Parmi les questions figurant à l’ordre du jour du conseil municipal du 4 novembre, les élus seront appelés à débattre de la dissolution du syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVU) réunissant Saintes et Cognac
Les tours du vieux port de Cognac |
D’autres idées de collaboration, identifiées ces dernières années (publications Ville Art et Histoire, promotion "partagée" des musées) n’ont pas abouti, notamment suite à des transferts de compétences, les CDA n’étant pas membres du SIVU... En clair, ce qui était de la compétence municipale à Cognac était de la compétence communautaire à Saintes, et vice-versa. Cela ne facilitait pas la tâche !
En conséquence, les actions financées par le Réseau de Villes se sont limitées au fil du temps à quelques spectacles et à l’édition du Guide de l’été. Par ailleurs, la gestion du syndicat intercommunal entraînait la tenue d’assemblées délibérantes, le vote d’un budget annuel et l’approbation des comptes. Le constat de frais inhérents à cette structure (informatique, assurance, charges administratives) a interpellé les équipes municipales installées en juillet 2020 avec l’élection de deux nouveaux maires, Bruno Drapron et Morgan Berger. A noter qu’avec le bouleversement entraîné par la situation sanitaire, les comptes 2020 et le budget 2021 n’ont pas été approuvés par le comité syndical dans les délais impartis (avant le 30 juin 2021).
Après échanges sur le sujet entre les deux municipalités, il a semblé que la collaboration pourrait se faire sans le maintien du « Réseau de Villes » dans le cadre de liens plus ou moins formels en fonction des opportunités.
Bruno Drapron demandera donc à ses collègues de voter la dissolution du SIVU « sur la base des consentements mutuels des deux villes qui s’engagent à maintenir un lien de collaboration au-delà de toute structure administrative ». Pour sa part, Cognac a déjà voté cette dissolution qui résulte d’un choix commun, le SIVU étant réduit « au dépliant des activités culturelles depuis 2018 ». Par ailleurs, plus aucun animateur ne coordonnait les actions. « Cette dissolution n’empêchera pas les deux villes de promouvoir conjointement des événements culturels et sportifs » explique Christophe Texier, directeur de cabinet. Cognac a des atouts qu’elle entend développer et partager. Si elle est connue dans le monde entier grâce à sa célèbre eau-de-vie, le premier magistrat souhaite rendre la cité plus attractive avec la reconquête de l’habitat en centre ville et la valorisation de son patrimoine axée autour du roi François 1er en particulier (n’oublions pas qu’il est né à Cognac).
Idem pour Bruno Drapron qui n’a que l’embarras du choix dans le domaine musical et historique (futur musée, valorisation du site Saint-Louis). Peut-être ce personnage énigmatique qu'est Bernard Palissy établi à Saintes au XVIe siècle (on y voit sa maison près des quais), célèbre pour ses recherches sur l'émail, mériterait-il un éclairage plus important ?
Bref, cette dissolution, effectuée pour des raisons pratiques et financières, est loin d’être un divorce, Cognac et Saintes continuant à entretenir des liens cordiaux.
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