Cinéma et image animée : une nouvelle convention de coopération conforte la 2ème place de la Nouvelle-Aquitaine en matière de fonds de soutien au cinéma et à l’audiovisuel
Les élus régionaux de Nouvelle-Aquitaine se sont réunis en séance plénière les 11 et 12 décembre derniers à l’Hôtel de Région à Bordeaux. Parmi les 33 délibérations adoptées : zoom sur la nouvelle convention triennale 2023-2025 établie entre la Région Nouvelle-Aquitaine, l’Etat[1], le Centre National du Cinéma (CNC), les Départements de la Charente, de la Charente-Maritime, de la Dordogne, de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne et, pour la première fois, la Métropole de Bordeaux.
Avec cette nouvelle convention cadre, l’objectif est de poursuivre et de développer la dynamique partenariale de soutien apporté au cinéma et à l’audiovisuel à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine. Cette dynamique conforte ainsi la Région au 2ème rang national, après l’Ile-de-France, pour son fonds de soutien au cinéma et à l’audiovisuel de 10 millions d’euros, et pour le nombre de sociétés en capacité de produire du long métrage pour les salles de cinéma.
« Terre d'accueil historique pour les tournages de films, la Région Nouvelle-Aquitaine est devenue un des acteurs majeurs du secteur du cinéma et de l’audiovisuel en proposant une stratégie territoriale visant à solidariser les questions de création, production, diffusion » précise Charline Claveau, vice-présidente du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge de la culture.
Un nouveau cadre conventionnel issu de la concertation
Dans la perspective du renouvellement du cadre conventionnel, la Région, avec l’appui de son agence ALCA et en partenariat avec les collectivités cosignataires, a souhaité s’engager dans un processus de concertation qui s’est déroulé tout le long de l’année 2023 selon 4 phases :
• avril : auditions d’une dizaine de structures interprofessionnelles du cinéma et de l’audiovisuel centrées sur les attentes du secteur à l’endroit du cadre conventionnel existant avec le CNC ; parallèlement, les acteurs avaient la possibilité de déposer des contributions écrites sur le portail culture numérique régional ;
• mai : réunions avec les partenaires institutionnels, d’abord avec les collectivités signataires, afin de dégager des éléments de consensus sur la base du cadre fixé par le CNC, puis dans un second temps avec le CNC (direction des territoires) en vue de leur exposer les priorités des collectivités signataires ;
• mi-juillet : organisation d’une journée professionnelle à l’Hôtel de Région consacrée à la restitution des travaux de concertation d’avril dernier suivie d’échanges en ateliers sur l’enjeu de la création d’un outil de concertation dédié, comme c’est le cas déjà dans d’autres secteurs culturels (livre, musiques) ;
• mi-octobre : temps intermédiaire de concertation entre les partenaires institutionnels et les représentants de l’interprofession dans la phase de finalisation des travaux de la convention cadre.
La convention cadre est structurée en 6 axes principaux fixés par le CNC :
- l’axe I concerne le soutien à la création pour favoriser l’émergence des talents,
- l’axe II est consacré à la structuration des filières et à l’emploi pour renforcer l’attractivité des territoires,
- l’axe III porte quant à lui à la reconquête des publics grâce aux salles et aux acteurs de la diffusion culturelle,
- l’axe IV traite pour sa part du renforcement de l’éducation aux images pour former les publics de demain,
- l’axe V se focalise sur la valorisation du patrimoine cinématographique en région,
- enfin, l’axe VI est dédié aux modalités de mise en œuvre de la convention.
En cela, les partenaires s’inscrivent dans une forme de continuité et entendent mener conjointement une politique de soutien à l’ensemble de la filière, en solidarisant la chaîne de création à la diffusion, en veillant à la professionnalisation des emplois tout en réaffirmant le soutien à l’ensemble des esthétiques de la filière, par l’ensemble des dispositifs et initiatives permettant de rendre attractif le territoire pour l’accueil des tournages et la progression des sociétés installées en région : pérennisation d’un fonds éditorialisé afin de développer la production d’œuvres de fiction depuis la région ; poursuite des aides après réalisation afin de renforcer les industries et les techniciens régionaux de la postproduction ; mise en place d’une aide spécifique aux auteurs régionaux ; prise en compte de la filière audiovisuelle dans le Contrat d’Objectifs et de Moyens avec les télévisions locales.
Par ailleurs, face aux enjeux du numérique, il est convenu de poursuivre une politique d’aménagement culturel durable du territoire par le soutien à des manifestations de rayonnement régional, national ou international, par un soutien à l’exploitation indépendante (soutien au développement par le biais des postes de médiateurs), qui tient compte du maillage du territoire et de la qualité de la programmation menée, de l’attention à la diversité culturelle, des missions de service public remplies, et des dynamiques de professionnalisation et de travail en réseau. La politique d’éducation aux images et celle de la diffusion des œuvres soutenues constituent également une priorité partagée. Cela se traduit par l’aide apportée aux pôles régionaux dédiés et aux actions en faveur du public jeune, par le soutien apporté aux opérateurs qui œuvrent pour accompagner les films soutenus, par une diffusion le plus large possible sur l’ensemble du territoire et dans une proximité avec les publics, en particulier en milieu rural.
Parmi les évolutions significatives de cette nouvelle génération de convention, il est à noter l’intégration de Bordeaux Métropole en tant que nouveau cosignataire de la convention, rejoignant ainsi la dynamique collective faisant de la Nouvelle-Aquitaine un territoire en pointe sur l’enjeu de la mobilisation des collectivités. Souhaitant s’appuyer sur cet élan, la Région se positionne en vue d’expérimenter, à l’échelle nationale, de nouvelles modalités de gouvernance, tant en matière de pilotage de la mise en œuvre de la convention que sur le volet « concertation permanente », dont l’animation est assurée par ALCA.
Enfin, certains chantiers thématiques comme la réforme des aides sélectives ou encore la structuration du parcours d’auteur seront ouverts dès 2024 et pourront faire l’objet d’éventuels avenants à la présente convention.
La Nouvelle-Aquitaine au 2ème rang national pour les montants engagés sur l’ensemble de la filière après l’Ile-de-France
En 2023, les contributions financières prévisionnelles du CNC à l’ensemble des collectivités signataires sont reconduites sur des montants identiques à ceux de 2022.
Le montant de la convention d’application financière 2023 place la Région Nouvelle-Aquitaine, avec les 6 Départements signataires, la Métropole de Bordeaux, la DRAC et le CNC, au 2ème rang national pour les montants engagés sur l’ensemble de la filière après l’Ile-de-France, du soutien aux auteurs et à l’écriture des projets jusqu’à la salle de cinéma et la diffusion en général par les moyens numériques contemporains.
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