mardi 18 novembre 2025

Visite du Phare de Chassiron/ Ile d'Oléron : Qui est le plus sportif ? C'est Alain Floriant !

Rendez-vous au phare de Chassiron. Coordonnées 46° 02′ 48″ N, 1° 24′ 37″ pour être précis. En ce mois de novembre, la journée est belle et l'océan affiche des couleurs vert-bleu qu'ourle l'écume des vagues. Un vrai tableau grandeur nature et quelle odeur iodée, de celle qui vous donne des ailes pour naviguer vers des horizons lointains ! En cet après-midi, il n'est pas question de sortie en bateau, mais de découverte du phare, étape inscrite au programme de la Société des Archives historiques de l'Aunis et de Saintonge. 


Qui veut gravir les 224 marches de l'escalier en colimaçon ? Que les courageux lèvent le doigt... C'est parti ! 224 marches, c'est un peu moins que Cordouan (301) ou le phare des Baleines (251). Tout de même, l'effort provoque sur la cuisse une tension non négligeable. Et que dire du mollet ! Dans l'escalier, on se croise poliment, chacun laissant la place à celui qui descend ou monte, selon la situation. 
Histoire d'encourager les grimpeurs, « vous en avez encore pour une heure ! » plaisante un homme que les sommets ne semblent pas impressionner. L'aventure finit en apothéose avec deux petits escaliers raides en bois qui permettent l'accès à la plateforme. Courage les amis, on ne se déconcentre pas ! Arrivés sur le mont Olympe (celui de l'Ile d'Oléron s'entend), le panorama est superbe. Grosse bolée d'air frais, la fatigue s'estompe. Place à la photo avec vue imprenable sur l'Atlantique ! 


• Mention spéciale de l'ascension
à Alain Floriant qui a devancé ses camarades de cordée avec une aisance appréciable !


Le phare de Chassiron est situé à l'extrémité nord de l'île d'Oléron, près de la ville de Saint-Denis-d'Oléron. Il permet aux marins d'entrer dans les eaux du pertuis d'Antioche, lieu semé de récifs et réputé pour ses nombreux naufrages. C'est le plus ancien phare de France encore en activité après celui de Cordouan et de Stiff. Avec ses dépendances, il a été classé au titre des monuments historiques en octobre 2012.

• Le phare en chiffres

Première tour achevée en 1685, deuxième construction en 1834, mise en service le 1er décembre 1836, hauteur : 43 mètres, taille des fondations : 18 mètres de diamètre et trois mètres de profondeur, feu : huit faisceaux lumineux, feu à éclats blanc de dix secondes, portée d’environ 52 km (28 milles), automatisation en 1998

• Histoire (Wikipedia)

La première tour du phare de Chassiron, de 33 mètres de haut, a été construite sur ordre de Colbert en 1685. C'est le troisième feu construit sur les côtes française après celui du phare des baleines en 1682 et de Cordouan, construit lui en 1355. À l'époque, Rochefort était un arsenal militaire de la Marine royale. Ce dernier avait une position stratégique car il était protégé côté terre par la Charente et côté mer par les pertuis charentais et les fortifications maritimes (fort Louvois, fort Enet, fort Vauban).

De nombreux naufrages ont eu lieu sur la côte découpée du nord de l'île. Il devenait alors essentiel de construire un phare pour orienter les marins et pour baliser l'entrée du pertuis. De façon à le différencier de ses voisins que sont le phare des Baleines sur l'île de Ré et le phare de Cordouan dans l'estuaire de la Gironde, la tour Colbert était éclairée par deux feux de bois.

Le deuxième phare de Chassiron, tel qu'on le connaît aujourd'hui, a été construit en 1834 et mis en service le 1er décembre 1836. Les fondations ont 18 mètres de diamètre et 3 mètres de profondeur sous le rocher. Les pierres proviennent de la carrière de Crazannes (Charente-Maritime). Les marches, les perrons et la plate-forme sont des blocs de granit de Vendée. Ces matériaux ont été acheminés par gabares jusqu'au port de Saint-Denis. En effet, la tour Colbert n'était plus assez efficace pour faire face au trafic maritime qui augmentait. De plus, elle se situait trop près de la falaise qui recule très rapidement à cause de l'érosion à cet endroit de la côte.

Dès 1836, le phare de Chassiron est équipé des dernières technologies de l'époque en matière d'éclairage. Le premier système se composait d'une lampe à huile végétale à six mèches. À partir de 1895, la lampe va fonctionner au gaz d'huile. Une usine à gaz est alors construite à côté du phare. À titre expérimental, de 1902 à 1905 la lampe va utiliser le gaz d'acétylène. Le bouleversement technologique vient ensuite d'un système d'éclairage par ampoule électrique de 2 400 watts. Aujourd'hui la lampe du phare fonctionne avec une ampoule de 250 watts aux halogénures métalliques et permet à ses huit faisceaux lumineux d'être visibles jusqu'à 52 kilomètres par temps clair, grâce à sa lanterne située à 43 mètres au-dessus du sol.

Avant 1926, le phare de Chassiron était tout blanc. À partir de cette date, trois bandes noires ont été peintes afin de mieux le différencier du phare des Baleines. Depuis 1998, il n'est plus gardé à demeure, mais contrôlé à distance. Il est entretenu par le bureau des phares et balises et surveillé par un contrôleur des Travaux Publics de l'État. Ainsi, de ce phare, on peut admirer les villes de La Rochelle, l'île de Ré, ainsi qu'une partie nord de l'île d'Oléron.

• Le musée

La rotonde du phare abrite un musée. Les six salles du musée s’orientent, d’une part, autour de la découverte des pêches traditionnelles (pêche embarquée, pêche à pied, pêche à la courtine et pêche aux écluses à poissons) et d’autre part, elles évoquent l’agriculture partagée entre maraîchage et viticulture ainsi que les difficultés que rencontraient les paysans face aux vents et aux embruns qui brûlaient les récoltes.

• Le jardin du phare

Le jardin est en forme de rose des vents exposé aux embruns de l'océan Atlantique. 

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