jeudi 6 novembre 2025

Saintes/Société d'Archéologie et d'Histoire : La langue gauloise et ses applications locales

La Société d'archéologie et d'histoire de la Charente-Maritime vous invite à sa prochaine conférence intitulée « la langue gauloise et ses applications locales », avec le professeur agrégé d’histoire Bernard Petit


Le conférencier évoquera l'ancienneté et l'ampleur spatiale de la diffusion de ce que les chercheurs nomment plutôt le vieux-celtique continental, puis présentera les caractères d'une langue à déclinaisons, probablement cinq. Enfin, il évoquera les aspects plus locaux perceptibles à partir surtout de l'épigraphie de l'époque gallo-romaine, de l'instrumentum et quelques autres supports divers.

Il montrera des aspects nouveaux de la recherche à partir des pratiques linguistiques de tradition celtique analysables depuis la conquête romaine jusqu’au IIIe siècle. Par exemple, les noms de personnes du pays charentais, voire de la Gironde, présentent longtemps et de manière surprenante peu de comparaisons avec ceux des peuples voisins, mais au contraire offrent de réels rapprochements avec ceux du nord-est de la Gaule romaine. Au-delà du IIIe siècle, la langue celtique n’est plus dominante face au latin dans les usages courants ; dorénavant, l’ancienne langue se mélange avec le latin pour disparaître progressivement des écrits locaux.

Pour réfléchir ensemble à ces questions, nous vous donnons rendez-vous le vendredi 19 décembre 2025 à 18h30, à l’auditorium de la salle Saintonge, rue Chapsal à Saintes. Entrée et participation libres.

Pons, Jonzac : Philippe Dupuy nommé conciliateur de justice

Philippe Dupuy a été nommé par le premier Président de la Cour d'appel de Poitiers conciliateur de justice dans le ressort du Tribunal de Saintes et du tribunal de proximité de Jonzac

Des permanences ont lieu à Pons dans les locaux de France Services, 17 rue Charles de Gaulle. Prendre rendez vous au préalable en appelant le 05 46 92 62 71. Permanence le 1er lundi de chaque mois, de 9 h à 12 h

A Jonzac, au Point Justice de la Maison de l'emploi, Mission locale, Résidence Philippe Bât D. Prendre rendez vous au préalable, en appelant le 05 46 48 58 10. Permanence le 3ème vendredi de chaque mois, de 9 h à 12 h

Pour mémoire, les permanences se tiendront : En novembre, le vendredi 21 à Jonzac ; en décembre, le lundi 1er à Pons, le vendredi 19 à Jonzac.

La conciliation de justice

 La conciliation est un mode de résolution amiable des différends dans lequel le conciliateur de justice aide les parties en litige à trouver un accord, pour y mettre fin. Si elle réussit, elle évite des procédures judiciaires longues et coûteuses.

La conciliation conventionnelle :

Volontaire : les parties sont d’accord pour l’entreprendre hors de toute procédure judiciaire ou en cours de procédure judiciaire

Gratuite : avec un conciliateur de justice

Rapide et souple : elle évite les délais et formalités du procès

La conciliation judiciaire peut être ordonnée par le juge en cours de procédure, les parties doivent y consentir, le juge n’est pas dessaisi, le juge peut y mettre fin : à la demande d’une des parties, à l’initiative du conciliateur de justice ou d’office.

Sauver l'Hermione : une aventure humaine et maritime d'exception

 L’aventure de L’Hermione continue !

L’association Hermione – La Fayette est entrée dans une procédure collective à compter du 18 septembre dernier. Le Tribunal judiciaire de La Rochelle a prononcé cette décision considérant qu’une poursuite du projet est encore possible. Loin de signifier la fin d’une aventure, cette procédure de protection doit permettre de donner à l’Association le temps nécessaire pour consolider ses soutiens et en obtenir de nouveaux pour finir les travaux.

Le Tribunal a décidé d’une procédure de redressement judiciaire avec période d’observation. C’est une mesure positive pour l’équipe de l’Association qui n’a pas ménagé ses efforts de gestion, comme le souligne le rapport de la Chambre régionale des comptes, et qui continue à se battre sans relâche pour préserver ce « symbole de l’histoire de France ».

Maintenir le cap pour ne pas faire disparaître le travail réalisé

Plus de 5M€ ont déjà été investis depuis 2022 permettant de réaliser 50% des travaux. Abandonner aujourd’hui reviendrait non seulement à effacer des années d’efforts collectifs, à abandonner les investissements déjà engagés mais aussi à laisser se dégrader un navire d’exception, fruit de décennies de travail et de passion.

Le Tribunal donne donc du temps et toutes ses chances à l’Association pour mener à bien son plan de redressement qui nécessite l’entrée de nouveaux partenaires/mécènes pour finir la restauration de la Frégate.

L’Association appelle les Citoyens, les Entreprises, les Mécènes, les Collectivités et l’Etat à venir faire équipage, pour réécrire une grande histoire.

De même que la cathédrale Notre-Dame de Paris a pu renaître grâce à l’engagement de grands mécènes en 5 ans, à l’occasion de l’année des JO 2024, L’Hermione, véritable « cathédrale des mers » doit, elle aussi, retrouver toute sa majesté. Restaurée dans les règles de l’art avec les savoir-faire français, elle pourra alors continuer à servir notre pays et porter les valeurs de transmission, de solidarité, de paix et de liberté.

Car il est encore possible de revoir L’Hermione dans son port d’attache Rochefort, émerveiller petits et grands dans les grandes fêtes maritimes en France et dans le monde ; comme il est encore possible de voir L’Hermione endosser le rôle de navire-passeur, reliant symboliquement la France et les États-Unis à l’horizon des Jeux Olympiques de 2028.

Une période cruciale s’ouvre pour l’Association

Une dynamique positive est amorcée depuis la publication du « Manifeste pour sauver L’Hermione » le 20 mai dernier. Plus de 4000 citoyens et personnalités ont apporté leur signature, plus de 500 000 € de soutiens ont été récoltés, le public a été plus nombreux cet été sur le site de visite à Anglet, l’opération « Relais de la Flamme Hermione » initiée par les gabiers et bénévoles à Anglet, Bordeaux et Rochefort continue avec une marche de mobilisation à Brest et à Orléans, puis d’autres à Rouen, La Rochelle, Paris ; des proclamations et appels sont lancés dans plusieurs villes des Etats-Unis… Et plus de 50 acteurs économiques français ont contribué depuis le début des travaux. L’attachement à L’Hermione est puissant et réel.

Aucun soutien n’est vain. Chaque visite compte, chaque don compte, et les prochains mois – souvent qualifiés de mois de la générosité – seront décisifs pour permettre à l’Association de reprendre les travaux. Qu’il s’agisse de fonds publics ou privés, chaque euro est employé avec le plus grand souci de transparence et de bonne gestion, au service de la sauvegarde et de la renaissance du navire et de l’ensemble des missions d’intérêt général portées par l’Association.

Ils appellent à se mobiliser : 

« La coque de l’Hermione est réparable et réparée à plus de 50%, il n’est pas imaginable que le travail réalisé par nos artisans français ne soit pas reconnu et que ce chef d’œuvre de notre patrimoine maritime disparaisse ; j’appelle tous les marins, amoureux du patrimoine maritime et entreprises du secteur de la mer à se mobiliser le plus vite possible »

• Marc de Briançon, Vice-Amiral d’escadre (2S), Président de l’Association Hermione La Fayette

« Je salue le travail de l’Association qui s’applique à redonner vie à cette magnifique aventure en conjuguant savoir-faire, formation et innovation. La Région Nouvelle-Aquitaine est fière de soutenir ce projet. J’invite donc tous les acteurs néo-aquitains qui le peuvent à se rapprocher de l’Association, il en va de notre patrimoine régional vivant »

• Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle Aquitaine

« Le Département de la Charente-Maritime a accompagné l’association Hermione - La Fayette depuis l’origine du projet. Nous espérons qu’une issue favorable pourra être trouvée, tant pour les entreprises impliquées dans la réparation du navire, que pour les salariés et bénévoles qui se sont investis dans cette aventure »

• Sylvie Marcilly Président du Département de la Charente-Maritime

« Nous soutenons la restauration de l’Hermione et nous sommes très attachés à l’implication des centaines de bénévoles ; demain nous resterons aux côtés de l’Association mais nous avons besoin que de nouveaux partenaires nous aident à dans cette opération de sauvegarde de notre patrimoine commun »

• Hervé Blanché Maire de Rochefort et Président de la Communauté d’agglomération Rochefort Océan

« Nous étions engagés avant l’avarie, nous avons renforcé notre soutien compte tenu des travaux à réaliser. Nous devons être présents aux côtés de l’Association, ce type de projet il y en n’a pas 36, il est même unique ! C’est une chance extraordinaire pour le territoire. Cheminées Poujoulat continuera d’être là mais nous devons être encore plus nombreux à nous mobiliser »

• Frédéric Coirier, PDG Cheminées Poujoulat, entreprise Mécène

« Être devenu bénévole de L’Hermione m’a redonné envie d’avancer, ça m’a permis de croire un peu plus en moi. J’avais une situation précaire, j’ai retrouvé un travail grâce au bénévolat. On se sent valorisé avec les marins et les gabiers, grâce à eux j’ai retrouvé le goût de la vie et le sourire »

• John, bénévole sur le chantier

« C’est un élément incroyable du Patrimoine Historique français !! Impensable d’envisager l’éventualité du démantèlement de ce trésor !! un vestige de l’histoire, des techniques, savoir-faire et métiers ! »

• Pauline D., signataire du manifeste

« C'est un monument qu'il faut absolument préserver pour nos futures générations »

• Christiane C., signataire du manifeste

• Pour faire un don défiscalisable : https://don.fregate-hermione.com/ 

Pour lire et signer le manifeste : https://fregate-hermione.com/association/soutenez-laventure/manifeste-soutien-entreprises-mecenes/ 

Pour devenir mécène : emilie.beau@hermione.com 

Pour visiter : à partir de 10 € – 12 avenue de l’Adour à Anglet – www.fregate-hermione.com/visiter-lhermione/infos-pratiques/ 

A propos 

L’Hermione est la fidèle réplique d’une frégate du 18e siècle qui a transporté le Marquis de La Fayette aux États-Unis en 1780 pour prêter main-forte aux insurgés américains en lutte pour leur indépendance. C’est au début des années 1990 que naît l’idée de reconstruire L’Hermione. Cette reconstruction s’inscrit dans un long processus de réappropriation par la ville de Rochefort de son patrimoine maritime, commencé dès les années 1960 avec la restauration de la Corderie Royale. Le choix se porte sur un des navires les plus emblématiques de l’arsenal : L’Hermione. La reconstruction de ce navire a été un projet monumental qui a débuté en 1997 pour s’achever en 2014. 

Exposition sur le camp de concentration nazi de Mittelbau-Dora

Pour rendre hommage aux déportés du camp de concentration de Mittelbau-Dora, la Région Nouvelle-Aquitaine accueille l’exposition itinérante : « Le camp de concentration nazi de Mittelbau-Dora : la page la plus sombre de l’histoire de la conquête spatiale (août 1943 – avril 1945) ». Visible aux Maisons de la Région de Limoges et Poitiers tout au long du mois de novembre grâce à un partenariat avec l’association Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation – délégation de la Charente (AFMD DT16), cette exposition sera accompagnée d’une conférence sur chacun des sites.

Dans le cadre de cette exposition, des conférences sont organisées de 14h30 à 17h30 :

- Le mardi 18 novembre à la Maison de la Région de Limoges (27 boulevard de la Corderie)

- Le mercredi 19 novembre à la Maison de la Région de Poitiers (15 rue de l’Ancienne comédie)

Photo prise à l'occasion de l'inspection de militaires américains de l'armée de l'air dans le complexe souterrain de Dora Mittelwerk, après la libération du camp en 1945 (Wikipedia)

Le 28 août 1943, il y a 80 ans, un premier groupe de 100 détenus du camp de concentration de Buchenwald était envoyé dans le massif du Kohnstein pour préparer l’aménagement de l’usine la plus perfectionnée et la plus secrète de l’histoire du IIIème Reich.

Ce « Kommando Dora », tel qu’il était désigné par la SS, avait pour objectif de préparer l’arrivée de milliers d’autres esclaves rapidement plongés dans un enfer souterrain destiné à la production de la fusée A4-V2, l’arme miracle avec laquelle Hitler comptait inverser le cours de la guerre. Directement impliqués dans ce projet qui conduira à la mort de 20 000 déportés, les scientifiques qui ont mis au point le premier missile de l’histoire connaîtront un après-guerre glorieux, sans jamais être jugés pour leur responsabilité dans ce crime de guerre.

Alors que la conquête de l’espace redevient un enjeu stratégique mondial, cette exposition interroge les liens entre progrès scientifique et responsabilité morale.

À travers dix panneaux documentés, elle invite le visiteur à s’interroger : comment l’histoire du dernier-né des camps de concentration nazis peut-elle éclairer des problématiques qui se posent aux nouvelles générations en matière d’avancées scientifiques et des limites morales à ne pas franchir ? Comment les avancées technologiques peuvent-elles s’inscrire dans une démarche éthique ? La formule de Rabelais — « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » — résonne ici avec une force particulière.

Conçue par Laurent Thiery, docteur en histoire, chargé de recherches à la Fondation de la Résistance et directeur scientifique du Livre des 9 000 déportés de France au camp de Mittelbau-Dora (Cherche Midi, 2020), l’exposition s’appuie sur des recherches menées depuis près de vingt ans, notamment à partir des archives d’Arolsen (Allemagne). Les dix panneaux, largement illustrés de documents d’archives, témoignent du travail d’enquête historique et visent à éveiller l’esprit critique des visiteurs, notamment des élèves.

 Un livret pédagogique élaboré par Céline Thiery, enseignante formatrice de l’académie de Normandie et spécialiste de l’éducation aux médias et à l’information, accompagne l’exposition. Celui-ci propose des pistes de travail en lien direct avec les programmes scolaires des différents niveaux (du CM2 au lycée) et selon les types d’établissements (lycées professionnels, Maisons familiales et rurales, etc.).

 L’association Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation – délégation de la Charente (AFMD DT16) mène des actions mémorielles auprès des lycéens afin de rendre les jeunes acteurs du passage de la mémoire de la seconde guerre mondiale et les aider à réfléchir sur le monde d’aujourd’hui et l’avenir de demain en tant que citoyen.

A ce titre, elle est accompagnée par la Région Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du soutien aux initiatives des structures de jeunesse.

• Informations pratiques

Entrée libre - Les Maisons de la Région de Limoges et de Poitiers sont ouvertes du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h00 

  

Rochefort : Emmanuel Macron fait étape à la Corderie Royale

Où il a été question de l'Hermione

Le Président de la République était mardi en Charente-Maritime où Rochefort a retenu son attention. Deux étapes figuraient à son déplacement : la Maison de Pierre Loti et la Corderie Royale où il a été accueilli par Olivier Poivre d'Arvor, président du Centre international de la mer - La Corderie Royale et Emmanuel de Fontainieu, directeur de la Corderie Royale

Emmanuel Macron et Emmanuel de Fontainieu (@ Corderie Royale)
La venue présidentielle a suscité une émotion bien compréhensible à la Corderie, d'autant que les responsables n'ont été avertis de l'événement que lundi. Confidence, Olivier Poivre d'Arvor, par ailleurs ambassadeur de France pour les pôles et les enjeux maritimes, connaît Emmanuel Macron et sans doute a-t-il convaincu le chef de l'Etat de faire étape en ce lieu renommé de Charente-Maritime ! « François Mitterrand, Jacques Chirac sont venus à la Corderie. L'équipe est honorée d'avoir reçu Emmanuel Macron » souligne Emmanuel de Fontainieu. « La Corderie royale est une curiosité architecturale. D’une longueur de 374 mètres pour 8 mètres de largeur, elle a été jusqu’au XXème siècle le plus long bâtiment industriel en Europe » expliquent les spécialistes. Et pour cause, on y fabriquait des cordages. Elle faisait partie du grand arsenal de Rochefort décidé en 1666 par Louis XIV.

Olivier Poivre d'Arvor accueille le président de la République
(@ Corderie Royale)
Le Centre International de la mer a un projet : "Les Entretiens du Vivant"

Cette visite a été l'occasion de mettre en avant un projet "les Entretiens du Vivant" qui pourraient se tenir à l'automne 2026. Il s'agit d'organiser des rencontres et des débats sur la biodiversité, l'estuaire, la mer et bien sûr l'eau qui est un vrai sujet dans le département, aussi bien en quantité qu'en qualité. Seraient rassemblés des acteurs (locaux, nationaux, voire internationaux) comme le Conservatoire du littoral, l'Office français de la biodiversité, la Ligue de protection des oiseaux, etc. Une idée intéressante à concrétiser.

Il a également été question de l'Hermione, la réplique de la frégate de La Fayette qui a vu le jour à Rochefort et dont la fabrication, sous les yeux du public, est une belle histoire. Les Rochefortais souhaiteraient la revoir, mais elle a besoin de réparations et se trouve actuellement à Anglet (dans la forme de radoub). « On aimerait bien qu'elle revienne. Je me désole que rien ne bouge » avoue Emmanuel de Fontainieu. 

Le président de la République est resté une trentaine de minutes. En partant, il aura pu admirer la plus belle façade de la Corderie située côté fleuve. « Rochefort entretient avec le paysage une relation particulière. La mer est partout présente mais on ne la voit jamais, contrairement à La Rochelle. Il faut l'imaginer. Les jours de brume, on croit l'apercevoir » remarque le directeur qui a consacré plusieurs publications à cet univers. Le dernier en date est un livre collectif « Atlantique, le grand livre de l’océan » sorti en octobre dernier.

Un peu d'histoire sur la Corderie :

« Pendant près de 200 ans, la Corderie a été utilisée pour réaliser la fabrication les cordages de la Marine royale. Autrefois, le cordage le plus long d'un navire mesurait une encablure, soit environ 195 m. Or, il devait être réalisé d'un seul tenant afin d'être le plus solide possible. En sachant que le commettage (technique de fabrication d'un cordage consistant à réunir plusieurs brins ensemble par torsion continue), réduit sa longueur d'un tiers, l'atelier de fabrication devait donc faire au minimum 270 m de long, d'où les grandes dimensions du bâtiment de la Corderie royale de Rochefort (374 m). De plus, les navires de guerre les plus importants de l’époque nécessitaient jusqu’à 100 km de cordages ! On utilisait  du chanvre qui arrivait des provinces de France et de Riga en mer Baltique. Les étapes de la fabrication, aujourd’hui détaillées dans l’exposition, étaient entièrement prises en charge à l’arsenal. Cela comprenait la réception de la matière première : le fil de chanvre, sa transformation en fils de caret, puis en cordages et enfin le goudronnage. Les cordages étaient ensuite envoyés à la forme de radoub en vue de leur utilisation pour la construction des navires de guerre. Entre 1669 et 1862, près de 550 navires ont été construits à Rochefort, dont le Victorieux, la Méduse et L’Hermione. À partir de la révolution industrielle, au XIXe siècle, la propulsion à voile disparaît progressivement. La production de cordages à Rochefort ralentit jusqu’à être totalement arrêtée en 1862 avec le départ des cordiers ».