Alain Rousset et Elisabeth Borne ont signé un avenant pour mieux répondre aux besoins de formation qui ont évolué avec la crise
Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion, étaient en déplacement à la Cité Numérique de Bègles vendredi 11 décembre dernier. C'est dans ce lieu emblématique de l'excellence de la formation aux métiers du numérique, auprès des stagiaires du centre de formation Site Informatique, qu'ils ont signé l'avenant du Pacte régional d'investissement dans les compétences Nouvelle-Aquitaine 2019-2022.La Région Nouvelle-Aquitaine s'est engagée aux côtés de l'Etat dans le cadre du Pacte régional d'investissement dans les compétences 2019-2022. Mobilisant, en complément de l'effort propre de la Région (qui s'élève à 648 millions d'euros), 502 millions d'euros pour la formation des Néo-Aquitains, le Pacte régional Nouvelle-Aquitaine 2019-2022 est aujourd'hui augmenté de 58,7 millions d'euros pour dépasser 1,2 milliard d'euros et prévoit ainsi une progression du nombre de chômeurs formés sur la période avec une priorité donnée aux jeunes et aux moins qualifiés.
Ce Pacte, construit sur des fondements d'avant crise, doit à présent adapter ses cibles et sa trajectoire au nouveau contexte. Ainsi, l'avenant du Pacte, signé hier en présence de Catherine Veyssy, vice-présidente du Conseil régional en charge de l'Apprentissage, de l'Emploi et de la Formation, et Carine Seiler, haut-commissaire aux Compétences, prévoit de faire évoluer l'offre de formation vers les priorités économiques, sectorielles et stratégiques définies par les plans de relance national et régional (le bâtiment avec la rénovation thermique, l'eau dans ses liens avec la chimie, le numérique, la robotisation notamment dans le secteur du textile ou encore le démantèlement, le recyclage et le refit dans l'industrie ferroviaire, aéronautique, naval et nautique), et de déployer la contribution de la Nouvelle-Aquitaine au plan « #1ljeune1solution » au travers de 8 400 parcours supplémentaires pour les jeunes les moins qualifiés ou en décrochage du supérieur grâce à une dotation complémentaire de l'Etat de 58,709 millions d'euros. En effet, les jeunes courent le risque de figurer parmi les plus touchés par la crise du fait de créations d'emplois insuffisantes pour accueillir et intégrer les 700 000 qui arrivent sur le marché du travail mais aussi à cause d'une plus grande précarité. Ces moyens complémentaires permettront de préparer et de renforcer leur insertion dans des métiers et des secteurs qui restent en tension ou stratégiques pour l'économie régionale. La Région a d'ores et déjà anticipé dans le cadre de son plan de relance des réponses dans ce domaine en proposant des formations complémentaires pour près de 2 000 jeunes titulaires d'un CAP ou d'un Bac professionnel depuis le mois de juin dernier et des formations supplémentaires pour les jeunes dans son offre de formation.
De plus, l'adaptation du Pacte régional d'investissement dans les compétences porte également sur l'ouverture de son périmètre aux formations sanitaires et sociales. Après la reconnaissance de la mobilisation exceptionnelle au plus fort de la crise des élèves et étudiants aides-soignants et infirmiers au travers de la prime Covid (plus de 4 000 jeunes bénéficiaires en Nouvelle-Aquitaine), il s'agit, conformément aux préconisations du rapport El Khomry sur les métiers du grand-âge, d'augmenter le nombre de diplômés dans ce secteur sous tension. Là encore, la Région a anticipé les effets de la crise en proposant dès le mois de septembre un premier relèvement des quotas infirmiers de 5% (131 places supplémentaires) et l'ouverture de 547 places supplémentaires pour la formation sur de nouveaux sites de proximité principalement d'aides-soignants et d'accompagnateurs éducatifs et sociaux dans les Ephad.
Enfin, en appui de cette stratégie de rebond et de transition par la formation, c'est toute une filière qu'il convient de mobiliser et d'accompagner. La filière formation est en effet traversée depuis plusieurs années par de profondes mutations qui viennent de connaitre sous les effets de la crise sanitaire, avec le développement de la formation à distance notamment, une accélération. « La révision du pacte régional d'investissement dans les compétences 2020-2022 répond à l'impérieuse nécessité de poursuivre et d'accélérer l'adaptation de l'appareil de formation aux mutations pour que l'offre dans sa disponibilité, ses contenus, ses modalités de réalisation, notamment la formation à distance, en favorise l'accès, en réduisant les ruptures de formation, mais aussi les freins numériques, sociaux et culturels » résume ainsi Alain Rousset.
La stratégie mise en œuvre s'appuiera sur des démarches partenariales comme le Contrat Régional de Filière « métiers de la formation », un soutien à des diagnostics stratégiques et la mise en place d'un programme régional de développement de la Formation à distance (FAD). L'adaptation du Pacte intègre également la revalorisation de la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle prévue dans le cadre de France Relance à compter du 1er janvier 2021. Cette mesure vient conforter les dispositions déjà prises par le Conseil régional dès janvier 2020.
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