mardi 23 avril 2013

L'Empeinte écologique
de l'Afrique :
Pour une Afrique
et une planète vivantes !

  
En Afrique, comme sur les autres continents, la dégradation de la nature persiste. La diversité biologique est en déclin, les espaces naturels et les espèces sont soumis à des pressions toujours plus fortes. Nos modes de consommation et une croissance démographique soutenue accélèrent cette tendance. Pour l’inverser, des solutions sont connues. Elles concilient la préservation de la nature et le développement. Mais quelles sont-elles et comment les promouvoir à plus grande échelle ?
Ce thème a été abordé en mars dernier à Jonzac par Céline Beaulieu, invitée du club Inner Wheel de Haute Saintonge.



Le projet social du club du club Inner Wheel de Jonzac est d’apporter une aide à des enfants du Honduras, d’un faubourg très pauvre de Tegucigalpa où œuvre depuis une vingtaine d’années le Père Patricio Larosa qui est le relais sur place. Les dons collectés sont intégralement et directement utilisés pour l’éducation des enfants, enfants qui profitent également d’un parrainage.
Les Inner Wheel sont aussi très présentes en Afrique où elles agissent en faveur de l’éducation, du développement durable et du respect des droits des femmes. C’est dans cet esprit que se situait la conférence proposée par Céline Beaulieu à Jonzac.

Céline est native de cette ville du Sud de la Charente-Maritime où ses parents ont été respectivement chirurgien et anesthésiste à l’hôpital de Jonzac. Bac en poche, elle a poursuivi ses études à Paris, Bordeaux, Uppsala et enfin Canberra, de 1994 à 1995, où elle a suivi un troisième cycle sur la protection de l’environnement.
Elle a ensuite travaillé pour diverses ONG, en Papouasie Nouvelle Guinée et Australie, avant de
rejoindre le WWF, Fonds mondial pour la nature à son siège international en Suisse. Elle est en poste à Gland depuis mai 2005.
Responsable des partenariats avec les bailleurs de fonds publics, elle soutient la recherche de financements et de partenariats pour les projets de protection de la nature, notamment dans les pays en développement. Le rapport sur l’Empreinte écologique de l’Afrique, thème de sa conférence au casino, a montré l’évolution de l’utilisation des ressources naturelles ainsi que ses impacts sur les écosystèmes africains et mondiaux, à l’aide de mesures complémentaires de trois indices : l ‘Indice Planète vivante, l’Empreinte écologique et l’Empreinte eau.
L’Indice Planète vivante fait apparaître un déclin de la biodiversité d’environ 40% depuis quarante ans, ce qui est très préoccupant. De plus, l’Empreinte écologique de l’Afrique, c’est-à-dire la surface requise pour subvenir aux besoins des peuples, doublera d’ici 2040. L’Empreinte eau d’une nation, quant à elle, mesure le volume d’eau utilisé pour produire les biens et les services consommés par les habitants du pays. Celle-ci est également en forte croissance.
Ces tendances sont préoccupantes pour l’avenir car la croissance démographique et économique soutenues qu’enregistre le continent noir va conduire à une utilisation toujours plus accrue du patrimoine naturel, qui est sous « très fort stress ».

Les biens et services fournis par la nature sont fondamentaux à un développement équitable
Les défis :

L’Afrique dépend de la bonne santé de ses écosystèmes pour subvenir à ses besoins croissants en eau, nourriture et énergie. Les biens et services fournis par la nature sont fondamentaux à un développement équitable et à une meilleure qualité de la vie.   
Il est clair qu’étendre la surface agricole entraîne une détérioration considérable des services écologiques essentiels et qu’améliorer durablement la productivité des terres déjà cultivées offre des avantages substantiels.
Les changements climatiques et la variabilité du climat risquent de gravement compromettre la production agricole et la sécurité alimentaire dans de nombreux pays et régions d’Afrique.
Quelles sont les solutions ? Des initiatives positives à encourager dans les domaines des énergies renouvelables, l’aménagement du territoire, la gestion intégrée des ressources forestières, marines et d’eau douce sont exposées dans ce rapport.
Le travail effectué dans le bassin du Lac Naivasha, situé en altitude dans la vallée du Rift au Kenya, zone humide d’importance internationale, a été détaillé dans un film. Il s’agit de l’un des meilleurs sites au monde pour la production de fleurs coupées et de légumes. Un projet pilote de paiement équitable des services des bassins versants lie les utilisateurs commerciaux et les petits exploitants agricoles.
A travers l’association des usagers de l’eau du Lac Naivasha, les fermiers vivant sur les collines adoptent maintenant des techniques de culture qui combattent l’érosion des sols et la sédimentation des rivières par exemple, ce qui favorise une meilleure qualité de l’eau dans le lac. Les résultats actuels sont très encourageants pour le futur.

• Opportunités :

L’Afrique peut faire des choix dans son développement. Les opportunités demeurent, mais
il est important de considérer les facteurs environnementaux dans les décisions politiques.
Cela ne sera possible que si tous les acteurs travaillent ensemble avec les gouvernements, le secteur privé et les partenaires de la société civile, et soutiennent les pays d’Afrique dans leur marche vers un futur pour le développement durable.

La soirée s’est terminée par la remise d’un présent à la conférencière : des produits de la ligne de soins « Jonzac » (Laboratoires Léa Nature) qui donnèrent l’occasion d’échanger les points de vue d’utilisatrices convaincues ! Ces produits sont obtenus à partir de l’eau puisée dans les entrailles de Jonzac. Cette eau qui alimente le complexe aquatique des Antilles et la station thermale…


Céline Beaulieu (1er rang à gauche) lors de la remise de la Légion d’Honneur à son père, alors député de la circonscription de Jonzac. Sa mère, Françoise, est présidente du club Inner Wheel de Haute Saintonge.
Céline Beaulieu a co-édité en 2012 le rapport sur l’Empreinte écologique de l’Afrique, qui a été produit conjointement par le WWF et la Banque Africaine de Développement. Après des études de management et sur l’environnement à Bordeaux puis en Australie, elle a travaillé pour des ONG en Australie et Papouasie Nouvelle Guinée. Elle a rejoint le WWF International en Suisse en 2005 où elle est responsable des partenariats publics, notamment auprès des agences de coopération internationale.

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