Ce n'est pas la LGV... mais la rocade de Jonzac ! |
Alain Seguin et Didier Lucchese apportent des précisions quant au retard pris par ce chantier et les accusations portées contre eux : « Concernant le feuilleton de la rocade, la fin est encore lointaine. En effet, suite aux pressions et mensonges en tous genres, nous avons décidé de nous mettre sous la protection de la justice par le recours au juge des expropriations. Après sa visite, il nous a donné raison en décidant que nos terrains ne pouvaient plus être considérés comme des terrains agricoles, mais qu'ils bénéficiaient du statut de « situation privilégiée » et que leur valeur était donc bien supérieure. Malheureusement, le Conseil Général ayant réussi à « convaincre » nos collègues mal informés. Il a acheté la majorité des terrains au prix agricole. En vertu d'une loi de double majorité de 1965, dans ce cas, le juge ne peut fixer le prix. Bloqué dans son jugement, il a mis tous les curseurs au maximum, augmentant l'offre du Conseil Général de moitié. Hors, cette loi de double majorité est, de toute évidence, une atteinte au droit de propriété, garanti par la Constitution. Nous avons donc posé une Question Prioritaire de Constitutionnalité pour cette loi. La Cour d' Appel de Poitiers a tranché en notre faveur et l'a transmise à la Cour de Cassation où elle a été examinée le 16 décembre. Nous attendons sa décision. Les choses sont donc loin d' être terminées. Si elles en restaient là, nous aurions subi un préjudice de plusieurs centaines de milliers d' euros, ce qui est pour nous inacceptable. Concernant le début des travaux, bien évidement, nous n'avons pas expulsé « manu militari » les pelleteuses. En effet, suite à la décision du juge, le Conseil Général a du nous verser les sommes décidées pour pouvoir commencer les travaux. Compte-tenu de la date de versement, en juillet, administrativement, les travaux pouvaient débuter le 18 août. Le 18 août au matin, le Conseil Général voulait donc détruire des récoltes de céréales et de vignes qui étaient presque à maturité. En ce qui concerne les fouilles préventives par exemple, les archéologues attendent toujours que les récoltes soient terminées pour entrer sur les parcelles. Mais c'est le maître d'œuvre qui décide. Ce coup de force bafouait toutes les règles de savoir-vivre, de respect du travail et de la nature. Nous nous sommes donc opposés à cette destruction de manière ferme mais polie. L'expression "manu militari" tient du fantasme. Nous remercions tous ceux qui ont répondu à nos appels en proposant de venir nous aider pacifiquement en cas de retour en force. Après une récolte anticipée, les terrains ont été libérés et les travaux se déroulent dans la concertation avec les entreprises et la bonne humeur. Tout s'est passé comme si on avait voulu nous humilier. Il fallait rétablir la vérité ».
• Claude Belot s'est trompé ! Lors du dernier conseil municipal, le maire de Jonzac a déclaré que la maison de Didier Lucchese était la propriété du Département et qu'il convenait de s'adresser à cette collectivité pour connaître sa future destination. Renseignement pris après du Département : « il n'a jamais été question d'acheter cette ferme qui reste à Didier Lucchese. Seuls les terrains ont été acquis par le Conseil général ».
Un dédommagement pour nuisances (la rocade passe à quelques mètres de l'habitation) sera versé à l'intéressé. Il faut avouer que cette maison est complètement "massacrée" par la nouvelle artère destinée à desservir le casino et les Antilles de Jonzac.
Photo de la maison de Didier Lucchese. La proximité avec la rocade se passe de commentaires |
Eh oui, c'était une ferme, avec une histoire, que l'on "massacre" aujourd'hui... |
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