vendredi 7 novembre 2008

Jean-Claude Beaulieu dans les pas de Claude Belot


Suppléant du député Dominique Bussereau, Jean-Claude Beaulieu est entré à l’Assemblée Nationale quand Dominique Bussereau, précisément, a été nommé au Gouvernement. Depuis les Législatives de 2006, il assume son second mandat de parlementaire au sein de la commission Défense. Médecin Colonel de réserve, chirurgien à l’hôpital de Jonzac, cet élu, bien connu dans la région, a choisi de se présenter aux Cantonales, Claude Belot ayant quitté le Département puisqu’il est atteint par le cumul des mandats. Le scrutin aura lieu fin novembre, donc très prochainement. Jean-Claude Beaulieu répond à nos questions.


Jean-Claude Beaulieu, commençons par la question rituelle : serez-vous candidat aux prochaines Cantonales sur le secteur de Jonzac ?

Oui, je suis effectivement candidat. J’ai été sollicité par de nombreux amis, dont Dominique Bussereau, des conseillers généraux et des maires qui souhaitent que je m’investisse sur le canton de Jonzac. C’est un territoire que je connais bien où je travaille depuis de nombreuses années, professionnellement et comme élu.

Quelle sera votre étiquette ? UMP ?

Je porterai les couleurs de la Majorité départementale. Elles correspondent à ma tournure d’esprit qui est de rassembler le plus largement possible en gommant les clivages.

Vos fonctions de député pourraient-elles être remises en cause ?

Non, dans la mesure où Dominique Bussereau reste au Gouvernement. S’il venait à quitter ses fonctions ministérielles, il reprendrait alors son siège de député de la circonscription Jonzac/Royan.

Votre suppléante sera-t-elle Danièle Giraudeau ?

Je serais très heureux de faire équipe avec Danièle Giraudeau, maire de Fontaines d’Ozillac, avec qui je m’accorde sans aucune difficulté. Claude Belot est favorable à ce « tandem ». Nous allons d’ailleurs nous rencontrer tous les trois prochainement.

Quels seront vos thèmes de campagne ?

Ces thèmes sont ceux que je développe depuis des années en tant que député. Le rôle d’un conseiller général est de soutenir les actions des communes, en les aidant sur un plan technique à élaborer sur leurs dossiers, et bien sûr financièrement avec l’obtention de subventions indispensables à la réalisation de leurs projets. Parmi les questions importantes, figurera la défense des hôpitaux de proximité. Récemment, j’ai fait une intervention à la Fédération hospitalière de France à ce sujet. Depuis que j’ai des responsabilités électives, je participe au développement de l’hôpital de Jonzac.
Des travaux conséquents y ont été réalisés - psychiatrie, pédopsychiatrie, rénovation de la pharmacie - qui s’insèrent dans un contrat d’objectifs. D’autres projets vont se concrétiser : 8 à 10 millions d’euros serviront à construire un centre de convalescence destiné aux personnes qui ont besoin d’un accompagnement durant quelques semaines, à leur sortie de l’hôpital. S’y ajoute un centre de rééducation qui se concrétisera dans les trois ans à venir. Il comprendra 15 lits en chirurgie orthopédique, rééducation après accident et AVC.
En ce qui concerne les équipes, elles se sont renforcées sur l’hôpital de Jonzac.
On compte trois postes de chirurgie viscérale et deux postes d’orthopédie. Personnellement, je pratique toujours des interventions et compte exercer quelques années encore. Par contre, nous avons des problèmes de recrutement - comme partout en France - en ce qui concerne les radiologues et les anesthésistes dont les postes sont occupés par un titulaire et des intérimaires.
En chirurgie, je travaille de longue date avec le Dr. Salit que je considère comme mon successeur. Il opère sous cœlioscopie, la relève est donc assurée !


De nombreuses opérations sont ainsi traitées : appendice, vésicule, colon, chirurgie de l’estomac et gynécologie. Nous disposons d’un matériel de pointe. L’hôpital de Jonzac évolue en étroite collaboration avec le CH de Saintes. Ensemble, nous avons des réunions pluridisciplinaires hebdomadaires.
Autre volet que j’aborderai, les établissements scolaires. Dans le passé, j’ai été président de la commission Éducation à la Région Poitou-Charentes.
Nous avions alors voté l’agrandissement du Renaudin et les travaux du lycée de Jonzac. J’aime à rappeler que mes trois enfants ont fréquenté le lycée de Jonzac : ils en gardent un excellent souvenir ! Par ailleurs, je connais bien le proviseur, M. Nordey, en poste à Parthenay quand j’étais conseiller régional à Poitiers.

Quand entrerez-vous en campagne ?

À partir du 17 novembre. Je tiendrai deux réunions par soirée afin de rencontrer un grand nombre d’habitants dans chaque commune.
La date des élections est fixée : elles auront lieu le 30 novembre et le dimanche suivant. Il est important que le canton de Jonzac retrouve rapidement un conseiller général.

Avez-vous été surpris par le choix de Claude Belot d’abandonner le Département ?

Non, parce qu’il en avait parlé. En gardant la mairie, il revient de façon plus forte sur Jonzac et conserve la présidence de la CDCHS où il fédère 123 communes.
Il y règne une bonne ambiance et tous les maires, bien que de sensibilités différentes, abondent dans le même sens. Cette communauté est une réussite liée à la personnalité même de Claude Belot. En 38 ans, il a accompli un travail fantastique au Conseil général.
Il a fait évoluer le département qui n’a plus été cantonné à une bande côtière et à quelques grandes villes. Par son engagement, il a fait en sorte que l’ensemble de la Charente-Maritime soit dynamisé. Beaucoup de choses ont changé dans les domaines touristique et économique. Il s’est également intéressé au patrimoine qu’il a valorisé ainsi qu’à l’environnement par le développement des pôles nature.


Pour conclure, quel regard portez-vous sur la crise actuelle ?

Mondiale, la crise aura des retombées sur l’économie et les populations. Tout le monde en subira les conséquences. Il faut donc se préparer pour affronter les turbulences dans les meilleures conditions. L’union face aux difficultés permettra de mieux les surmonter.
Le libéralisme anglo-saxon a montré ses limites et plongé de nombreuses personnes dans la misère. Que ce libéralisme soit remis en cause présente un côté positif puisqu’il a permis aux Américains de réaliser la situation. Ils ont compris que leur système avait des limites et qu’ils devaient réfléchir à leur avenir.
Parmi ses priorités, le nouveau président, Barack Obama, dont je salue la victoire, aura à revoir les engagements des forces armées américaines à l’étranger. Aujourd’hui, le vrai terrorisme se trouve davantage en Afghanistan et au Pakistan qu’en Irak, transformé en véritable bourbier. Remercions le président Chirac de ne pas avoir envoyé les troupes françaises dans ce pays. D’autre part, je rentre d’Israël où la situation est inquiétante dans la bande de Gaza. Hezbollah et Hamas ne sont pas animés de bonnes intentions et le Moyen-Orient a souvent été une poudrière...
C’est un grave sujet qui nous écarte des prochaines élections cantonales de Jonzac...

Merci, docteur Beaulieu. Nous aurons l’occasion d’en reparler car il est une évidence : si des événements surviennent au Moyen-Orient, ils auront forcément des répercussions en Europe. La crise du Moyen-Orient est née en 1946 avec la création de l’état d’Israël sur ce qui était alors la Palestine. La greffe n’a jamais pris. Trois guerres ouvertes en ont résulté, Israël les a toutes gagnées, mais la rancœur est grande parmi les personnes déplacées dont les biens ont été confisqués. Depuis, tous les pouvoirs régionaux exploitent cette tension qui peut aboutir à un conflit généralisé à tout moment entre le monde musulman et le monde juif. À moins qu’enfin, les Américains et les Européens se mettent d’accord pour imposer une paix qui passe par la création d’un état palestinien viable tel que l’ont décidé les Nations Unies.

Infos en plus :

• Danièle Giraudeau, suppléante de Jean-Claude Beaulieu ?
« Je donnerai ma réponse la semaine prochaine »

On l’avait proclamée un peu tôt « suppléante de Jean Claude Beaulieu » à l’élection cantonale. En effet, Danièle Giraudeau est claire sur le sujet : « cette élection est importante et une telle décision demande réflexion. De toutes les façons, vous connaîtrez ma position avant le 14 novembre, date butoir du dépôt des candidatures » dit-elle. Elle admet être « sur la réserve » et sans doute trouve-t-elle cavalier qu’on l’ait mise suppléante - choix certes valorisant - sans attendre qu’elle ait donné son feu vert.
Une chose est sûre, elle ne sera pas la candidate “officielle” car elle a toujours joué la carte de l’entente cantonale et départementale. Optimiste, Jean-Claude Beaulieu espère bien travailler avec elle en tandem. Pour l’instant, Danièle Giraudeau ne manque pas de travail. Maire de Fontaines d’Ozillac, chargée au sein de la CDCHS de la mise en réseau des médiathèques et des bibliothèques, elle est également membre du Centre de gestion. Bref, rendez-vous la semaine prochaine !

Photo 1 : Sous l’œil attentif de Nicolas Sarkozy, ont reconnaît : Loïc Girard, Jean-Claude Beaulieu, Claude Belot, Brice Hortefeux, Dominique Bussereau et Didier Quentin. Durant l’été, Jean-Claude Beaulieu a effectué une mission humanitaire au Tchad. Un film “Mon Colonel” a été réalisé. Il sera projeté dimanche 16 novembre à 21 h sur la LCP (Chaîne Parlementaire), via la TNT.

Photo 2 : Jean-Claude Beaulieu rend hommage au travail accompli par Claude Belot, au sein du Conseil Général, dont il a été président. On le reconnaît sur cette photo aux côtés de René Monory, alors président de la Région et Jean-Noël de Lipkwoski, en visite au premier module thermal de Jonzac. Depuis, le confort des curistes s’est amélioré.

Photo 3 : De gauche à droite, Claude Belot, Marie-Josée Veyrac, Bernard Ranson, René Monory, Jean Harel et Françoise Clerc dans les années 1980

Photo 4 : Danièle Giraudeau.

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