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samedi 24 juillet 2010
Chaniers :
Trois Belges sauvées des eaux
• Le courage de Sacha et Eddy
Lundi dernier, vers 15 h 45, une conductrice belge n’a pas compris que pour traverser la Charente, il convenait de s’arrêter sur le bac qui transporte les voitures de Chaniers à Courcoury. Conséquence dramatique : la voiture s’est enfoncée dans sept mètres d’eau. Sans le courage de Sacha, le passeur, et d’Eddy, un témoin de la scène, les trois personnes qui avaient trouvé place dans le véhicule (une Polo) auraient péri noyées…
Lundi dernier, pour une raison difficile à expliquer, une conductrice belge, qui avait pris place sur le bac traversant la Charente à Chaniers et transportant les voyageurs sur la rive de Courcoury, ne s’est pas arrêtée sur la plateforme, comme les automobilistes ont coutume de le faire. Elle a continué à rouler et la voiture, une Polo, s’est enfoncée dans la Charente.
Un événement que Sacha Geoffret, le jeune passeur, n’est pas près d’oublier : «Il y avait deux femmes et une fillette d’une douzaine d‘années dans la voiture immatriculée en Belgique. La conductrice venait de parcourir une longue distance. Flamande, je pense qu’elle n’a pas compris les consignes que je lui ai indiquées quand elle a monté sur le bac». Conséquence inattendue, la femme, qui était sans doute fatiguée, a continué à rouler à vive allure et le véhicule est tombé dans la rivière. Or, à cet endroit, la profondeur de la Charente est d’environ sept mètres.
Une bravoure exemplaire
Sacha réagit aussitôt et plonge dans le fleuve. La voiture n’a pas encore sombré et il fait signe aux passagères. «En ouvrant les portières, pendant qu’il en est encore temps, vous pourrez vous dégager» leur dit-il. Les occupantes sont paniquées et une seule parvient à s’exécuter. Une portière cède. L’eau s’engouffre aussitôt et la Polo s’enfonce. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts. Sacha aide deux personnes à rejoindre la surface.
Et la troisième ? C’est alors qu’intervient Eddy qui se trouve sur l’autre rive. Il réalise très vite qu’un drame se déroule sous ses yeux. «J’avais été cherché des cigarettes pour des copains quand j’ai entendu qu’on me demandait de porter secours».
Par chance, il nage bien. Il prend en charge la dernière femme qu’il a de la peine à maintenir car elle ne sait pas nager. Deux amis lui viennent en aide et ensemble, ils regagnent le bac. Tout le monde est vivant ! Un vrai miracle…
Les secours sont appelés et les rescapées sont conduites à l’hôpital. L’une des femmes souffre d’hypertension et la fillette a perdu ses lunettes. Dans la foulée, une dépanneuse vient tracter la voiture. Elle est bientôt délivrée des flots qui l’avaient ensevelie à plusieurs mètres de profondeur.
Les vacancières belges sont actuellement hébergées dans un gîte rural de la région, où elles se remettent de leurs vives émotions. Sacha reste frappé parce qu’il a vécu : «elles ne parlaient pas bien le français. La conductrice croyait qu’il y avait un gué, une faible épaisseur d’eau».
Sans le courage et le sang-froid de Sacha et d’Eddy, cette malheureuse affaire aurait pu tourner à la tragédie.
Le maire, Xavier de Roux, et son conseil municipal félicitent les deux sauveteurs que la commune honorera prochainement (la médaille de la ville leur sera remise). Ils adressent une pensée émue aux estivantes belges qui devraient garder un souvenir particulier de leur passage en Saintonge…
Sacha a suivi une formation de sauveteur, ce qui lui a permis d’intervenir rapidement. Il remplace le passeur municipal, actuellement en congé de maladie. «Il est évident que Sacha, par sa vivacité de réaction et ses capacités sportives, a évité un véritable drame» soulignent les témoins de la scène.
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