dimanche 30 mai 2010

Importante série de cambriolages à Jonzac


En ces temps de crise, le nombre de cambriolages commis dans la région monte en flèche...

En mai, de nombreux commerces ont été “visités“ sur Jonzac et ses environs, ainsi que des habitations. Après les incendies de l’an dernier qui ont tout de même détruit la maison Patouillet, près de la Place de la République et faillit embraser le quartier de la Porte de Ville (merci à David et son épouse, boulangers pâtissiers, qui ont donné l’alerte et combattu les flammes avant l’arrivée des pompiers), la population commence à se poser des questions sur sa sécurité. Dans une ville de la taille de Jonzac, la réflexion peut faire sourire et pourtant, les petites agglomérations sont désormais le terrain de prédilection de la délinquance d’opportunité. Elle n’a certes rien à voir avec les bandes organisées, mais elle peut faire monter la tension par le nombre de ses méfaits. La liste des commerces pris pour cible ces temps derniers est explicite.

Des espèces en priorité et des provisions

Début mai, des intrus se sont introduits dans la pharmacie du Marché, située près des Halles. Malgré l’alarme qui s‘est déclenchée rapidement, ils ont réussi à emporter la caisse, quelque 2 000 euros. « Toutefois, ils n’ont pas eu le temps de toucher aux médicaments » souligne Karine Lafond. Selon toute vraisemblance, les assurances vont demander à Mme Renouleau, la propriétaire, de faire installer une grille de sécurité. Dans les environs, rue de Verdun, la parfumerie Beauty Success a été cambriolée deux fois il y a quelques années.


• La Boulangerie Mierger, quant à elle, a été cambriolée dimanche 9 mai vers 15 h. Les voleurs ont fracturé la porte extérieure du bureau : « ils y ont pris les espèces que je garde pour la monnaie du magasin, des rouleaux en particulier. Ensuite, ils sont passés par le fournil pour accéder aux autres pièces » souligne Mme Mierger. Le préjudice est de 950 euros, auxquels s’ajoute la réparation des portes. Le vol n’a été découvert que le soir, quand le boulanger a repris son service. Ce commerce a été cambriolé deux fois en deux ans, pratiquement à la même période.


• La boucherie Haut, place de la République, n’a pas été épargnée. La bande a opéré dans l’après-midi. Elle s’est introduite dans le magasin en passant par un appartement situé à l’arrière. Elle a pris le fond de caisse, de la nourriture et différents ustensiles avant de disparaître dans la nature, étant manifestement dérangée par une personne qui avait remarqué son manège. Ce voisin a d'ailleurs poursuivi les voleurs avec couteau, les obligeant à abandonner leurs sacs remplis de provision...


• Au bar le Jonzacais, Jean-Paul Brochon avoue son ras-le-bol. Les voleurs ont opéré dans la nuit de vendredi à samedi. Ils sont arrivés par la terrasse, ont pillé les deux caisses, bar et tabac, emportant au passage cartouches de cigarettes, jeux à gratter et 93 carnets de timbres (pour plus de 600 euros). L’alarme s’est déclenchée vers 4 heures du matin. « Les gendarmes, qui avaient été appelés pour une bagarre au Canotier, étaient sur les lieux avant moi » souligne le propriétaire. Le préjudice est estimé à 2500 euros. En plus de ce cambriolage, Jean-Paul Brochon garde un très mauvais souvenir de l’homme à la bombe lacrymogène : « en décembre dernier, il a d’abord sévi au PMU, le matin à l’ouverture. Un mois après, il était à la Civette et un peu plus tard, il est venu chez moi. C’était l’après-midi. Il était en train de me voler des tickets à gratter. Je l’ai interpellé et il a essayé de me vider sa bombe lacrymogène sur la figure. Je me suis défendu. Mon fils était là. Nous l’avons attrapé et les gendarmes sont venus. Il est aujourd’hui en prison ». Que d’émotion…


• La droguerie Piteau, place de la République, a elle aussi été la cible des visiteurs. Mme Piteau se souviendra longtemps de la nuit du 14 au 15 mai : « En voyage, nous sommes rentrés à la maison le soir de l’Ascension. Le lendemain matin, à mon réveil, j’ai remarqué que la pièce du bas avait été fouillée. Tous les meubles étaient ouverts. Dans notre sommeil, nous n’avions rien entendu. Les voleurs sont allés dans le magasin de mon fils puisqu’il y a une communication. Ils ont pris le fond de caisse et d’autres choses dont mon sac à main qui contenait papiers et argent. Les clés de ma voiture ont été retrouvées dans la rue de Champagnac. En début de semaine, on m’a ramené la sacoche de médicaments de mon mari qui se trouvait près de la pharmacie Perrier ». Outre les victimes, cette affaire, qui fait grand bruit, inquiète grandement les habitants du quartier.

Le salon de coiffure Giraud, rue des Carmes, fait également partie de la liste. Des tondeuses ont disparu ainsi que des produits.

Vigilance

Plusieurs dizaines de plaintes ont été déposées à ce jour. Et la série s’allonge. Mardi dernier, par exemple, des tentatives de cambriolages ont eu lieu dans un garage de la route de Pons et chez des privés. La technique semble être toujours la même : les voleurs s’introduisent dans des maisons faciles d’accès dont une issue est ouverte (porte d’entrée ou fenêtre). Au culot, et quelle que soit l’heure, ils entrent et prennent ce qui leur tombe sous la main. La gendarmerie, qui effectue des rondes régulières, conseille aux particuliers d’être vigilants quant aux personnes qui sonneraient à leur domicile sous des motifs futiles ; de bien fermer leurs portes et de lui signaler tout mouvement suspect en appelant le 05 46 48 04 55. En ce qui concerne les commerces, grilles et alarmes sont nécessaires à une bonne protection.
Une éventuelle piste roumaine, rumeur qui circule en ville, est démentie par les forces de l’ordre. En tout cas, les hommes du commandant Guittard sont sur la brèche. Nous espérons que les responsables de ces montées d’adrénaline seront rapidement appréhendés.

• L'info en plus

Plus de peur que de mal avenue Gambetta
Lundi soir, vers 23 h, une tentative de cambriolage a eu lieu chez M. et Mme Cramier. Les intrus ont escaladé le portail avant d’arracher un volet. Une fois à l’intérieur, l’alarme s’est déclenchée et elle a provoqué leur fuite. Le préjudice se résume donc aux ouvertures à réparer. Dans cette affaire, nous avons un signalement : en effet, trois jeunes très “typés“ ont été remarqués dans les environs. Il est à noter que depuis plusieurs mois, de nombreuses maisons et appartements à Jonzac et dans les environs (St-Martial-de-Vitaterne) ont reçu de la “visite“…

Un curiste lui rapporte ses papiers
Mardi après-midi, un employé de la Setrad, qui avait stationné son véhicule sur le parking de l’ancienne usine d’incinération de Jonzac, a constaté qu’il avait été fouillé. 40 € de numéraire ont disparu. Par contre, les cartes bancaires ont été retrouvées vers les Thermes et rapportées par un curiste. Qu’il soit remercié pour son geste.
Avis aux automobilistes : Pensez bien à fermer votre voiture et ne laissez aucun objet de valeur apparent, ni portefeuille bien sûr…

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