L'information journalistique en Charente-Maritime : portraits, actualités politiques,
vie culturelle, artistique, patrimoine, histoire, voyages
lundi 24 août 2009
Astrophysique :
Sommes-nous seuls dans l’univers ?
Cette grande question, que les hommes se posent depuis des lustres, trouve peu à peu des réponses qu’apportent les astrophysiciens.
Ne vous attendez pas à des déclarations fracassantes du type OVNI ou créatures bizarroïdes, les découvertes des chercheurs sont rigoureuses et détaillées, malgré les distances immenses qui nous séparent des autres galaxies.
Mercredi dernier, Jean-Philippe Beaulieu, fils de Françoise et Jean-Claude Beaulieu, député, animait une conférence sur ce thème. Il y avait affluence et pour cause, le sujet est passionnant...
Par les soirées d’été, pendant que les vacanciers rêvent aux milliers d’étoiles qui éclairent leurs nuits d’une gerbe de romantisme, les astrophysiciens entrent en action.
Grâce aux technologies avancées, ils se glissent dans l’univers, un espace infini où la Terre est une minuscule tête d’épingle. Voilà qui devrait rendre les hommes plus modestes sur leur condition, mais là est un autre sujet !
Mercredi dernier, dans le cadre des rencontres organisées par les Archives départementales, Hélène Taillemite recevait l’astrophysicien Jean Philippe Beaulieu.
Enfant du pays de Jonzac, il donne régulièrement des conférences dans la capitale de la Haute Saintonge. Le public, qui adore ce dépaysement galactique, est toujours nombreux. Il y a quelques années, la vedette de la soirée était la découverte d’une exoplanète, petite sœur de la Terre, mais il fallut se rendre à l’évidence. Difficile pour nous de s’y rendre, elle est trop éloignée !
Une annonce intéressante suivit. Résultat d’une observation faite au Chili, deux planètes analogues à Jupiter et Saturne, tournant autour d’une étoile deux fois moins massive que le Soleil, furent localisées par des équipes utilisant la microlentille gravitationnelle.
Chaque année apporte sa moisson de "trouvailles". Si la connaissance progresse, une question reste en éternel suspens : Existe-t-il d’autres formes de vie dans l’univers ? Autrement dit, y a-t-on trouvé des “briques“, molécules organiques prébiotiques qui, une fois assemblées, s’organisent pour former des cellules ?
Ovni soit qui mal y pense
«La question n’est pas nouvelle » rappelle Jean-Philippe Beaulieu : elle hante l’esprit des hommes depuis des siècles.
Déjà Néandertal devait se sentir bien seul face à la voûte céleste qui gardait ses secrets. Et pour peu que la foudre ne terrasse l’un des siens, il en déduisait qu’une présence invisible avait jeté ce sort funeste ! Inconsciemment, les hommes n’aiment pas naviguer seuls sur leur vaisseau.
Dans l’Antiquité, Démocrite écrivait : « il y a un nombre infini de mondes de différentes tailles et de différentes natures avec ou sans vie».
Au XVIe siècle, Copernic présenta une théorie dite révolutionnaire. Le soleil se trouvait au centre de l’Univers et la Terre tournait autour de lui : elle n’était donc pas centrale. Prudent, il mit trente ans à publier ses travaux, craignant d’être traité d’hérétique. L’Église n’appréciait guère qu’on vînt bouleverser ses théories, il est vrai.
En Italie, elle sacrifia Giordano Bruno. S’appuyant sur les travaux de Copernic et Nicolas de Cues, il avait tenté de démontrer la pertinence «d’un univers infini, peuplé d’une quantité innombrable de mondes identiques au nôtre». Mal lui en prit. Après huit années de procès, les Inquisiteurs le condamnèrent au bûcher, mettant fin à ses dérangeantes insinuations.
«A cette époque, j’aurais fait un métier dangereux» remarque Jean-Philippe Beaulieu qui n’a plus rien à craindre des théologiens de la Sorbonne !
Au siècle dernier, la position de la Terre n’entraînant plus de controverses, cinéastes et producteurs de séries laissèrent gambader leur imagination. Et pour cause, la science avait avancé ! Mieux, Neil Armstrong avait marché sur la lune le 21 juillet 1969 dans le cadre de la mission Apollo 11 (enfin, si la Nasa n’a pas monté cette affaire, comme le prétendent certains observateurs).
À l’écran, les envahisseurs furent d’abord mal intentionnés à notre égard, puis le célèbre E.T. offrit une version amicale de l’extraterrestre... en attendant la saga des Aliens qui terrorisèrent la galerie.
Conjointement, les apparitions d’Ovni et autres phénomènes non identifiés devinrent légion. Des associations, recensant les apparitions inexpliquées, virent le jour. L’ufologie, avec ses nombreux courants, était née.
Les Gouvernements, bien entendu, constituèrent leurs propres bureaux et depuis mai dernier, les Anglais ont ouvert au public certains dossiers déclassifiés.
En dehors du ciel, qui reste un vaste terrain d’observation, les hommes ne sont pas au bout de leurs surprises. Des émotions les guettent sur leur propre planète.
Les explorations marines profondes, par exemple, ont révélé des organismes inconnus, dont le crabe yéti et des vers qui vivent des conditions incroyablement compliquées. Ces bestioles, qui ont des allures étranges, font penser à des créatures venues d’ailleurs !
Voyage au bout de la vie ?
Jean-Philippe Beaulieu profite de cette conférence pour rafraîchir les mémoires.
La Terre se serait créée il y a environ cinq milliards d’années. Son atmosphère est composée d’azote, d’oxygène, de gaz rares, de vapeur d’eau et de dioxyde de carbone. Dans l’univers, le gaz le plus répandu est l’hydrogène et, curiosité, de l’alcool a été repéré dans un secteur où se forment étoiles et planètes.
Pour qu’une zone soit habitable, elle doit posséder de l’eau liquide. Qu’en est-il pour Mars, quatrième planète du système solaire en partant du Soleil ? En 1870, un astronome italien y remarquait des canaux. Plus tard, on crut apercevoir un «visage» taillé dans la roche, témoin d’une civilisation oubliée. En réalité, il s’agissait d’une illusion d’optique. L’arrivée d’une météorite martienne sur la Terre (dans la région Antarctique) relança le débat. Des restes de bactéries fossiles y auraient été visibles. Les scientifiques tentèrent d’élucider le mystère et démontrèrent qu’il s’agissait d’une mauvaise interprétation.
Excitées, les grandes puissances élaborèrent des robots. En 1996, la Nasa envoya, à destination de Mars, le satellite Mars Polar Lander pour rechercher des traces de glace. Malheureusement, victime de deux équipes qui mesuraient l’altitude l’une en mètre, l’autre en pied, l’engin s’écrasa, creusant un cratère à «200 millions de dollars». Le parachute s’ouvrit trop tard !
Fort heureusement, d’autres missions aboutirent (dont Phénix). Aujourd’hui, de nombreuses indications prouvent la présence d’eau sur Mars, dessous la croûte désertique.
Sur Encelade, lune de Saturne où la température est de - 200 degrés, des stries sont distinguables. Elle posséderait une surface de glace très tourmentée d’où jailliraient des «geysers froids».
La liste s’allonge avec Titan, autre satellite de Saturne, où l’on remarque des paysages désolés et un océan de méthane liquide.
Sur Europe, second des quatre principaux satellites de Jupiter, une mer liquide pourrait se cacher sous une épaisse couche de glace.
La présence de cette eau entraîne-t-elle des formes de vie ? «À part sur la Terre, notre système solaire n’est pas hospitalier» souligne Jean-Philippe Beaulieu.
La diversité des mondes environnants n’en reste pas moins passionnante et que dire des 200 milliards d’étoiles qui peuplent notre galaxie ? Pour l’instant, l’endroit agréable, où les hommes pourraient élire domicile, n’a pas encore été repéré.
Les lunes, gravitant autour d’une exoplanète, sont des pistes à explorer. Pour détecter ces futurs lieux de résidence où devra régner une atmosphère compatible avec notre système respiratoire, satellites spatiaux et télescopes scrutent le ciel sans interruption.
La recherche avance lentement, mais sûrement... d’autant que les voyages sur la Lune pourraient être relancés. L’astre servirait alors de base à des déplacements sur Mars prévus aux alentours de 2030. «Le retour sur la Lune serait plutôt d’ordre militaire et, en l’état actuel, avec les budgets dont disposent les Etats, on ne peut aller sur la Lune et sur Mars» précise Jean-Philippe Beaulieu.
La détection de planètes, qu’elles soient petites, grosses, chaudes ou froides, se poursuit avec, pour objectif, la recherche de molécules, signatures de la vie.
Alors, sommes-nous seuls ? «Pour répondre à cette interrogation, nous sommes nombreux à travailler sur le sujet !» déclare le conférencier avant de répondre au public.
Univers en expansion, big crush, survie des bactéries, vents solaires, débris tournant autour de la Terre (dont une trousse à outils), trous noirs, rien ne lui est épargné ! Et de conseiller (pour ceux que cela amuse) la divertissante lecture du «Guide du routard galactique» autour duquel gravite le fameux nombre 42.
Ce chiffre est d’ailleurs le diamètre du futur télescope européen géant «Extremely large» qui devait mesurer 100 mètres au départ. Vraisemblablement installé au Chili, son coût est d’un milliard d’euros.
Photo 1 : Jean-Philippe Beaulieu (à droite de la photo), chargé de recherches au CNRS, travaille à l’Institut d’Astrophysique de Paris. Depuis 2009, il enseigne à l’University College de Londres.
Photo 2 : Un nombreux public participait à cette soirée jonzacaise, consacrée à l’astronomie
Photo 3 : Hélène Taillemite, responsable de l'Annexe des Archives départementales à Jonzac
Photos 4 à 10 : Conférence de Jean Philippe Beaulieu, suivie d'observations par l'association Oasis qui dispose de télescopes (dont l'un a été financé par la Communauté de Communes de Haute Saintonge).
Photo 11 : Jean Philippe Beaulieu remercie son équipe !
Emotion au bout des télescopes ! L’un des avantages de la technique de microlentille gravitationnelle est de pouvoir détecter des planètes autour d’étoiles lointaines, inaccessibles par d’autres techniques d’observation. Si, en plus, le système planétaire découvert ressemble au nôtre, il serait tentant d’écrire que notre système solaire n’a rien de particulier…
Un nombreux public participait à cette soirée jonzacaise, consacrée à l’astronomie
• l'info en plus
• 42, v’la la réponse et la serviette de bain !
Publié en 1979, “Le Guide du Voyageur Galactique“ est le premier volume de la trilogie de H2G2 écrit par Douglas Adams. En 2005, année de sortie du film, le livre a été réédité.
L’histoire met en scène Arthur Dent qui assiste à la destruction de la terre par les affreux Vogons. Il est sauvé par son pote, Ford Prefect, qui le conduit dans l’univers en astrostop. Ils montent à bord du vaisseau Cœur en Or où des aventures les attendent. Dans ce roman, une réponse à la grande question sur «la vie et le reste» est apportée.
Elle gravite autour du chiffre 42 qui conserve tout son mystère. L’auteur, qui ne manquait pas d’imagination, donne un conseil pratique aux lecteurs : celui d’avoir toujours avec eux une serviette de bain. Si une personne possède une serviette de bain, elle ne manque de rien ! La prochaine fois que vous irez chez votre banquier demander un prêt, vous savez ce qui vous reste à faire...
• Babelfish, site de traduction sur internet, figure dans ce livre. Il s’agit d’un poisson interprète qui se glisse dans l’oreille et facilite la compréhension de tous les langages intergalactiques. Arthur Dent parvient ainsi à communiquer avec les créatures de l’univers.
• Que penser des déclarations d’Edgar Mitchell sur les visites d’extraterrestres sur la Terre ?
Toujours sur internet, on peut voir une intéressante vidéo où cet éminent scientifique américain, sixième astronome à avoir posé le pied sur la Lune, avoue à un journaliste que la Terre est visitée depuis longtemps par des extraterrestres. Finalement, nous ne serions pas seuls dans l’univers !
Pour étayer cette thèse, il s’appuie sur des documents et recherches dont il a eu connaissance (dont le crash de Roswell).
Une telle déclaration a tout de même de quoi interloquer et le speaker n’en croit pas ses oreilles.
Par chance, nos visiteurs auraient des intentions pacifiques, sinon il y aurait belle lurette que nous ne serions plus là (ceci dit, les hommes n’ont pas besoin de présence extérieure pour s’exterminer !). Bref, si l’on en croit les propos d’Edgar Mitchell, les gouvernements ne devraient pas tarder à communiquer sur le sujet. Reste à savoir quand et qui sera le premier ?
«Sur le chapitre extraterrestre, on peut dire tout et n’importe quoi» objectent des scientifiques.
• Des acides aminés dans l’espace ?
La nouvelle vient de faire sensation : Un élément essentiel de la vie terrestre, composant de base des protéines, aurait été découvert dans une comète pour la première fois. Ce sont les échantillons de poussières cométaires, délivrés par la sonde américaine Stardust, qui ont permis cette découverte annoncée par l’Agence Spatiale américaine.
Stardust est passée dans la queue de la comète Wild-2 en janvier 2004, à 390 millions de km de la Terre. Les échantillons étaient revenus sur Terre deux ans après à bord d’un caisson automatisé. Cette découverte renforce l’hypothèse selon laquelle la vie pourrait être d’origine extra-terrestre.
• Les Anglais aussi !
Depuis Mai dernier, le Ministère anglais de la Défense a ouvert pour la première fois ses archives consacrées aux phénomènes paranormaux. Ces dossiers déclassifiés, à découvrir sur internet, rassemblent des images, des portraits-robots d’extra-terrestres et divers témoignages. Si vous ne savez pas quoi faire ce week-end, la visite vaut le détour !
Il est à noter que les gouvernements belge, français, brésilien et mexicain permettent l’accès à certains documents.
• Les soucoupes volantes et la grippe porcine ont un point commun : le Mexique !
Sur internet, plusieurs sites expliquent à quel point le Mexique, pays d’Amérique Centrale, est une terre d’accueil pour les objets volants non identifiés. Et ils vont plus loin : « Chaque année, de nombreux témoignages, plus extraordinaires les uns les autres, apparaissent dans les médias mexicains ». Une bonne façon de faire grimper les tirages !
Parmi les faits marquants, des soucoupes volantes surgirent dans le ciel mexicain le 11 juillet 1991, grand jour d’éclipse. Annoncées par une prophétie datant de l’an 755, elles étaient attendues par la population.
A l’époque, des prêtres mayas avaient prédit l’avènement d’un nouveau soleil tigre (le sixième) devant entraîner deux évènements : des modifications de la vie sur Terre et des rencontres cosmiques avec les maîtres des étoiles. S’y ajoutaient l’éveil de la conscience universelle des êtres humains et la régénération de la Terre. L’échéance serait fixée à 2012. Nous serons fixés prochainement !
Sur la toile, l’ensemble est accompagné de vidéos plus ou moins crédibles. La plus drôle est l’apparition d’une créature, à peine visible, à des enfants qui jouent au ballon.
Par ailleurs, il est amusant de constater que la fameuse grippe porcine, qui devrait nous anéantir si nous ne sommes pas vaccinés en masse, a commencé à sévir au Mexique. Cette nouvelle épidémie aurait-elle été transmise par des extraterrestres à tête de cochon ? L’avis des laboratoires sur ce point serait intéressant à recueillir !!!
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire