Une exposition tissée par deux artistes, pleine de charme et de délicatesse. A découvrir jusqu’au 8 août ! Peintures, bijoux de tête…
• Portrait de deux artistes qui conjuguent leurs talents :
Claire Lise Boulch est discrète, raffinée et joliment originale. Son regard pétillant en dit long sur l’idée qu’elle se fait de la féminité. C’est à Talmont qu’elle a posé ses valises, rue de la Tour Blanche, après avoir travaillé pour des bureaux de style à Paris où se dessinent les dernières tendances.
Claire Lise Boulch : Des bijoux de tête d'exception. Son approche aérienne et sensible du métier d’art donne naissance à des pièces empreintes de poésie |
Son parcours est intéressant. Après des études préparant aux métiers de la haute-couture (BT mesures et créations), elle entre à l’Atelier Fleuri Delaporte, puis rejoint Peclers Paris, agence de conseil en tendances, innovation et prospective. En parallèle, elle organise des soirées à thème avec costumes et décors pour "Le Palace" et devient créatrice de chapeaux diffusés chez Maria-Luisa et Absinthe, boutiques du quartier des Halles. Elle fonde ensuite sa propre entreprise avec son associé Philippe Robert, designer de renom. Ils conçoivent des collections pour des éditeurs de la décoration.
« A un moment, nous avons réalisé avec Philippe que le marché du textile pour lequel nous travaillions tous les deux commençait à s’effriter. Est née l’envie d’écrire une nouvelle page d’existence en dehors de la capitale » souligne-t-elle. Venu en vacances à Talmont, le couple craque devant une maison. C’est là qu’ils s’installent. Une page se tourne. Lui sort son chevalet, elle imagine des modèles dédiés à la beauté et l’esthétique. Entrer dans l’atelier-boutique Rose Outremer, c’est pénétrer dans un univers où l’imagination est souveraine…
Promouvoir les métiers d’art est l’une des priorités de Claire Lise Boulch. Ses expositions sont nombreuses aux côtés des créateurs de mode : La Rochelle, Royan où elle réalise les costumes et les décors de la comédie musicale Komma jouée par la Compagnie de l’Arène dans le cadre d'une résidence au lycée de l’Atlantique à Royan, Saint-Emilion, le Musée de Royan où elle est chargée de l’agencement des décors de l’exposition "Picasso-Royan 39-40", le Musée de Saint-Pierre d’Oléron où elle dévoile un bijou de tête unique avec des rayures, paille naturelle, sisal laqué or et vert bronze, Cognac.
Après cette période particulière engendrée par le Covid, elle est heureuse de présenter à nouveau ses créations au public à Saint-Georges de Didonne. Sa ligne directrice coule de source : que les créateurs d’art puissent s’exprimer et surtout partager leur travail. Une façon pour eux de valoriser leurs talents respectifs et susciter des vocations !
Présentation par Danièle Coudert, conseillère municipale |
• Philippe Robert interprète « les temps suspendus » : sa peinture profonde fait appel à des questionnements intimes, laquelle tente d'être le lien entre « ce qui a été et ce qui tend disparaître ». C’est Bernard Mounier, son voisin de Talmont, qui en parle le mieux : « Philippe Robert est un peintre des rêves enfouis, éclairés en flashes de lumières. Adepte du réel irréel, il monte les escaliers d'un observatoire idéal pour mieux crier au monde sa passion des femmes. Esthète entêté de jambes féminines, il les observe comme Charles Denner dans le film de François Truffaut "l'homme qui aimait les femmes". Car Philippe Robert peint comme d'autres font des films, en fignolant les cadres, en jetant sur la vie les gros plans de ses regards. Il y a du Chirico dans le détail de ses décors et du Wim Wenders dans la mise en scène de ses personnages. Tout ceci en musique, du jazz de préférence : il peint les musiciens comme il le fait des femmes, en les caressant de ses pinceaux. Au moment où "l'ami américain" Edward Hopper triomphe à Paris, on ne peut s'empêcher de penser que Philippe Robert est avec lui en bonne compagnie. Celle d'une peinture dessinée avec soin, colorée en trompe l'oeil, attentive à l'effet immédiat produit sur le passant. Leur travail a pour ambition commune de devenir, dans l'instant, "élitaire pour tous". Hopper et Robert, deux artistes qui aspirent à éveiller l'intérêt avec discrétion : on ne veut surtout pas déranger, mais ça nous ferait plaisir quand même que vous nous aimiez ! Enfin, Hopper est mort, qu'il me pardonne. Robert est bien vivant, il n'y a pas de mal à les réunir dans une même pensée magique ».
Encre et toile de Philippe Robert |
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