vendredi 21 novembre 2014

Inauguration de l’unité cardiologique
de l’hôpital de Saintes

Cette nouvelle unité, qui fonctionne depuis l’été dernier, élargit la palette des soins que propose le Centre hospitalier de Saintes.  

Personne n’est à l’abri d’un infarctus ou d’un problème circulatoire grave : dans ces moments-là, toutes les minutes comptent et la présence d’une unité de soins proche est un atout précieux. C’est pour répondre aux besoins de la population du territoire et maximiser les chances de survie en limitant les temps de trajet que le centre hospitalier de Saintes a mis en place une activité d’angioplastie coronarienne.

L’inauguration de ce nouveau service s’est déroulée mardi 4 novembre en présence du directeur de l’hôpital, M. Debetz, François Maury, directeur général de l’ARS, le dr Jean-Sébastien Borde, président de la commission médicale d’établissement, le dr Alain Grentzinger, Jean-Philippe Machon, maire de Saintes, de nombreux médecins et personnels ayant participé à la concrétisation du projet. On pourrait écrire qu’il a été porté sur les fonts baptismaux tant ses pères fondateurs ont expliqué soigneusement les moments ayant ponctué sa réalisation. Cette création comble un vide. Désormais, Saintes occupe toute sa place tant par la qualité des prestations que par le souci constant du directeur de renforcer la position du centre hospitalier.


« Nous avons cherché à étoffer notre dispositif hospitalier, à répondre à une demande et à améliorer le diagnostic » rappela M. Debetz. « Avant cette installation, en l’absence de possibilité de cathétérisme cardiaque sur le territoire, les patients étaient orientés vers La Rochelle ou Bordeaux pour la Haute Saintonge. Cette situation entraînait un retard préjudiciable à la mise en route de la thérapie optimale en raison des distances. En 2012, le nombre de coronarographies concernant le territoire s’élevait à 830 à Bordeaux et à 760 à Bordeaux. Désormais, Saintes prend en charge les pathologies cardiaques et plus particulièrement les syndromes coronariens ».

Travailler en réseau 


Le Dr Alain Grentzinger présenta le projet depuis ses débuts jusqu’aux premiers résultats. Le premier bilan est satisfaisant. En moins de quatre mois, l’équipe a réalisé 436 examens, 239 coronarographies, 28 angioplasties, 169 coronarographies et angioplasties conjuguées. « Qu’un service de cardiologie non invasif devienne invasif est une aventure », souligna le cardiologue. Il insista sur l’utilité de la télémédecine : « Nous pouvons faire des expertises avec le CHU de Poitiers, transmettre des radios pour avis, faire des vidéo-conférences ». Ces techniques d’imagerie de pointe sont à souligner.
Par ailleurs, les partenariats avec les hôpitaux de Saint-Jean d’Angély, Jonzac et Royan seront formalisés par convention et protocoles d’orientation des malades.


Des explications détaillées ont été apportées par les spécialistes de cette unité.
Jean-Philippe Machon, président du comité de surveillance de l’hôpital, abandonna le discours qu’il avait préalablement préparé pour des paroles spontanées : « Vous avez réalisé un énorme travail. Je salue la ténacité de M. Debetz et le soutien de l’ARS. Cette haute technologie permet de classer l’hôpital au plus niveau de la région. Ce nouveau service s’adresse à un bassin de vie de 300.000 habitants. Je suis heureux de constater que trois cardiologues ont choisi de s’installer à Saintes pour exercer leurs activités. On dit souvent qu’il est difficile d’attirer des gens compétents sur nos territoires. Vous donnez l’exemple du contraire et contribuez ainsi à la défense des villes moyennes. Ce service est un pas vers le haut et à l’avenir, d’autres verront peut-être le jour comme la neurologie. L’hôpital de Saintes est le plus gros employeur en termes de salariés. Il est un pôle attractif pour les médecins et les étudiants ». 



Une visite dans le service était proposée. Cette implantation s’inscrit dans la volonté de poursuivre le travail en réseau existant de longue date avec les centres hospitaliers de La Rochelle et Niort. Les patients devant être opérés du cœur sont actuellement transférés sur Poitiers.

Nicole Bertin

• Le Dr Jean-Sébastien Borde, président de la commission médicale d’établissement, salua la pertinence de ce projet concerté.


• Le plateau technique de recours de Charente Est et Sud regroupe les Pays de Saintonge romane, la Haute Saintonge, les vals de Saintonge et le Pays Royannais. Le SROS (schéma régional d’organisation sanitaire) positionne le centre hospitalier de Saintes comme l’établissement recours de ce territoire.


•  Désormais, l’hôpital dispose d’une unité de soins intensifs en cardiologie ; d’une unité d’hospitalisation en cardiologie ; d’un service de réanimation et de soins continus avec permanence 24 h sur 24 d’un réanimateur joignable ; d’un service d’urgences.


•  L’unité de coronarographie est placée sous la responsabilité du Dr Alain Grentzinger avec la collaboration des Drs Joseph Abrial et Bassel Ahmad. A leurs côtés, six infirmiers, trois manipulateurs en électroradiologie et un aide-soignant.

Durant les allocutions, le jour de l'inauguration



• Le coût total de l’opération représente 3,4 millions d’euros financés à 60% par emprunt et 40% par l’établissement : extension de 500 m2 des locaux existants, aménagement d’une salle de coronarographie de 280 m2.

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