a profondément à cœur de promouvoir la transmission des savoirs et la place des femmes dans les carrières scientifiques. Attachée à son département, elle intervient dans plusieurs établissements comme les lycées de Saint-Jean-d’Angély, Palissy de Saintes, ou le collège de Matha.